Quel avenir pour les enfants ? Quel avenir pour l’enfance de l’humanité ? Prévention ou prédiction?
Liliane IRZENSKI – Pédopsychiatre
Les 39 se sont constitués spontanément, fin 2008, en réaction à la violence d’un discours de l’ancien président de la république, discours tenu à l’intérieur de l’hôpital psychiatrique « Erasme » situé à Antony. Son discours ne niait pas l’existence de la Folie, mais l’amalgamait avec des notions de dangerosité mensongères et abusives. Elles donnèrent lieu à la budgétisation immédiate de mises en acte de contraintes intolérables, à l’encontre des patients. Il ré-encensa une figure de l’ennemi intérieur en prescrivant à toute la population le fiel de la peur ce qui renforça la méfiance envers les autres, déjà induite par la montée, de plus en plus inquiétante, du chômage et du virtuel. Fabriquer des peurs sociales et de ce fait attiser insidieusement la peur inhérente au désir, atteste d’une orchestration contraire à l’humanisation car en creusant les sentiments d’insécurité et d’incertitude propres à chacun, de tels propos abêtissent notre pouvoir de penser : qu’est-ce qui fait société ? Cette mise en scène de domination bien familière aux politiques est une mise aux pas assassine de la population. C’est à partir de ce discours aussi bête que démiurgique, médiatisé à haute dose, qui contribua à vouloir légitimer la mise en place d’une politique sécuritaire que nous nous sommes retrouvés près de 2000, en février 2009, pour un premier meeting, à la Parole Errante, « CONTRE LA NUIT SECURITAIRE ». Nous étions rassemblés par un désir d’amitié, conjuguant résistance avec hospitalité et ce désir nous continuons de l’affirmer en vous donnant rendez-vous le 16 octobre.
Depuis cette date, voilà 8 ans aujourd’hui, le déploiement du discours économique néo-libéral n’a cessé de démontrer son incapacité structurelle à soutenir du lien social entre les générations, les classes sociales et les gens venus d’ailleurs ou leurs descendants. Suspicion généralisée et méfiance intergénérationnelle ne sont plus à démontrer, là où nos connaissances, nos expériences et nos profondes inquiétudes quant à l’avenir, réclament solidarité, temps et espaces pour se parler et chercher ensemble des alternatives à inventer face au rouleau compresseur.
Pour ne pas démissionner psychiquement donc politiquement, les 39 persévèrent à vouloir inviter chacun/e, à devoir se solidariser avec tous ceux et celles qui ont choisi de travailler au service de la relation humaine, en engageant leur désir et leur subjectivité pour lutter et résister contre ce changement d’organisation de l’ordre social. Car, même si le martèlement de la dite mondialisation veut nous faire croire à notre impuissance, même si, « notre rêve républicain est entrain de devenir un cauchemar » nous avons à semer l’espoir en guise d’ultime utopie possible !
Alors pourquoi un groupe Enfance au sein du Collectif des 39 ?
L’enfance avec tous ses « pourquoi » décrète la reconnaissance d’un besoin de compréhension aussi vital que le sont celui de se nourrir ou de rêver. « Ne faut-il pas en effet d’abord ne pas comprendre pour ensuite comprendre ? » Et ces pourquoi des enfants nous donnent, comme l’écrivait Robert Antelme dans son texte intitulé L’Espèce humaine, à ne jamais oublier, dans quel univers au plus haut point sadique et meurtrier nous pouvons nous trouver, quand il n’y aurait plus de pourquoi….. Alors quand nous avons dû constater qu’aujourd’hui, de plus en plus d’enfants ne trouvent plus d’espace pour déplier leur pourquoi, nous nous sommes réunis, depuis 2 ans, autour des questions plus spécifiques que posent le traitement actuel des enfants, de l’Enfance et de nos métiers auprès d’eux. Ce groupe Enfance s’est constitué autour de soignants, d’éducateurs, d’enseignants travaillant auprès des enfants et leurs familles et des parents, tous, très soucieux des modalités actuelles de la socialisation enfantine. Nos questions furent les suivantes :
Que nous est-il arrivé que nous ne voulions plus ou nous ne pouvions plus penser l’enfance qu’en termes de handicap, de dysfonctionnements ou d’exclusion ? Que sont devenues nos capacités d’écoute, d’accueil et d’hospitalité lorsqu’un enfant se montre différent par rapport aux exigences folles de notre temps ? Quand de plus en plus nombreux, des enfants ne trouvent pas d’autres voies pour se faire entendre qu’en provoquant une violence fantasmatique meurtrière, un rejet, que nous ne pouvons cependant pas dénier puisqu’il attaque les fondations de notre propre enfance, perdue mais ineffaçable.
