> Humeur : Le médico-social en manque d’utopie ?

 

 

Le management à l’IME d’Epernay a fait la preuve de sa nuisance : souffrance au travail, arrêts maladie à répétition, mais surtout rabotage du «  principe d’espérance » (Ernst Bloch).

 

En effet certains salariés ont le sentiment de n’être plus capable de changer quelque chose dans le sens de leur travail, tant sont perverti leurs démarches : ainsi un courrier à  l’employeur  réaffirmant leur attachement à un projet référé à la psychothérapie institutionnelle a eu pour réponse « nous ne pouvons qu’être d’accord avec les orientations humanistes et éthiques (du projet)……….

 

Mais nous souhaitons que soient retravaillées les activités des uns et des autres et les pratiques professionnelles… » En lien cette fois avec « l’audit maison », donc place à la « modernité », au cynisme de la nouvelle  « gouvernance » et de son autoritarisme, aux « bonnes pratiques » répertoriées, à l’apathie généralisée…. 

 

Basta surtout  à la lutte du collectif : dépassez votre petite colère, il n’y a rien a imaginer  dans vos pratiques professionnelles  (amener l’homme au front de la création dit Ernest Bloch), des experts sont la pour cela, les temps ne sont plus « enchantés », tout est asséché par la crise…

 

No futur ? Ou disons mauvaise passe pour reconstruire l’espoir collectivement ?

 

Les indignés sparnaciens

 

 

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5 réflexions sur « > Humeur : Le médico-social en manque d’utopie ? »

  1. Plus que s'indigner il faut réagir, et avec les nouvelles lois, des organismes spécialisés dans les problèmes de souffrances au travail se sont montés. J'ai assisté à une exposé d'un de ses organismes (SECAFI mais il doit en y avoir d'autres) qui a parlé de ces problèmes. Et ils s'occupent de lever des alertes auprès des CHSCT et qui exigent des actions correctrices. Alors je ne sais pas si vous êtes privés ou publics. Mais peut-être pourriez vous prendre contact avec eux. De toute façon, s'ils peuvent intervenir, c'est au frais de l'entreprise. Voir sur le Net pour leurs coordonnées

  2. perte de sens,perte d'humanité.
    merci aux indignés sparnaciens pour leur témoignage et leur engagement.
    Dans ces entreprises où la "nouvelle gouvernance" se marie avec une "dirigeance moderne" pour enfanter la "suivance" des salariés assignés à une simple place d'executant,rien ne fait sens.
    Pour exemple,les trés nombreux arrêts maladie ,les alertes à la medecine du travail,les courriers à l'A R S,à l'inspection du travail,à l'association,les différentes pétitions,les trés nombreux textes de salariés envoyés au président,plusieurs dossiers prud'homaux,des départs de salariés etc…etc…
    Tout ceci n'est abordé par la nouvelle gouvernance que dans une dimension factuelle sans aucun lien avec une possibilité d'expression de symptomes,de signaux d'alerte,de clignotants passés au rouge,c'est à dire ,cette 2 éme dimension qui signale souvent les dysfonctionnements,les tensions,le mal être,la souffrance,le non-dit et les effets traumatiques de certaines situations.
    Pour ces entreprises qui accueillent des personnes handicapées mentales,un tel aveuglement voire déni par rapport aux salariés, peut poser la question de leur attitude  face la complexité des pathologies,des handicaps de ces personnes accueillies,soignées,éduquées,accompagnées dans leurs établissements et services.

  3. on peut parler de triple A : A comme Absurdité d'un employeur qui met à mal une équipe de salariés ( pardon de resssources humaines) , et donc rend difficile l'accueil et le travail auprés d'enfants handicapés en grande souffrance ,A comme Arrogance d'un employeur qui pense continuer de gerer ce type d'institution comme une entreprise "ordinaire" , et poursuivre la "proceduralisation" des pratiques educatives et de soins au mepris des compétences et des métiers du travail social et des therapeutes ,enfin A comme Aveuglement : car une fois le "vivre ensemble" mis à terre , la deprofessionnalisation actée , les professionnels les plus qualifiés partis , la clinique out , comment pourra t-on revenir en arrière ?

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