LA psychiatrie ? mais ça n’existe pas ! de mon point de vue c’est d’UNE psychiatrie que je me risquerai à l’esquisse. UNE psychiatrie, car ce sont DES psychiatries qui co-existent. Des psychiatries qui n’ont pas grand chose à voir lorsque l’on se réfère à des éléments qui sont pour moi des principes essentiels :
- l’accueil,
- la conception de la personne malade,
- la conception de la folie,
- la prise en compte de l’entourage,
- la place des thérapeutiques,
- la place des patients dans le dispositif de soins.
Alors : …….
On matraque les malades …
« A quoi ça sert de parler de votre loi, on matraque les malades au pavillon ! »
Céline a balancé cette phrase ! Elle nous a fait tous sursauter ! Elle m’a surpris, … de plein fouet !
Dite sur un ton de la simplicité de l’évidence, avec la force de la sincérité, de l’authenticité, de la violence de l’insupportable banalité.
Le choc de la surprise m’a fait dire : « Qu’est ce que vous nous dites là, Céline ? On matraque les malades à Champagne ?
— Non c’est pas grave, j’ai rien dit !
— Je ne peux pas laisser votre propos comme ça, c’est trop grave ce que vous nous dites là. Il faut en parler, Jérôme inscrivez le à l’ordre du jour, s’il vous plaît.
— Je marque quoi ?
— Eh bien ce que Céline vient de nous dire : « On matraque les malades au pavillon ! »
C’était au tout début d’avril cette année. Un mardi en début de mâtinée, au centre de jour de Montfermeil. La réunion soignant-soigné. Espace de dialogue, sorte d’assemblée générale quotidienne, au cours de laquelle chacun peut mettre à l’ordre du jour un sujet d’actualité, une question relative à la vie collective, au quotidien au centre, une envie de sortie, un projet culturel, une visite de musée, les activités du jour et aussi , et surtout « Qu’est ce qu’on mange aujourd’hui ? » Menu, courses, répartition des tâches.
Un Président de séance se désigne parmi les patients. Chacun peut proposer un sujet au débat.
Ce mardi là je venais de proposer de mettre à l’ordre du jour, l’information sur le projet de loi sur les soins sans consentement, le point sur la mobilisation en cours et l’information sur le Meeting « Quelle hospitalité pour la folie ? », que le collectif des 39 organisait devant la Salpétrière autour de la Statue de Philippe Pinel, le samedi 9 avril.
Céline est une jeune femme de 30 ans. Hospitalisée depuis plusieurs années à Ville Evrard, au pavillon Champagne, du 15ème secteur de Seine Saint Denis. Tout en se plaignant beaucoup de son hospitalisation, elle a mis en échec plusieurs projets de sortie : appartement thérapeutique, ESAT, foyer. Depuis près de 2 ans, elle fréquente le centre de jour à Montfermeil, plusieurs fois dans la semaine. Elle s’y est bien intégrée, après une longue période d’approche, d’isolement, de participation réticente à la vie quotidienne, aux sorties, aux différentes activités. Son fond délirant, persécutée parfois, souvent, ne l’empêche pas d’être joyeuse, de rire, d’être très attachante, très touchante et pathétique dans ses moments de désarroi, de détresse, lorsqu’elle ne supporte plus l’hospitalisation, qu’elle se croit abandonnée par ses parents, pourtant très présents et impliqués dans le travail thérapeutique. Dans les réunions, elle intervenait assez peu, proposant rarement des sujets de discussion.
Ce matin-là, pris moi même par la tension de la mobilisation contre cette loi, particulièrement engagé et investi dans l’action du Collectif des 39 depuis sa création, et notamment indigné par la dérive des pratiques dans les institutions, y compris dans le service hospitalier du secteur dans lequel je travaille, et que j’ai contribué à construire depuis 32 ans, j’ai été totalement touché par cette phrase lancée comme de multiples autres, fréquemment lors de ces réunions.