Alors pourquoi ce meeting sur le thème de l’Enfance effacée et cet appel à résister, à inventer ensemble ?
Parce que nous sommes l’unique espèce vivante à pouvoir anticiper demain.
Parce que l’Enfance est devenue trop souvent la métaphore d’un futur sans promesse d’avenir, autre qu’une soumission à l’ordre du marché ou à son exclusion.
Parce que cette mise à mal de l’enfance, qui certes n’est pas nouvelle, est cependant devenue un enjeu politique radical dans la mesure où elle veut nous faire adhérer à une prédictibilité créée de toute pièce. A cette forfaiture, nous disons NON, ça ne se passera pas comme ça, sans mot dire/ maudire ! Notre mobilisation collective est urgente.
Parce que le temps de l’enfance est aussi celui d’une construction psycho-dynamique qui intériorise les valeurs des discours ambiants dominants et détermine ses orientations. Nous devons dénoncer une imposture car en réalité l’enfant n’est pas placé au centre du projet de l’établissement, comme il est écrit dans les textes. Il subit lui aussi, comme les adultes, ce contrôle social généralisé avec ses évaluations, ses injonctions, ses rééducations obligées qui viennent le prendre dans ses filets pour le réduire à UN trait.
Se servir de la jeunesse comme matière première à modeler, sous couvert de dépistages précoces et d’économies en tout genre, pour en faire le larbin des profits de l’économie capitaliste, nous dessaisit du sens que nous voulons donner à nos métiers. Si prévenir la fixation possible des symptômes n’est plus à l’ordre du jour, quelle fabrique de l’humain nous prescrivent les dites normes du pouvoir capitaliste, en abrasant les potentialités créatives des enfants ? Bombardés par tous ces pseudo-dysfonctionnements ou étiquetés handicapés pour, le plus souvent, les priver de soins réels, les enfants ne demandent-ils pas de l’autre, aide et temps pour trouver du sens à leur place dans ce monde ? Et pour nous interpeller quant à nos choix ? Ils seront les citoyens de demain et ne sommes-nous pas devenus des co-équipiers bien abâtardis en obéissant, sous couvert de prévention ou d’attention, et ce depuis déjà trop longtemps, à toutes ces recommandations qui les objectivisent ? Cet acharnement à les cataloguer, à les couper en rondelles ou à figer ce qui cherche à se dire au travers de ce qui leur est transmis, cet acharnement paradoxalement insidieux, puisqu’il est dit aux parents que « c’est pour son bien », nous déprend de notre responsabilité de passeur en tant que Grands, pour accompagner leur construction de Petits vers un plaisir à vivre avec les autres leurs vies. Ou vers une citoyenneté bien assumée. Si nous sommes là, c’est pour chercher ensemble des chemins autres, pour affirmer un désir de ne pas collaborer avec ce système qui nous glace, en sachant combien les luttes se conjuguent aujourd’hui avec le risque périlleux de perdre son travail. Mais ce mépris grandissant pour la complexité et les richesses inouïes des potentialités de chaque enfant, devrait nous mettre en alerte quant au risque, bien plus périlleux, des dérives totalitaires. Car abuser de leur dépendance aux paroles et au vouloir des Grands, en détournant leur appel symptomatique du sens à trouver, les traiter comme une matière malléable à merci, par des techniques de dressage ou par une médicamentation abusive, les abiment et fomentent pour demain une violence inoubliable.
