>Faut-il imposer les soins psychiatriques ? (controverse Gilles Vidon, Paul Machto)

Controverse, par Sabrina Kassa| 4 mai 2011

 

En mai, le Sénat doit se prononcer sur un projet de loi en psychiatrie qui institue notamment le soin sans consentement en ambulatoire (hors hospitalisation). Deux psychiatres, Paul Machto et Gilles Vidon, débattent sur la légitimité d’imposer un traitement médical.

 

Le projet de loi sur la psychiatrie introduit le soin sans consentement en « ambulatoire  » (hors hôpital), avec la menace pour les malades psychiques d’être internés s’ils ne se soignent pas, qu’est-ce que ça signifie ? 

Gilles Vidon : Pour commencer, il faut rappeler qu’en France les soins obligatoires existent déjà : les vaccinations sont obligatoires et cela a permis d’éradiquer certaines maladies comme les poliomyélites, la variole, etc. Les libertés individuelles doivent savoir s’effacer devant la santé publique. Pourquoi cette loi alors ? Depuis les années 1950-1960 nous avons une nouvelle gamme de médicaments considérable, ils ont complètement modifié la psychiatrie et l’évolution des maladies mentales. Autrefois les malades restaient parfois dix, vingt ans à l’hôpital psychiatrique, ils étaient internés parce qu’il n’y avait pas de médicaments ou de soins appropriés pour leur permettre de vivre à peu près normalement. On a inventé ces médicaments et on a alors assisté à la fermeture de nombreux hôpitaux psychiatriques. Aujourd’hui, on ne se réfère pas à la notion de lieu, ni d’internement mais à la notion de maladie. « Monsieur, Madame, vous avez une maladie, il vous faut des soins, c’est obligatoire. Si vous ne les prenez pas, dit la loi, on peut requérir à une hospitalisation pour débuter un traitement.  » C’est ça l’esprit de la loi à venir.

Paul Machto : Il existe déjà des obligations de soins en France, c’est vrai, pour les maladies infectieuses et pour la tuberculose il y a une déclaration obligatoire, etc. Mais si la personne refuse, on ne la met pas de force à l’hôpital. Il y a une contradiction fondamentale complètement occultée : d’un côté on dit « vous avez une maladie mentale, c’est quasiment une maladie comme une autre », et de l’autre on se comporte vis-à-vis de ces malades d’une façon radicalement opposée.

En cas de soins sans consentement, qui déciderait de les imposer ? 

Gilles Vidon : C’est ça le vrai problème. Actuellement c’est le préfet qui est le seul maître dans les Hospitalisations d’office (HO), et ce sont les autorités familiale et médicale qui décident dans les Hospitalisations à la demande d’un tiers (HDT), alors que dans tous les pays civilisés le seul détenteur du pouvoir, c’est le juge. En Belgique, le juge vient trois fois par semaine à l’hôpital et dicte les décisions au vu des expertises et après avoir entendu le malade. Pareil en Hollande, aux Etats-Unis, au Canada… En France, l’article 66 de la Constitution dit que seul le juge est garant de la séquestration et de l’incarcération des personnes. Je pense qu’il faut que ce soit la même chose en psychiatrie. Nous les médecins nous faisons notre travail, nous soignons les malades, nous rédigeons éventuellement des certificats pour décrire l’état clinique mais nous n’avons pas à intervenir dans ce type de décision. Quant au préfet, il interpelle les gens qui troublent l’ordre public, il les confie aux juges et c’est le juge qui prend les décisions. Voilà le système auquel on arriverait si les sénateurs étaient suffisamment sages pour suivre cette logique lors de l’examen de la loi, le 11 mai. Cela résoudrait à peu près tous les problèmes de la loi.

Ne pensez-vous pas que cette contrainte de soins risque de court-circuiter le lien thérapeutique, en forçant les malades à prendre des médicaments alors qu’ils ne sont plus hospitalisés ? 

Gilles Vidon : Les outils en psychiatrie ont complètement changé entre le XXe et le XXIe siècle : il y a des techniques psychothérapiques, des techniques de groupe, etc. tout à fait intéressantes, mais sans médicaments on ne peut pas les appliquer.

Paul Machto : Sur la gamme des médicaments, il y a une immense mystification dont vous venez de nous faire entendre une des illustrations. Ce que vous appelez les « médicaments nouveaux » ont apporté une amélioration sur le « confort » de vie, c’est-à-dire que certains effets secondaires ont été atténués. Mais rien de nouveau sur le fond, sur les idées délirantes, sur les hallucinations, sur les troubles de l’humeur, aucun apport Il y a une véritable fascination vis-à-vis de la médecine, et partant de là pour le médicament. J’évacue tout de suite l’opposition qui va m’être faite : je ne suis pas anti-médicament, je prescris quotidiennement des neuroleptiques, des antidépresseurs, des psychotropes ; je pense en effet que ces médicaments peuvent apporter un soutien. Mais c’est une mystification de dire que ce sont les médicaments qui ont révolutionné la psychiatrie, non, c’est faux ! Les médicaments ont apporté un grand soulagement par rapport à certains états aigus mais le traitement de fond, le changement de la pratique quotidienne dans les hôpitaux psychiatrique, le développement des alternatives, ce n’est pas lié aux médicaments, ce sont les hommes. Plus exactement, c’est le fruit du croisement entre l’apport de la psychanalyse, de la psychothérapie institutionnelle, de la formation, des médicaments et de la biologie…

Gilles Vidon : On parle des dérives possibles des soins sans consentement en ambulatoire, comme si on allait mettre tout le monde à ce régime. Actuellement, un membre d’une famille et un médecin peuvent interner quelqu’un en hôpital psychiatrique pendant six mois, un an, trois ans et parfois en chambre d’isolement. C’est un pouvoir bien plus fort qu’un soin obligatoire. Et alors, est-ce qu’il y a eu des dérives ? Bien sûr que non.

Paul Machto : C’est faux ! Les sorties d’essai étaient prévues par la loi de 1990 pour permettre à une personne hospitalisée sous contrainte de sortir un certain temps pour voir comment ça se passe et se réinsérer tout doucement avec un accompagnement assez serré de l’équipe soignante de secteur. Les sorties d’essai sont prévues pour trois mois reconductibles et c’est là que commencent les dérives, parce que certains psychiatres, utilisent les sorties d’essai de façon inconsidérée et complètement aberrante.