Lorsque ce fut son tour, Céline raconta. La maltraitance, la violence, l’humiliation. « Celui-là, Alfred, là c’t infirmier, c’est lui qui est malade. Je vous jure c’est lui qui est fou. C’est pas nous. L’autre soir, Mohamed, il était énervé à table. Il s’est disputé avec Roland, parce que l’autre il l’avait bousculé. Il a craché dans son assiette. Bon ça s’fait pas. Mais quand même, Alfred il est arrivé, et alors, vous allez pas m’croire, il l’a fait tombé de sa chaise, il l’a mis par terre. Et vous savez Mohamed il est paralysé, il est en fauteuil et quand il tombe, il peut pas se relever tout seul. Et l’autre là, il lui a dit, « t’avais pas à cracher comme ça, maintenant tu restes par terre, tu bouffes pas ! ». Mais c’est pas humain, docteur Machto, c’est lui qui est fou, c’est lui le malade, il faut l’soigner, docteur Machto. C’est pas humain. Et l’autre là, un infirmier d’un autre pavillon, c’est un fou celui là aussi, un sadique. L’autre soir, il y avait un nouveau malade qui était arrivé, il était très énervé, il voulait tout casser. Alors ils ont appelé les renforts. Ils l’ont mis par terre. Et l’autre là, il appuyait avec sa grosse godasse sur le cou du malade, par terre. Mais il l’étouffait ! j’vous jure ! c’est fou, ça s’fait pas ! »
Nous les soignants, nous étions accablés d’entendre cela… ce que nous savions pourtant déjà. D’autres patients sont intervenus et ont pris le relai de Céline. Et chacun de raconter ses anecdotes, ses vécus, ses indignations, l’insatisfaction par rapport aux médecins, « ils ont jamais le temps ».
Denise : C’était en septembre. Je m’étais énervée parce que j’avais reçu un coup de poing par un patient. Quand je m’énerve, moi je crie. Je me suis sentie laissée de côté. On ne s’est pas occupée de moi. J’étais énervée. C’était dans la salle à manger. L’infirmière m’a retiré mon assiette de fromage, et ma compote. Comme j’étais encore plus énervée, elle a dit « J’appelle le médecin de garde ». Il est venu. Il a prescris 50 gouttes. Moi je suis allée dans le jardin, je me suis calmé. L’infirmier est venu avec le verre et les gouttes. Mais j’étais calmée. Je lui ai dit : « Mais maintenant ça va ». Il m’a dit : « Ou vous les prenez, ou j’appelle les renforts et c’est l’injection ! ».
Alors, bien sûr j’ai pris les gouttes.
Yacine : Au pavillon, c’est pénible. Les infirmiers, ils disent : « A table ! », « Médicaments ! ». Mais on n’est pas des chiens, quand même, à obéir. On pourrait nous parler autrement !
Albert : Au pavillon, c’est surtout l’ennui. A l ‘hôpital, il y a un climat de prison. On a vraiment l’impression d’être incarcéré. On s’ennuie beaucoup. Moi, ça m’a pas guéri. Oui ça m’a fait un peu de bien, parce que j’allais très mal, mais ça m’a pas guéri.
Céline : Oui c’est ça, on s’ennuie, on tourne en rond, on fume, y a que ça à faire et on parle de nos histoires et on pleure, sinon on fume. Ils fument tous c’est terrible. Y a que ça à faire.
Simone : Moi je voulais apporter mon tricotage, faire du crochet. Mais le médecin n’a pas voulu, il m’a dit que c’est dangereux pour moi et pour les autres. C’est trop risqué !
Alors pour tenter d’endiguer ce flot, effrayé je vous l’avoue d’avoir ouvert cette boite de Pandôre, inquiet des risques possibles de violence au pavillon, de passages à l’acte que ce débat pouvait provoquer, tout en reconnaissant l’insupportable de certains actes, j’ai proposé quelques hypothèses, simplistes peut être. Les carences de la formation, la jeunesse de certains infirmiers, leur peur dans certaines situations où les infirmiers ne sont pas assez nombreux, l’insuffisance de fonctionnement institutionnel, d’implication dans la vie quotidienne, mais aussi les contraintes administratives. Hypothèses qui ont eu quelques échos, y compris chez Céline, qui avait été la plus véhémente. « Ben oui, c’est des jeunes, ils y connaissent rien à la psychiatrie et aux malades. Et faut dire qu’il y a des malades c’est vrai, ils font peur, y en a qui les insultent, ça s’fait pas ! ».