A-t-on oublié « L’Arrache-cœur » cette belle allégorie poétique, écrite par Boris Vian ? « Des enfants enfermés dans une cage dorée pour leur éviter les mauvaises rencontres de la vie ou les voir grandir sans dommage, ne peuvent que s’envoler la nuit, s’échapper de leur cage pour recouvrer leur liberté psychique de rêver, d’imaginer et chuchoter entre eux, leur désir incommensurable, tant leur inquiétante réalité effraie le monde des Grands ». Alors que signifie cette multiplication de diagnostics qui pèse actuellement sur eux pour les mettre en cage ? Ces impératifs d’adaptation viennent, avec leurs indicateurs, selon des capacités d’acquisition normées, leur dire et dire à leurs parents, qu’ils font mal ou qu’ils vont mal quand nous savons qu’ils ont ce désir d’être « un enfant comme les autres » et qu’ils ne peuvent grandir qu’à leur rythme à partir des déterminants de leur histoire familiale. Interdits d’être étourdis ou dissipés, dans la lune ou dans les nuages, d’avoir la bougeotte ou la flemme, ils sont stigmatisés de façon péjorative et parfois invalidante. Evincer ainsi l’économie subjective avec sa temporalité singulière et le rapport à l’altérité fabrique des « moi » lacunaires, délestés de leur profondeur énigmatique qui à défaut de pouvoir garder leur poésie, ne seraient plus « dérangeants » c’est à dire résistants aux lois d‘un marché qui assignent à résidence.
Mais, ne désespérons pas trop vite, puisque nous reconnaissons aussi chaque enfant, dans sa capacité à résister pour ne pas s’en laisser conter. Par la grâce de son esprit de contradiction quand il refuse la triche avec les mots et celle de son rapport à la vérité, comme le fou, l’artiste ou le poète, nous nous devons de faire alliance avec son pouvoir de résistance à la soumission quand l’ordre établi, veut lui voler la place qu’il pourrait se construire.
Bien-sûr qu’il existe toujours des modalités d’être qui résistent et résisteront à notre entendement. Du moins, souhaitons-le. Mais pour quelles raisons ne pourrions-nous pas garder par rapport à ces mystères du vivant, notre perplexité, notre étonnement et notre goût pour le partage de la réflexion ? Même s’ils nous entament au plus haut point, nous rassurer à partir de cette avalanche de mensonges financiers ou pseudos scientifiques est trop lourd de conséquences Si, comme l’écrit P. Bourdieu, « l’Etat est une entité qui vit par la croyance » la question à devoir sans cesse se poser, est celle des croyances auxquelles nous voulons adhérer et des valeurs que nous voulons soutenir. Si diviser ou trier pour gouverner au moindre coût et gérer la population en s’appropriant les forces vives des plus fragiles évoque pour nous la résurgence d’une logique coloniale avec ces chefferies, entre coercition et légitimité, ne retrouvons-nous pas un semblable exercice du pouvoir dans le champ de l’enfance avec cette logique distributive d’identités ? Geler les aptitudes et les conduites et ce, dès le plus jeune âge, en se référant à des classifications stupides et à des représentations de supposée normalité ou de conformité, c’est prêter main forte à un pouvoir meurtrier en se mettant au service d’un effacement des atouts singuliers de l’enfance. Si l’adulte est encore libre de ne pas s’y laisser prendre, l’enfant, qui se constitue dans le mouvement même du langage, va intérioriser à ses dépens, les paroles qui veulent l’épingler d’une façon arbitraire !