Il y a aujourd’hui trop de sorties d’essai ? 

Paul Machto : Effectivement, la sortie d’essai c’est pour aménager la sortie… La dérive, c’est la multiplication inconsidérée de ces sorties. C’est ça le problème. Il y a les lois et il y a les pratiques, comme l’a souligné dans son dernier rapport, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue…

Est-ce que les psychiatres laissent sortir les malades juste pour libérer des lits ? 

Paul Machto : C’est à la fois pour libérer des lits et puis pour d’autres considérations. Je crois que les carences de la formation des psychiatres comptent pour beaucoup. Vous savez, être confronté à la folie, à la psychose, à la maladie mentale, c’est difficile : vous « absorbez  » l’angoisse de l’autre, l’angoisse folle. Ça fout les jetons et ça vous touche jusque dans votre corps. Le problème c’est que depuis une quinzaine d’années les psychiatres n’ont plus de formation adéquate, et la folie fait peur, alors ils se retranchent derrière une posture médicale. Et puis, les jeunes infirmiers, qui ont une formation indigente en psychiatrie – trois mois sur trois ans d’études ! –, se retrouvent à deux ou trois avec 25 ou 30 malades aux prises à des crises souvent aiguës. Evidemment, c’est angoissant, c’est très dur. Excédés, stressés, ils ne peuvent pas faire face à certaines situations et pour se protéger ils demandent à mettre les malades en chambre d’isolement ou à les attacher, etc. Et souvent les psychiatres sont totalement d’accord. C’est comme ça que l’on arrive à des dérives insupportables qui me font honte.

Gilles Vidon : En France, il y a environ 2 à 3 % hospitalisés d’office et 12 à 13 % à la demande d’un tiers, donc tous les autres entrent volontairement dans les services de psychiatrie et je m’inscris totalement en faux quand vous dites qu’il y a des pratiques indignes dans 70 % des services. On ne peut pas dire des choses de ce genre ! Si dans votre pavillon il se passe des choses qui vous font honte, je me demande pourquoi vous continuez à travailler et pourquoi vous ne donnez pas votre démission.

Paul Machto : Parce que j’aime ce métier, parce que je suis engagé depuis quarante ans en psychiatrie, parce que je fais tout ce que je peux pour des pratiques humaines et dignes, parce que je ne veux pas abandonner les malades !

Est-ce que les soins sans consentement en ambulatoire sont une façon de se débarrasser des gens que l’on ne sait plus gérer ? 

Gilles Vidon : Bien sûr que non ! La diminution des lits en psychiatrie et de l’hospitalisation est intervenue parce qu’on arrive sinon à guérir, du moins à améliorer beaucoup l’état des patients grâce aux médicaments et à nos techniques de psychothérapie. On arrive à les stabiliser. Le problème c’est qu’au bout d’un moment beaucoup de ces patients échappent aux soins : ils les arrêtent, ils rechutent et ils reviennent à l’hôpital en plus mauvais état encore. C’est pour ces malades-là que des soins sans consentement pourraient être envisagés.

Savez-vous pourquoi certains malades arrêtent leurs soins ? 

Gilles Vidon : Pour des raisons multiples : dans toutes les maladies chroniques, que ce soit le diabète, les maladies cardiaques, l’hypertension, au bout d’un certain temps les gens arrêtent le traitement. Ils se disent « maintenant je vais bien, donc j’arrête de prendre mes médicaments  ». Mais comme ce sont des maladies chroniques ça réapparaît. Et bien c’est pareil pour les maladies mentales. Il y a aussi le déni de la pathologie, ils disent « non non, je ne suis pas malade, je suis comme les autres » et ils ne veulent pas continuer leur traitement. On ne peut pas laisser sortir les malades mentaux des hôpitaux psychiatriques quand ils ont des pathologies sévères et les laisser vivre dans la rue, donc il faut assurer un suivi. C’est pourquoi il faut développer des soins dans la communauté, on est tous d’accord là-dessus.

Pensez-vous que le projet de loi donne suffisamment de garanties pour qu’il y ait ce maillage autour du malade une fois sorti de l’hôpital ? 

Gilles Vidon : La France a développé la politique de sectorisation de façon admirable, à partir des années 1960-1970. Dans chaque territoire, il y a une équipe psychiatrique chargée de l’hospitalisation et du soin externe, à côté de ça énormément de structures associatives extrahospitalières se sont développées et maintenant on assiste à la création de beaucoup de lieux de soins pilotés par l’Unafam (Union des amis et familles de malades psychiques), les représentants des familles et même éventuellement des usagers. On est sans doute un des pays les plus pourvus en structures extra-hospitalières d’accompagnement. Je ne pense pas que ce soit suffisant, certains endroits ne sont pas assez développés, il y a des inégalités de développement selon les moyens. Mais il faut savoir néanmoins que nous vivons à l’heure actuelle la meilleure période pour les soins psychiatriques dans l’histoire de l’humanité, nous avons les meilleurs médicaments, nous avons en France plus de soignants psychiatres que partout ailleurs dans le monde en proportion. Il ne faut pas se plaindre, même s’il faut continuer à dire qu’on n’en a pas assez parce qu’il y a des départements où ce n’est pas assez développé.