Face à ce désir de paroles, cette prise de parole de tous, nous avons proposé de prendre un temps plus long pour dire et essayer d’analyser cette situation. Aussi pour tenter d’en faire quelque chose. Car à plusieurs reprises, j’avais entendu « De toute façon ça sert à rien de dire tout ça, ça changera pas, ça sert à rien ».
C’est ainsi que fut décidée une réunion, un après midi, qui serait consacré uniquement à la question des « Conditions de soins ».
Et depuis, cette réunion s’est installée…. comme une nécessité. Un nouvel espace de paroles.
Au début, bimensuelle, elle se tient désormais tous les mois. Nous lui avons trouvé un titre. J’avais proposé Forum mais Denise, habituée des jeux de mots, s’est indignée : Forum ? mais c’est toujours pour les hommes, jamais pour les femmes ! c’est ainsi devenu « Forum – Forfam sur les conditions de soins».
J’y ai retrouvé la qualité des débats auxquels j’ai participé depuis la création du Collectif des 39. Débats au cours desquels de plus en plus de patients, soit seuls, soit à partir de leurs associations ou de groupes d’entraide mutuelles, sont venus, qui apporter leur témoignage, qui interpeller les professionnels, les politiques sur l’accueil, les soins, les pratiques. Mais aussi s’engager de façon importante, et devenir un élément essentiel dans ce mouvement inédit, dans cette bataille politique qui n’est pas terminée malgré la promulgation de cette loi infâme et anti-thérapeutique.
Ainsi nous sommes passés de récits d’indignation, à des questionnements sur les conditions de soins au pavillon, le vécu des hospitalisations, la folie, sur la maladie, sur les traitements médicamenteux, sur la guérison.
Certains ont à cœur de raconter leur itinéraire.
D’autres de donner leur avis sur l’hospitalisation :
— J’ai fait deux séjours. Mais c’est très dur de se soigner à l’hôpital. Je trouve le mélange des populations très dur à vivre, moralement. Ça m’a amélioré, mais ça m’a pas guéri.
— Ville Evrard c’est pour les miséreux. C’est pour ceux qui ont tout perdu. Il y a des grosses racailles. Y a que des gens qui se plaignent. Tu demandes quelque chose … et t’attends.
— Il y a une surmédication. Y a pas d’atelier. Y a bien un jardin, mais même les statues sont décapitées !
— Il pourrait pas y avoir un moyen pour pouvoir faire la sieste ? Les portes des chambres sont fermées. C’est un hôpital. On devrait pouvoir se reposer quand même !
— Arrêtez de pérorer, la psychiatrie, c’est pas la chirurgie ! Tutoiement obligatoire. En psychiatrie, on n’a pas le sourire. Y a des infirmières qui se prennent au sérieux. Il faut critiquer l’esprit de sérieux !
— Pourquoi ils font pas des réunions soignants –soignés comme ici au centre de jour ? Ils les ont arrêtés ? On s’parle pas, les infirmiers, ils restent dans leur bureau, les médecins ils ont jamais le temps.