Vouloir maintenir nos « artisaneries » telles qu’elles purent s’exercer serait plaider pour un déni des graves mutations qui nous bousculent et nous bouleversent avec violence. Il s’agira cependant pour nous d’insister auprès des plus jeunes de nos collègues et des familles en grand désarroi devant une telle carence de lieux d’accueil, pour dire combien nombreux sont ceux et celles qui se trouvent à présent, dépossédés de leurs pratiques, en vivant chaque jour davantage, l’effacement des valeurs certaines de nos outils de travail : celles de l’engagement-pour-de-vrai, dans la parole et dans l’écoute. Cette éthique de l’hospitalité donnée aux souffrances humaines nous a donné le plaisir de partager le travail de tissage à partir des divergences de pensée. Où est passé ce plaisir du travail partagé qui respectait la temporalité propre à l’enfance ? Si nous continuons d’adhérer aux postulats que tel complexe neuronal ou biochimique produit tel effet mental, en éliminant les facteurs culturels et sociaux, nous ne donnons plus aux soins psychiques et à l’éducation des enfants les coordonnées nécessaires à leur construction et à leur insertion. Car depuis une vingtaine d’années, l’objectivation technique et scientiste des enfants laissent de moins en moins de place à la possibilité d’une subjectivation de leurs conflits et des nôtres. D’où cette nécessité impérative d’être ouverts et patients à leurs inventions de résistance pour étayer les nôtres car sinon l’intolérance à toutes les modalités du manque que ce soit sous forme de passivité muette ou avec ces déferlements pulsionnels destructeurs, ne pourra que s’aggraver.
Les enfants nous mettent tous à l’épreuve, parfois de façon inaugurale ou inédite, de devoir, pour chacun en place de Grand, apprendre à traduire l’autre, celui qui n’est pas comme l’idée que l’on se fait de soi. Alors comment penser cette obéissance (est-elle à ce point aveugle ?) si massive aux diktats du système capitaliste ? L’abrutissement qu’il produit ne cherche-t-il pas à nous priver de notre travail de la pensée par rapport à ces manifestations enfantines énigmatiques qui nous entament tant ? Tous les enfants, mais surtout ceux des classes sociales pauvres ou modestes, qui dérogent aux consignes, sont traités comme le pouvoir en place traite ceux qui cherchent abri, refuge, ou ancrage. Leurs violences sont en miroir avec la violence d’un monde qui préfère se gaver au lieu de se laisser traverser et creuser par les liens de pensée et d’amitié.
Alors, voulons-nous vraiment chacun, Petit et Grand rester enfermés dans notre quant-à-soi ? N’avons-nous pas à chercher ou à rappeler qu’il existe d’autres modalités d’accompagnement que celles qui prescrivent dressage ou endormissement pour effacer rage ou désespoir ? C’est à partir de notre rapport à cette vivacité de l’enfance, à cette ténacité des enfants à vouloir déranger pour se faire entendre, connaître et reconnaître que nous avons, avec les 39, à repérer les impostures mises au goût du jour et les manquements à la transmission. Deux tables rondes se tiendront durant ce meeting pour en rendre compte.
Alors POURQUOI nous résistons et vous appelons à résister ?
Parce que nous ne voulons plus de ces politiques qui ne cessent pas de convertir en figures de danger imminent ou de résidus incurables, les fragilités ou les souffrances des Petits humains, incomplets et faillibles que nous sommes !
Nous ne voulons plus que l’attention et la transmission que nous nous devons de leur porter, soit transformée en prédictions qui orchestrent un asservissement honteux et révoltant, tant il y a de diagnostics à l’emporte-pièce ! Si en 1980, Georges Canguilhem dénonçait « la barbarie d’une psychologie s’appuyant sur la biologie et la physiologie pour affirmer que la pensée ne serait que l’effet d’une sécrétion du cerveau » en 2016, le Collectif des 39 revient à la charge pour résister à cette barbarie pressentie !