Paul Machto : Mais alors, tout va bien ! C’est hallucinant d’entendre que tout est au mieux quand on sait qu’il y a une pénurie inouïe d’infirmiers… Lorsque l’on connaît la destruction à l’oeuvre en psychiatrie, l’envahissement de la gestion, les procédures, la folie bureaucratique qui bêtifie les soignants, qui les détourne de ce qui est le coeur du métier : écouter, parler, avoir des activités avec les patients, favoriser la créativité ! Lorsque l’on sait les entraves au développement des structures de soins dans l’extra-hospitalier et même la fermeture de certaines dans la cité. Je suis sidéré de vous entendre tenir ce discours  ! On voit bien là la collusion d’un certain nombre de psychiatres avec le gouvernement. Alors pourquoi les patients arrêtent leur traitement  ? Les psychiatres ne pourraient-ils pas s’interroger d’abord sur leur relation avec le patient  ? « Pourquoi a t il arrêté son traitement ? Y a-t-il quelque chose que je n’ai pas entendu ? » Il y a certes le déni, d’accord. Il y a parfois la lassitude de prendre des médicaments. Le fait de se sentir mieux. Mais il y a aussi la nécessité de se remettre en question en tant que thérapeute. Car s’il y a un authentique travail relationnel, et qu’il s’avère nécessaire que ce traitement soit continué, alors tout repose sur la capacité du psychiatre et de l’équipe soignante d’essayer d’analyser avec celui qui est malade les raisons de son interruption de traitement et de « travailler  » avec lui pour parvenir à le convaincre. Vous mesurez-là un élément qui m’apparaît fondamental, essentiel pour un psychiatre, pour un soignant quelque soit son statut, c’est l’engagement. L’engagement dans la relation. La prise en compte de ce qu’on appelle la dimension transférentielle. Vous êtes aveuglé par votre conception réductrice de la folie, calquée sur la maladie somatique. Pour ma part, j’ai une conception diversifiée et plurielle de la folie, de la maladie mentale. Etre fou c’est aussi une façon d’être au monde, de vivre le monde, et de ressentir le monde. Et puis je pense que ce n’est pas parce qu’on est malade mental qu’on ne doit pas avoir son mot à dire dans la cité. La folie a toujours existé, et le fou exprime une vérité ou des vérités sur le monde et c’est cette vérité qui est insupportable à entendre pour certains psychiatres.

 

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90 réflexions sur « >Faut-il imposer les soins psychiatriques ? (controverse Gilles Vidon, Paul Machto) »

  1. Es-ce une question éthique ou une question de gros sous avec le lobby des labos ,une obligation de soins surtout a l'extérieur ça rapporte ,qu'elle est la limite qui détermine la nécessité d'obligation de soins dans un pays qui est un des plus grand consommateur de psychotropes ,cherchons vers les bénéfices des labos et nous trouverons peut-être la réponse a cette loi absurde …

  2. Tant qu'on identifiera des comportements à des maladies comme celles du corps ou pire, celles d'une machine, on devra se tordre le cerveau concernant le problème de la "liberté", et faire des sophismes pour rester sur ses pieds !

  3.   Ce que le dr G. Vidon refuse de dire c'est que si tant de patients arrêtent les traitements, c'est du au fait que les effets secondaires (mais aussi principaux) de ces traitements sont affreux. C'est horrible de supporter ces traitements, en priorité les neuroleptiques, qui ont des effets des humanisants et abêtissants. Egalement les nouveaux neuroleptiques d'ailleurs (voir par exemple la valse des procès aux USA, des victimes et des familles de victimes sur le Zyprexa).
     
      Les gens comme G. Vidon sont pour une population abêtie et droguée à coups de traitements psychiatriques; des malades zombifiés, qui se traînent au ras du bitume toute leur vie, transformés en loques par leurs soignants tellement heureux de ne plus rien avoir à faire d'autre, que de s'assurer de la compliance aux traitements de ses mêmes malades.
     
      J'ai souvenir, qu'un beau jour de mai 1997, au Palais de la Mutualité, en présence de l'Inspectrice de l'IGAS, Hélène Ströhl, très partisane également du tout traitement, le Dr G. Vidon s'était fait rappeler à l'ordre par l'un d'entre nous, qui lui avait sorti en plein  meeting de présentation du projet de réforme gouvernemental de l'IGAS sur les soins sous contrainte en ambulatoire, tel qu'en l'état en mai 1997: "VIDON, TAISEZ VOUS! BERNARDET A LA PAROLE! ". C'était Philippe Bernardet qui, pour le compte des psychiatrisés en lutte, tenait la parole et l'opposition farouche des psychiatrisés organisés de l'époque, à de tels soins sans consentement en ambulatoire … Voir à ce sujet: Enfermez les tous, de Ph. Bernardet et C. Derivery, Laffont, 2002.    Voir aussi le site du CRPA:  http://crpa.asso.fr
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  4. Comment peut-on être malhonnête au point de comparer les neuroleptiques et les vaccins? Ce médecin devrait peut-être faire une petite cure de neuroleptiques pour savoir de quoi il parle!
    Si autant de gens arrêtent leurs traitements, je crois que c'est aussi parce qu'il n'y a pas de suivi psychothérapique digne de ce nom. Et que certains médecin se moquent de nous en racontant n'importe quoi, comme cette comparaison avec les vaccins.
    J'ai eu un médecin de ce genre; et ça a conduit à l'arrêt du traitement et du suivi. Non, les neuroleptiques ne faisaient pas grossir, non ce que je décrivais n'étaient pas des effets secondaires dus au traitement, je ne pouvais pas parler de mon diagnostic non plus, car ça ne voulait rien dire. En clair c'était ferme ta gueule et prends tes médocs. Ah non, je suis injuste, il m'a dit qu'il pouvait me changer mon traitement: le Risperdal ne faisait pas grossir du tout, mais le Zyprexa encore moins, c'était donc la solution à tous mes problèmes. Ce jour-là je me suis dit que ce mec était un con qui me prenait pour une conne, je suis partie et j'ai arrêté mon traitement pour maigrir.
    J'ai rechuté et j'ai trouvé une autre psychiatre. Elle m'a dit qu'elle pensait que j'avais besoin de médicaments, mais ne m'obligeait pas, elle me demandait juste à chaque fin de consultation si je voulais une ordonnance. J'ai fini par dire oui. Parce qu'elle était honnête, elle me disait la vérité sur les effets secondaires, sur les inconévients et les bienfaits du traitement et sur la maladie. Je sais que je peux baisser ou augmenter mon traitement si je veux, j'ai appris à la gérer seule, et surtout j'ai confiance en elle et sait que je peux lui parler, lui dire que j'essaye de diminuer les doses par exemple, elle est là pour m'écouter et non me menacer si je ne lui obéis pas. Et il se trouve que je n'ai plus jamais arrêté mon traitement même si j'ai beaucoup plus grossi qu'avec le Risperdal.
    Et ceux qui m'ont shootée, eh bien non je ne leur ai pas obéi, j'ai arrêté le traitement parce que c'est pire d'être une loque que d'être malade. J'ai exigé des doses normales, ce qui est la moindre des choses.
    J'ai un ami qu'on a mis sous Léponex, il a pris 25 kilos, on lui dit que ça n'a rien à avoir avec le traitement, qu'il doit bouger un peu plus et faire un petit régime, voilà tout. Bref, il est seul face à ses problèmes, et ce qui arrivera, ce qu'il arrêtera son traitement.
    Peut-être que si on n'arrêtait de nous mentir, de nous prendre pour des abrutis, de faire de la "psychothérapie" dix minutes par mois et se prenant pour un dieu face à un débile qui a juste le droit d'obéir et de la fermer, qu'on ajustait les doses correctement au lieu de shooter les gens, ça irait mieux.
    Je suis désolée d'être véhémente, mais ça me révolte vraiment cet état de fait. Ca me révolte qu'un psychiatre compare les neuroleptiques aux vaccins, ça me révolte qu'il trouve qu'il n'y a rien de révoltant dans la psychiatrie, parce que je suppose que pour lui attacher, isoler et shooter les gens c'est thérapeutique. Je suppose que c'est normal de nous mentir parce qu'on pense que nous sommes tellement stupides qu'on ne s'en rendra pas compte, parce qu'on pense qu'on est trop cons pour lire une notice de médicaments et discuter avec d'autres malades. Parce qu'on pense que la seule façon de faire avec nous c'est la force et la contrainte pour nous mettre au pas, même s'il faut nous détruire pour cela.
    On est des adultes, des humains, et on a le droit à la même considération que tout un chacun. Il y aura beaucoup moins d'arrêt de traitement quand tout le monde aura un psychiatre qui a compris cela.