— Y a parfois des menaces : c’est « la douche ou pas de petit déjeuner ! »
Si je vous transmets ces paroles dans leur simplicité, c’est parce que nous, l’équipe soignante, nous avons été saisis par ces questions. Elles s’adressent à nous comme témoins, pour entendre ces vécus, ces moments douloureux à quoi les exposent les épisodes pathologiques qui les amènent à l’hôpital. L’espace de débat ainsi créé, qui peut s’apparenter à un espace militant, associatif, à un espace critique, par le cadre dans lequel il s’instaure n’en est il pas pour autant un espace thérapeutique ? L’écoute qui existe, l’attention des uns vers les autres, la disponibilité, la fréquentation, tout ceci en fait un espace de partage, d’analyse institutionnelle et de partage. Chacun écoute l’autre, tente une réponse, une hypothèse, exprime sa sympathie ou sa compréhension. Un tel espace de débats sur les conditions mêmes des soins ne s’articule –t–il pas avec un espace groupal à visée psychothérapique ? Qu’en est- il des transferts en jeu ? Transferts multi- référentiels ? transferts à repérer en tout cas dans nos réunions de reprise quotidienne.
Si j’ai souhaité vous transmettre ces paroles brutes, dans leur banalité même, c’est aussi parce qu’une question me taraude, me gêne, m’indigne même : la parole d’un patient, parce qu’il est « réputé » délirant, est pathologisée dans sa globalité. Déniée en tant que telle. Elle n’est pas recevable lorsqu’elle porte sur l’organisation des soins, sur son vécu, sur la conception même qu’il se fait de ce que devrait être les soins, l’accueil. Sa parole en tant que parole délirante va être prise en compte pour poser un diagnostic, décider d’un traitement neuroleptique. Mais dès lors, tout son dire va être alors pris sous le prisme de la pathologie. Aucun caractère d’ordre politique ne peut lui être accordée. Je dis là « politique » en tant que discours sur la vie publique, sur la vie quotidienne, sur l’organisation, sur l’être ensemble.
A aucun moment, le Forum-Forfam n’a été décrété obligatoire … et pourtant ils sont tous là ! Dans le grand salon jouxtant le jardin, tout le monde s’installe autour des tables réunies pour la circonstance. De temps à autre, l’un sort fumer dans le jardin, puis revient. Certains se mettent en retrait dans le canapé ou les fauteuils. Mais ils sont attentifs, y vont parfois de leurs commentaires.
A la rentrée de septembre, le Forum-Forfam fut un peu plus difficile. Les débats avaient du mal à démarrer. Certes la présence du micro d’une journaliste de France Culture, Pauline Maucort pour l’émission « Les Pieds sur terre » diffusée mercredi 5 octobre1, y était pour beaucoup. Mais la question fut posée la semaine suivante de le continuer. Nous les soignants, étions embarrassés. Mais pas les patients : lors d’un tour de parole, chacun d’entre eux exprima son souhait de continuer.
— Ça fait du bien de parler comme ça.
— C’est comme les associations de malades. Vous savez, il y a des associations, où les malades parlent de leur maladie, par exemple le cancer, le diabète.
— Et les associations pour le SIDA, ça a changé les choses.
En effet, nous pouvons dire que l’irruption du SIDA a dans ce domaine et peut être aussi ailleurs en médecine, bousculé les habitudes médicales. La parole des patients, les modalités d’action par exemple avec AIDES, Act Up, ont eu des effets sur les pratiques d’accueil et de soins. Une responsabilisation, un engagement des patients a été opérant et a eu des effets politiques même dans le rapport médecin- malade, soignant – malade.
Cet espace engage aussi émotionnellement les soignants : d’entendre le vécu des hospitalisations, les critiques institutionnelles à l’encontre de nos collègues, la perception des traitements médicamenteux, des mises en chambre d’isolement, des contentions, ne peut nous laisser indifférent.
Malgré nos tentatives d’ouvrir le débat sur leur perception de l’accueil au centre de jour, leurs réflexions sur les conditions de soins ici, pas de critique exprimée … pour l’instant.
— Ici, au centre de jour, c’est bien, c’est chaleureux.
— Oui on est comme des amis, avec l’association Champ Libre.
— Et c’est pas pareil, on fait des sorties, il y a des activités.
— C’est sympa, on fait la cuisine tous ensemble, on mange tous ensemble.