Des lieux institutionnels de résistance existent toujours avec des professionnels en bonne intelligence avec les potentialités créatives et la tendresse de chaque enfant. Nous sommes là pour l’attester. Durant cette journée, des témoignages viendront déjouer cette fabrique « à la chaîne » des enfants qui se disent, si jeunes, nuls ou méchants ou en trop !
Nous prendrons appui sur le fait que chaque enfant, avec son style, puisse encore dire, dès qu’il est entré dans le verbal ou avec son attitude parfois invivable pour l’entourage, puisse encore affirmer ce NON. Son N.O.N. ritournelle qu’il proclame à tout bout de champ est sa déclaration d’indépendance ! Elle préfigure son désir de vouloir se déprendre, malgré la force de ses liens affectifs, d’une soumission aux arbitraires ou tout simplement de son incompréhension. Avec son « c’est pas juste ! » qu’il clame à qui veut bien l’entendre, il nous transmet ainsi, de façon irrévocable, son savoir. Savoir qui lui a été donné d’appartenir, dès la naissance, à l’espèce humaine. Cette appartenance a déterminé au fil du temps un savoir sur ce qu’il en coûte pour chacun d’accéder à son humanité en ayant à subir de façon plus ou moins intempestive, l’exercice d’un pouvoir abusif et jouissif du Grand ou du fort sur le Petit ou le plus faible, pouvoir qui n’en a pas encore fini de s’épuiser…..
Nous voyons venir dans nos sociétés dites démocratiques l’étendue d’un pouvoir tyrannique exercé par les plus nantis qui font figure de forts ou de méritants alors que ce sont des salopards qui génèrent avec le plus grand mépris, des humiliations et des dévastations liées à leur féroce hostilité aux processus les plus valeureux de l’humanisation. Ces soi-disant Grands qui veulent programmer nos vies, ne projettent-ils pas sur les Petits l’hyper agitation, l’agressivité et la déficience mentale dont ils sont affligés ?
Alors, quand ce qui échappe, ce qui n’est pas contrôlable et encore moins gérable se trouve à vouloir être contrôlé et chiffré par les directives actuelles,
Quand la force de ce qui est vu, vient étouffer ce qui peut être entendu,
Quand le biologisme retrouve net avantage, et que le mot devient l’équivalent de la chose,
Quand le virtuel prend le pas sur le principe de réalité et l’économie sur le politique,
Quand le pousse à la consommation devient un pousse au crime,
Quand des enseignants accueillent les enfants en classe de 6ème en leur disant « avec 6 millions de chômeurs, on ne vous attend pas » et qu’ils n’écrivent plus sur leurs bulletins scolaires « pourrait mieux faire » alors les 39 vous appellent à déjouer individuellement et collectivement ces procédures si violentes qui ne manqueront pas de déterminer un avenir plus qu’incertain.
Nous ne voulons pas soutenir l’amputation de la dimension psychique et langagière, poétique et politique au fondement de notre devenir humain, qui s’orchestre actuellement avec tant de facilité et d’arrogance ! En collaborant à désavouer ou en dévoyant tous nos savoirs engrangés, nous participerions au formatage de « l’homme nouveau » qui représente, rappelons-le, le leitmotiv des régimes totalitaires. Car intérioriser comme allant de soi ces changements de paradigme, utiles ou rentables aux prescriptions d’une économie marchande, pousse les enfants à s’identifier à ce que l’on veut qu’ils soient : objet voire chose des institutions familiale et sociétale pour que ça ne cause plus et que nous soyons tous « délivrés du trouble de penser » ! Aux enfants nous devons notre insatiable désir de connaissance et notre émouvante remise en question car ils nous délogent de nos acquis et de nos prétentions. Entre le silence ou la désaffectation induite par la soumission et l’exclusion, c’est avec vous que nous avons aujourd’hui à organiser nos moyens de résistance pour ouvrir auprès d’eux d’autres voix et que nous ne puissions jamais avoir à redire « on ne savait pas ».
Liliane IRZENSKI Pédopsychiatre Paris, Septembre 2016