  5. Voilà ce que m'inspire cette psychiatrie-là:
     
    Ils me font peur, ceux qui justifient leur pouvoir par la thérapie.
    Ils me font peur, ceux qui trouvent normal de nous obliger, nous contraindre, nous droguer.
    Oui, j'ai peur d'eux, car ils font croire qu'ils agissent pour notre bien. Les médecins, les familles qui ne nous écoutent pas mais croient tout savoir à notre place. Qui nous nient, nous écrasent, nous tuent psychiquement.
    Et pourtant, je n'ai pas affaire à eux directement. Ma famille me laisse vivre en paix, ma psychiatre a toute ma confiance.
    Ca me fait peur, ces gens spécialistes de la psychose, qui croient la comprendre alors qu'ils sont à mille lieux de nous, de nos préoccupations.
    Ils veulent nous faire taire, voilà tout.
    Et comme notre parole ne compte pas, oui j'ai très peur qu'on n' écoute qu'eux et que nous mourrions écrasés sous leur pouvoir.

  6. @ Joseph et Laurence,
    Oui les neuroleptiques laissent des traces, leur sevrage en est même très difficile (plus difficile qu'un sevrage de cocaïne), et j'ai l'impression que mettre les personnes sous neuroleptiques arrangent beaucoup de gens, car on met même des personnes saines sous neuroleptique : AGREAL, neuroleptique caché sur schizophrène de Sanofi-Aventis prescrit à des milliers de femme. 5 ans après l'arrêt, j'en souffre encore et les médias se gardent bien de parler de l'affaire, alors que les dossiers sont au Tribunal de Nanterre et que les expertises ont commencé ; de victimes, certaines femmes sont déjà cataloguées comme menteuses par les avocats du laboratoire, car elles n'ont pu apporter de preuves (ordonnances).

    Lorsque je vois dans quel état est mon petit frère schizophrène, cela me fait de la peine ; et il vient de faire une hépatite avec toutes ces drogues et sort de 3 mois d'hôpital. Evidemment, la dose a été augmentée !

  7. Un grand merci à Laurence qui dit si bien ce qu'elle a sur le coeur, ce que nous les malades nous avons sur le coeur. Vraiment c'est une honte. On se fout ouvertement de notre figure et on n'existe pas. Quantité négligeable, on est face à des expérimentateurs avec des rats de laboratoire. Vraiment ça fait froid dans le dos.
    C'est vrai que je connais une malade maniaco dépressive qui grâce au Zyprexa ne fait plus de rechute car elle est perpétuellement en mode dépressif. Mais du coup dans son boulot, tout va mal et elle est sur le point de se faire jeter dehors. Et je ne parle pas de la vie que cela fait pour l'entourage de vivre avec quelqu'un qui est toujours dépressif et à qui il faut en permanence remonter la courge. Alors venir me dire que les médicaments ont fait des progrès, pour la société et son porte monnaie, sans aucun doute, pour le malade certainement pas, c'est du charlatanisme que dire cela.

  8. Chantal, je voudrais juste préciser, car je ne sais pas si c'est clair, que je ne suis pas contre les neuroleptiques. Leurs effets sont moins graves que ceux de la schizophrénie, et je suis contente de les avoir, mais à une dose acceptable, et avec quelqu'un en face de moi qui parle ouvertement des effets secondaires, qui me dit de faire contrôler ma glycémie par exemple, etc…
    Par contre, c'est révoltant qu'on en prescrive pour la ménopause, ou à tour de bras, ou à des doses massives, et surtout qu'on minimise complètement comme le fait ce médecin en comparant cela aux vaccins.
    J'ai fait je ne sais combien de vaccins, ça n'a rien à voir avec les effets secondaires des neuroleptiques. On n'est pas bête au point de comprendre qu'un médicament pour une maladie grave a des effets secondaires lourds, c'est le cas de tous. Nous mentir ne peut que nous isoler face à cette difficulté de la maladie, et non des moindres, qu'est la poursuite d'un traitement lourd.

  9. Savez vous que le Dr Vidon est tellement persuadé de ce qu'il dit qu'il a voulu il y a dix ans fermer le centre d'accueil et de crise de la rue de la roquette(Paris11), qu'il a fermé les lits de son centre d'accueil et de crise pour faire des "visites à domiciles". Et oui, on entre chez le patients, on lui fourre sa dose et on repart ni vu ni connu, c'est ça la psychiatrie d'avenir ! Je suis près à signer une HDT en chambre d'isolement voir en UMD pour Vidon. Qu'on nous en débarrasse enfin. Ce qu'il écrit est un infâme tissus de mensonges. Ce qu'il oublie d'ailleurs de dire que la vaccination n'est obligatoire que pour les maladies contagieuses jusqu'à présent la folie ne l'est pas ou peut-être que si à force d'entendre les psychiatres se prendre pour des vétérinaires, le sens commun vacille. 