Alors question tout de même : qu’en est il du peu de critique à l’égard des soignants, de l’organisation des soins ? Nous protéger ? Nous ménager ? Est-ce la mise à distance, à l’extérieur, du mauvais objet ? Ici, au centre de jour, on est entre nous, au chaud, protégé ? Certes l’association Champ Libre a constitué avec ses trente ans d’existence, un approfondissement des liens et des initiatives collectives, des engagements et des initiatives dans la cité. Champ Libre donne un sentiment d’appartenance, un espace commun partagé dans lequel chacun se sent responsable et s’investit, par exemple dans l’organisation de la brocante, dans la participation et la cotisation hebdomadaire.
Régulièrement est mise en discussion lors des réunions quotidiennes la nécessité ou pas de revoir tel ou tel fonctionnement du centre, mais aussi les patients sont sollicités sur ce qu’ils souhaiteraient voir modifier, ou sur ce qu’ils ont envie d’apporter au collectif.
Conclusion :
Je laisserai en suspens la relation complexe entre G.E.M. – Structures de soins – club thérapeutique et association dites de secteur. Peut être la discussion nous permettra d’aborder cette question, importante pour l’avenir de la psychiatrie, que nous devons clarifier afin de lever les malentendus, les inquiétudes et penser l’articulation de ces dispositifs sans éviter la question des soins psychiques et de l’accompagnement, de l’isolement des patients.
Mon propos d’aujourd’hui, ce récit peut être par trop descriptif, s’inscrit dans ma position vis à vis des patients, l’écoute attentive et sérieuse sur leur dire, leur désir, leurs projets, leur idée de leur devenir. En préparant cet exposé m’est revenu à l’esprit une « bagarre institutionnelle » : c’était en 1985. Dans ce service, cette pratique de secteur que j’avais contribué à créer à partir de 1979, à Clichy sous bois, je travaillais à plein temps, en tant que vacataire de l’extra-hospitalier. Je partageais mon temps entre le CMP où nous avions créé un accueil et une disponibilité, l’hôpital général, les appartements thérapeutiques.
Deux patientes, deux dames qui avaient passé la soixantaine, étaient hospitalisées. L’une d’entre elles que je suivais au dispensaire, au CMP, me disait lorsque j’allais la voir ou qu’elle venait en consultation accompagnée par les infirmiers : « Mais moi, je ne veux pas aller en maison de retraite ! » L’autre dame avait aussi la même opposition par rapport au projet du médecin du pavillon. Alors avec l’équipe, nous avons pris en compte ces paroles … et nous avons construit avec elles deux un projet d’accueil en appartement thérapeutique. Elles y ont vécu près de cinq années ! Et moi cela m’a donné l’occasion, du fait de la nécessité de cet engagement là, de m’investir dans la vie du pavillon et de proposer avec une collègue psychologue, Anik Kouba, une réunion institutionnelle soignants-soignés qui n’existait pas. La psychothérapie institutionnelle n’était pas au goût du service, à l’époque. Ni d’ailleurs à mon goût, du fait de mon parcours antérieur à Moisselles. Je la percevais à l’époque comme le dernier rempart de l’asile que nous voulions mettre à bas… Cette réunion hebdomadaire a duré … sept ou huit années ! C’est ainsi que j’ai découvert, de façon empirique la psychothérapie institutionnelle.
Loin des discours militants, la parole des patients fait irruption dans l’institution. Elle fait aussi collectif, partage de vécus, de ressentis. Suscite écoute de l’autre, attention, sensibilité.
Du côté des soignants elle donne à entendre une humanité, une souffrance, et ne peut que transformer la position du soignant vis à vis du patient. Une posture à toujours réinterroger.
L’irruption de cette parole, l’importance à venir de la place des associations de patients dans le discours sur la psychiatrie, la remise en question des pratiques vont peser sur celles-ci et remettre en question les dispositifs et les pouvoirs.
La place des associations, des clubs thérapeutiques au sein des espaces de soins devrait ouvrir sur des perspectives plus humaines de l’accueil et je risquerai aussi ce mot du plus de démocratie dans les institutions de soins.
1. Emission de France Culture à l'écoute ICI
Paul Machto.