  10. Merci Laurence d'avoir exprimé le ras le bol et la colère de beaucoup de malades face à une psychiatrie qui est souvent une chimîâtrie sans complexe.  Avec le Zyprexa, j'ai pris 60 kilogs en deux ans, qui dit mieux !!! Et cette prise de poids qui était extrêmement visiible ne posait aucun souci à la psychiatre qui me suivait alors. J'étais à peine rentrée dans son cabinet, qu'elle dégainait son ordonnance et si j'avais le malheur de parler un peu de mon vécu durant le mois passé, j'étais impitoyablement interrompue et presque renvoyée scéance tenante du cabinet. La consultation devait durer au maximum 5 mn montre en main, et comme je n'avais pas les moyens d'aller voir un autre psychiatre que celle qui m'avait été assignée en cmp, j'avais l'impression d'être transformée en cobaye vivant.
    Encore aujourd'hui, où, malgré un régime sévère, je peine à perdre les kilogs pris à ce moment là, je frémis en pensant à cette "doctoresse" qui manifestement s'asseyait sur le serment d'Hippocrate. D'abord ne pas nuire, je suppose que pour elle ça voulait dire, je suis vendue aux laboratoires et je l'assume.

  11. Ce que je pense de ce genre de personnes, c'est qu'ils ont fait médecine pour le prestige et psychiatrie parce que ça ne salit pas les mains. Mais ils ne comprennent rien, n'ont aucun respect, aucune empathie, et forcément quand on est aussi incompétents, il n'y a que la force pour arriver à "soigner".
    J'en ai vraiment marre qu'on soit sacrifiés à leur bêtise et à leur soif de pouvoir.
    Du RESPECT, c'est ça qui changera beaucoup de choses, car du respect naît la confiance, l'écoute, le soutien, l'empathie, etc…
    Il y a trop de souffrance, trop de vie saccagées, ce n'est pas un jeu, ce n'est pas une question de fric, c'est une conception de l'humanité qui est en jeu.

  12. Moi je trouve ce débat très intéressant et d'un meilleur niveau que les invectives habituelles.
    Qques points sont à mon avis à repréciser :
    – c'est Sabrina Kassa de regards.fr qui a posé les questions parce que c'est son article. Il faudrait peut-être le marquer au début du texte car on a l'impression que ce débat a été fait par le collectif des 39.
    – la loi permettra-t-elle désormais, comme dans les autres pays, que le malade privé de liberté soit systématiquement entendu par un juge (et pas seulement interné de manière discrétionnaire par des psychiatres) ? Ça me semble un point important car cela améliore considérablement le droit du malade.
    – en fait, je ne suis pas sûre qu'il y a un rapport de cause à effet entre imposition de soins et inhumanité. Actuellement, les psys qui signent régulièrement des HDT ou qui soignent des patients sous HO n'accompagnent pas cette démarche d'inhumanité (heureusement) et je ne vois pas pourquoi brusquement ils changeraient d'attitude avec l'obligation de soins. C'est leur boulot, ils ont déjà l'habitude de soigner sans consentement, ce n'est pas une première. Une HO ou une HDT est déjà de fait une obligation de soin et  le malade n'a pas beaucoup de moyens d'éviter ces soins lorsqu'il est "intra muros". Le fait d'être soigné "extra-muros" n'est en fait qu'un substitut hors-institution d'un soin qui est actuellement de toutes façons délivré sous contrainte sans qu'on n'ait jamais entendu un psy s'en plaindre, et là, je ne vois pas pourquoi on en fait un cake pareil. En revanche, ce qui est plus problématique, c'est que certaines pathologies graves ne sont pas accessibles à des traitements ou qu'un traitement, sous contrainte ou non, peut se révéler inefficace ou inapproprié. Que se passe-t-il lorsqu'on a imposé un traitement et que ce traitement ne marche pas? Je n'ai pas beaucoup entendu de discussions sur cette question.
    – Les soins sous contrainte de toutes façons mal ressentis. Voilà comment, dans le contexte actuel, c'est à dire antérieur au passage de cette lo, une malade parle de son séjour en HP avec 9 mois d'isolement. Cet article de Rue89 a reçu 244 commentaires (!) et on ne peut pas dire que les psychiatres, d'une manière générale, soient à la fête dans ces commentaires. Le public, lui, ne voit pas la barrière étanche qui est censée se dresser entre des Machto et des Vidon. Pour eux, la psy, c'est  simplement l'horreur en soi, et les traitements, une punition, même s'ils guérissent les malades. Quelle mauvaise image de la psychiatrie !  :
    http://www.rue89.com/2011/01/11/anorexique-jai-passe-neuf-mois-isolee-en-hp-pire-que-la-prison-185032
    – je ne suis pas sûre non plus, au vu de ce qui se passe actuellement dans les hostos psys, qu'on puisse réellement déclarer, comme le fait Machto, que "les psychiatres n’ont plus de formation adéquate, et la folie fait peur, alors ils se retranchent derrière une posture médicale". Personnellement, au vu de mes proches et sur plusieurs décennies, j'ai vu à l'oeuvre des psychiatres de la vieille époque (censés faire du relationnel, donc) qui ne connaissaient même pas les malades qui étaient dans leur service pendant des mois. Ils ne se rendaient pas non plus compte quand les patients ne prenaient pas leur traitement et s'en foutaient complètement quand ceux-ci disparaissaient dans la nature.

    Les nouvelles équipes que j'ai pu voir à l'oeuvre sont beaucoup plus attentives au patient, le connaissent, le suivent en entretiens réguliers, ne le laissent pas tomber, c'est à dire le rappellent, si nécessaire. Ils lui proposent des activités complémentaires de socialisation et de créativité, etc.. sur lesquelles ils assurent aussi un suivi en les modifiant et les adaptant si nécessaire.
    Je trouve ces jeunes psychiatres mieux formés sur des tas d'aspects, notamment les addictions, le suivi des problèmes somatiques liés au traitement. Ils coordonnent mieux les soins et le suivi des malades dans la durée avec tous les aspects de la prise en charge.
    Bref, c'est pas le genre à se noyer dans un verre d'eau.
    Ils sont aussi, et ça c'est nouveau, beaucoup plus sympas et ouverts avec les proches du malade. C'est important car de nos jours, les malades psychiques passent le plus clair de leur temps dans la vie civile et non pas dans une institution.
    Alors, il faut aller au bout de cette logique et développer des formes de soins plus originales pour les malades psychiques. Pendant 99% de leur temps, c'est dans leur maison et dans la cité que se joue leur traitement et leur sortie de la maladie vers une vie qui en vaut bien une autre.
    La désinstitutionnalisation, la vraie, c'est ça. La psychiatrie va certainement encore beaucoup évoluer, et il faudra probablement adapter souvent les lois à des contextes nouveaux. C 'est pourquoi je pense que la loi aujourd'hui ne sera plus jamais aussi définitive que la loi de 1838.
    Il faut donc aussi faire évoluer le toujours nécessaire combat en faveur de la liberté du malade et de l'humanité du soin psychiatrique.
     Moins d'emporte-pièce et de tartufferie, plus de vraies questions et de boulot de fond.

    Voila
    Cordialement

    Pascale Camus-Walter

  13. Dans l’interviouve, je me demande pourquoi à la question « En cas de soins [hospitalisations] sans consentement, qui déciderait de les imposer ? » la réponse de Paul Machto à Gilles Vidon a été coupée. C'est regrettable.

  14. @waltercolor
    Au moins on ne peut vous reprocher de varier dans votre discours.
    La querelle des vieux et des jeunes prend une tournure amusante. Serait-il possible de parler des gens sans les ramener à leur age, leur couleur de peau, leur morphologie comme cela devient la norme dans cette société de droite libérale décomplexée.

  15. @behemothe Désolée, mais il n'y a pas beaucoup d'autres moyens d'évaluer des soins psychiatriques que sur la durée d'une vie entière car les gens passent par des parcours chaotiques et de nombreux systèmes de soins.
    Sur la dégradation du systèmes de soins psychiatriques, ce n'est pas moi qui aborde la question en ce sens (je suis en train d'écrire un livre à ce sujet et ce ne sera pas mon angle), mais vous savez parfaitement qu'il y a tout un discours qui consiste en permanence à dire que la situation se dégrade. Donc on peut supposer qu'avant c'était mieux ?
    Concernant votre dérive sur la couleur de peau et la morphologie, je trouve ça proprement désolant. Comment pouvez vous aller dans ce sens alors que personne ne vous y pousse?
    Je reviens sur la question des générations pour redire ce que j'ai déjà dit dans une autre discussion et ça, c'est moins amusant : la question n'est pas des vieux et des jeunes mais de l'évolution des soins ces dernières décennies. J'ai effectivement l'expérience des soins qu'a reçus mon père dans les années 50 (il s'est suicidé après un séjour en HP), de ma soeur ces dernières décennies (soins réussis et vie possible au bout de nombreuses années de soins), de mon fils (suivi avec des hauts et des bas et actuellement en bonne voie) et de mon neveu (suivi pendant l'enfance, suicidé à 22 ans).

  16. « c’est Sabrina Kassa de regards.fr qui a posé les questions parce que c’est son article. Il faudrait peut-être le marquer au début du texte car on a l’impression que ce débat a été fait par le collectif des 39. »

    Il est stipulé en haut de l'article, sous l'illustration, que l'interview est de :

    Controverse, par Sabrina Kassa| 4 mai 2011

     

    Je vais le mettre en plus gros, c'est apparemment trop petit.

    Et il y aussi le lien vers le site. Critiquer c'est bien, oublier de regarder c'est moins bien…

  17. @Collectif des 39 Oui, anéfé, j'ai vu plus tard que la mention de l'article et l'auteur  y était, mais ne connaissant ni la journaliste ni le site regards.fr,  je l'avais prise pour la légende de l'image, sorry. Donc, pas oublié de regarder, mais vu comme ça. Désolée…

  18. Watercolor,
    il ne s'agit pas de soigner sous contrainte des gens pour les faire sortir de l'HP, mais de contrôler ceux qui sont déjà hors de l'HP.
    Vous ne voyez pas pourquoi on en fait tout un pataquès, evidemment puisque ça ne vous concerne pas directement et on connaît bien la position des familles sur ce sujet.

  19. J'ajoute que si, des soignants se sont plaint des augmentations des HO et des HDT.
    Quant au lieu avec l'inhumanité, si vous ne le voyez pas, il me semble très clair: quand on est libre on peut partir, quand on est contraint on est obligés de la subir.

  20. @Laurence Vous savez, c'est surtout la maladie que le patient subit.  Et face à la maladie, il n'y a pas de liberté. A la maladie, la personne qui en est atteinte n'a pas beaucoup d'issues pour y échapper.
    Evidemment, ça serait mieux si les malades psychiques faisaient comme tout le monde et venaient spontanément se faire soigner quand ils en ont besoin. Tout le monde est d'accord là-dessus. Seulement, il y a un problème : ce n'est pas comme ça dans la réalité.
    Il n'y a pas un seul pays au monde avec une psychiatrie digne de ce nom qui n'ait aussi  un système permettent les soins sans consentement. Et je ne connais pas un seul psychiatre, même du Collectif des 39, qui ferait une loi interdisant les soins sans consentement et qui exercerait dans de telles conditions. C'est un défi, parmi d'autres, que nous lance la folie et nous devons réaliser, lorsque c'est nécessaire, ce soin sans consentement en toute humanité, que ce soit dans des murs ou hors les murs.
    Depuis des centaines d'années, les malades psychiques graves, pris en charge à leur corps défendant, n'ont pas eu le choix d'être traités autrement que dans le cadre d'un enfermement. Désormais, si c'est nécessaire, ils pourront peut-être aussi être traités dans la durée autrement qu'enfermés. C'est je pense, un grand progrès vers la liberté, Laurence. N'oubliez pas qu'un malade qui est chez lui, peut communiquer avec le monde extérieur et sortir quand il veut, ce qu'il ne peut pas faire dans un HP. Ne pas assumer la continuité du soin, c'est souvent lui faire perdre ses moyens. Sa communication vers le monde extérieur est altérée, il s'enfonce dans le chaos, et cet dérive a lieu loin des yeux des soignants, et loin de leur coeur. C'est ce qu'indique la froideur avec laquelle tant de soignants traitent l'entourage, comme vous le faites en une seule phrase meurtrière.
    C'est facile de dire à un proche : "ça ne vous concerne pas directement". Mais lorsque le malade s'enfonce, qui en est le premier témoin? Bien sûr que ça me concerne directement puisque mon proche est près de moi et que je le vois tous les jours.
    Vous savez parfaitement que les augmentations des HO et des HDT viennent en grande partie des manques ou des abandons de traitements.
    Personne n'est heureux avec les soins sous contrainte et il faut favoriser les soins voulus par le malade. Mais pour avoir envie de venir spontanément dans un hosto pour se faire soigner, il faudrait peut être aussi faire envie plutôt que de rebuter les gens.
    C'est sûr que montrer sur la place publique dans des manifs, des seringues géantes appliquées avec des ricanements sur des comédiens, ça ne donne pas vraiment envie d'aller vers un soin psychiatrique ou d'en proposer un à quelqu'un.
    Voila. Il est vrai que tous le patients ne sont pas des malades graves, mais pour certains, comme dans d'autres maladies, les soins sont plus compliqués à appliquer.
    Maintenant si on veut faire croire à tout le monde que ce sera la camisole chimique généralisée avec la police derrière dès que la loi passera, bon, pourquoi pas.
    Mais si jamais ça n'est pas vrai, vous ferez quoi après?

  21. Est-ce vous qui vivez avec la maladie? dormez à l'hôpital? supportez les effets secondaires des neuroleptiques? Je ne crois pas. Vous n'êtes donc pas celle qui est concernée directement, vous l'êtes indirectement.
    J'ai un ami schizophrène, j'ai beaucoup souffert pour lui, mais je ne vivais pas 24h/24 dans un service aux murs moisis, je n'ai pas été isolée pour un soupcçon de gale, ni pris 25 kilos en deux mois. Donc, autant j'ai pu souffrir et me sentir impuissante, pleurer de rage et de désespoir, je n'étais pas la première concernée.
    Je sais que les familles veulent se faire passer pour les premières victimes et monopoliser ainsi la parole à la place de leurs proches, mais je ne serai jamais d'accord avec ça. Il est donc inutile qu'on continue à discuter, je ne serai jamais d'accord avec la position paternaliste de l'Unafam. Comme dans votre texte où vous m'expliquez ce qu'est la maladie, merci mais j'ai quinze ans de schizophrénie derrière moi, je n'ai donc pas besoin que quelqu'un qui n'est pas psychotique m'explique où est ma liberté.

  22. @waltercolor:
    Vous n'avez rien compris aux commentaires, au danger de cette loi, qui soigne les effets pas la cause. Pourquoi les malades refusent de se faire soigner, pourquoi refuse-t-il d'aller à l'hôpital?
     Pourquoi arrête-t-il leur traitement? Parce que les hôpitaux n'ont plus les moyens et que c'est l'usine à médicaments uniquement. Que les médicaments sont donnés en doses mal contrôlées ce qui entraine des effets secondaires dont on se moquent tout à fait.
    Que fait-on pour répondre à ces problèmes, on pratique le soin contraint, comme cette société le fait avec tout ses marginaux, le bâton, plutôt que la prévention. Et il n'y a rien à voir avec la liberté, mais seulement avec la contrainte pour s'assurer une paix publique. Et à ceux qui la refuseront ce sera les UMD, les hôpitaux prisons.
    Je ne donne pas un an de cette loi avant d'en avoir les effets pervers. Sachez que l'affaire de Pau est bien une vengeance d'un schizophrène pour une maltraitance en hôpital. je vous laisse imaginer ce que va donner les soins contraints dans ces conditions.
     

  23. @Laurence Si vous êtes schizophrène, pourquoi parlez-vous seulement de votre ami? Parlez de vous. Vous dites que vous avez beaucoup souffert pour votre ami, mais avez-vous aussi souffert pour vous? Vos proches ont-ils à un moment donné parlé à votre place et monopolisé la parole? C'est important que vous l'exprimiez à la première personne parce que toutes les expériences sont différentes, aussi celles des malades, et chacun le vit comme il est. C'est quelque chose qu'on peut comprendre et respecter, car il n'y a pas de parole universelle dans ce domaine.
    J'espère surtout qu'aujourd'hui, plus personne ne sera encore obligé de passer 24h/24 dans des murs moisis et d'être isolé. On n'a plus d'excuse aujourd'hui. Stop a l'enfermement systématique.

  24. @behemothe Ce n'est pas vrai que l'affaire de Pau est la vengeance d'un schizophrène pour une maltraitance en hôpital. Beaucoup de parents ont été tués par un proche schizophrène parce que ceux ci les accusaient de les maltraiter. Etait-ce vrai pour autant et méritaient-ils la mort? Non. La violence en état de démence n'a que des prétextes fallacieux. C'est pour cela que les auteurs de ces actes comme Romain Dupuy sont déclarés non responsables.

  25. Je crois avoir assez parler en mon nom, je n'ai jamais caché que j'étais schizophrène, il suffit de lire mes messages dans ce fil même.
    Je parle de mon ami pour vous expliquer qu'étant aussi proche, je sais qu'on n'est pas le premier concerné.
    Les actes commis en état de démence n'ont pas pour autant aucune raison. La folie a ses raisons, même si ce ne sont pas celles de tout le monde. Je peux donner une raison à tous mes actes bizarres ou jugés comme tels.

  26. "Vous dites que vous avez beaucoup souffert pour votre ami, mais avez-vous aussi souffert pour vous? Vos proches ont-ils à un moment donné parlé à votre place et monopolisé la parole? C'est important que vous l'exprimiez à la première personne parce que toute"
    Voilà exactement le genre de réactions qui fait que le dialogue est impossible. Je ne peux évidemment pas avoir une opinion sans qu'elle soit pathologique. Si je pense quelque chose, c'est forcément parce que j'ai souffert de ça et je dois en parler. Vous ramenez l'autre à sa maladie, car il ne peut penser qu'à travers elle. C'est le genre de façon de communiquer qui énerve énormément quand on sait comment elle fonctionne, mais qui détruit et enferme dans la maladie quand on ne le sait pas encore. C'est pour ça que ce sera une catastrophe si les parents deviennent des soignants. Et oui, on peut y voir une forme de maltraitance, en tant cas de négation de l'individualité de la personne.
    Il n'est pas possible de parler avec vous d'égale à égale car vous vous mettez en position de thérapeute qui parle à une pauvre petite schizophrène en l'encourageant à se confier sur ses malheurs, et non à quelqu'un qui a une opinion digne de ce nom. Heureusement pour moi, et c'est sans doute pour ça que je m'en suis sortie, ni ma famille ni ma psychiatre ne m'enferme dans ma pathologie comme vous le faites.

  27. @Laurence Mais si vous n'avez pas envie de parler de vous, c'est tout à fait votre droit. Je n'avais pas pensé que vous le prendriez comme ça et c'est une expérience pour moi. Je ferai attention la prochaine fois dans des discussions de ne pas aller dans ce sens ! C'est noté.

  28. @waltercolor
    Je vois que le premier point n'a pas été relevé, à savoir que le gouvernement privilégie le bâton à la prévention et que donc, ça ne vous pose de problème.
    Point deux: Alors comment expliquer qu'à la question,
    Qu'avez vous fait pour les problèmes de maltraitance?
    posée à PAU après l'affaire, la réponse a été:
    On donne ce médicament, comme cela, lorsque les schizophrènes sortent de l'établissement, ils ont oublié tout ce qu'il avait bien pu s'y passer.
    N'est-ce pas merveilleux?

  29. @watercolor : imposer des médicament est-il un soin ? Votre démonstration ne tient que par ce point, comme si les soins contraints à domicile étaient pour vous seulement cette capacité à injecter des neuroleptiques aux personnes.
     
    Le soin ne peut se faire qu'en institution, même contraint, puisqu'il doit passer par autre chose qu'une simple injection. Vous ne le saviez pas ? dommage…

  30. Le soin peut se faire en ambulatoire aussi! Aller voir son psy chaque semaine, rester une heure, c'est du soin. Et c'est justement ça qui est important sur le long terme, c'est ce qui manque très souvent.
    Quand je voyais ma psychiatre chaque semaine, si elle était absente une semaine ou deux, j'allais mal. Franchement, jamais je n'aurais pu aller mieux si je n'avais dû la voir que dix minutes par mois. Si je vais mal, je peux l'appeler, je la vois deux jours après, parfois deux fois en trois jours, et ça m'aide énormément. C'est ça aussi qui permet de continuer son traitement, d'être soutenu, de ne pas être réhospitalisé.

  31. @P.H Je ne suis pas d'accord avec vous quand vous dites "le soin ne peut se faire qu'en institution". On peut très bien faire des soins en ambulatoire. Je ne sais pas quelles sont vos sources pour dire qu'une personne en soins contraints n'aurait droit qu'à des injections de neuroleptiques et aucune autre forme de soins?

  32. oui, Laurence, mais votre puy vous allez la voir, dans un cadre, sans être contrainte. Les soins sous contrainte sont l'obligation de prendre des médicaments, en ambulatoire. Pas de rentrer en relation.

  33. Oui, mais vous dites "le soin, même contraint, ne peut se faire qu'en institution", donc j'avais compris que vous parliez des soins en général.

  34. @waltercolor : rentrer dans une relation thérapeutique de façon contrainte, vous trouvez ça thérapeutique vous ? Je m'étrangle. Un Soin autre qu'une injection, dites-vous, mais contraint ?
    Cela s'appelle, par définition, un oxymore.

  35. @behemothe Le problème de Pau est effectivement un problème de maltraitance et cet hôpital a de mauvaises pratiques sur plusieurs plans. C'est pour ça qu'il faut se poser la question sur la qualité des soins et pas seulement leur application ou non-application.
    C'est aussi pour ça que le débat sécuritaire (le côté flic que tant de gens recherchent dans la psychiatrie) m'intéresse moins que les problèmes de fond : peut-on traiter les maladies psychiatriques? Comment les traiter? C'est beaucoup plus intéressant mais c'est un débat plus compliqué, donc peu de gens en parlent.

  36. @Laurence Je n'ai en effet pas très bien compris votre réaction hostile. Si vous pensez qu'on ne peut pas parler d'égale à égale, restons-en là.
    Je ne suis pas thérapeute et je n'ai pas l'intention de le devenir.

  37. @waltercolor :
    L'hôpital de Pau fait ce qu'il peut avec ce qu'il a.Et ce n'est pas la tournure que prend les évènements qui va amélioré les choses. La suppression des lits, l'arrêt de la formation des infirmiers psychiatriques, ont été certainement le bon ferment de cet déchéance.
    Vous avez raison le problème sécuritaire ne fait pas parti des soins, c'est pourtant ce que prétend le gouvernement actuel et la loi qu'il veut faire voter. Nous sommes bien d'accord.
    Si vous voulez parler de guérison, alors je suis d'accord avec Guy Baillon, c'est un mot bien imprudent et d'ailleurs vous vous êtes bien garder de l'employer aussi crument..
     J'en sais quelque chose, puisque la maladie qui m'avait laissé tranquille pendant quinze ans, s'est gentiment rappelée à mon bon souvenir. Mais contrairement à la première fois, elle ne m'a pas surpris.
    Bien sûr qu'elle se soigne, mais cela demande une formidable énergie et une grande volonté et surtout de l'écoute et évidement des médicaments à dose minimum pour permette une évolution, pas une stagnation dans un état comateux. Lente évolution, mais évolution tout de même. Ca demande aussi un minimum d'empathie, pas d'amour filial, pour vous rappeler les mots de Guy Baillon. Sinon c'est le faux pas assuré et le désastre à brève échéance.

  38. Souvenir de la manifestation du 10 mai ; le texte lu par le sénateur  Jack Ralite (En attendant les barbares, de C. Cavafy) est accessible sur ce blog sous la rubrique ; dernières nouvelles avant la manif du 10 mai. Avant, après…

  39. Personnalié pathologique-psychose chronique- syndrome d'influence- problèmes professionnels et privés-problèmes relationels à sa femme- personnalité névrotique complexe avec éléments d'immaturité, labilité émotionnelle- critique imparfaite des éléments déréels.. ET POURTANT,JE SUIS LA !  JE VOUS ECRIS ET CONTINUE A CONTESTER CEUX QUE J'APPELLE DES CHARLATANS- Vous ne révez pas, j'ai extrait des diagnotics d'une psychiatrie d'Etat, pour lesquels, tout s'est révélé sans preuves et à été abandonné, faute de preuves pourtant véhètement recherchées, tout est devenu non -imputable, dans le même temps sur le plan juridique (j'ai porté plainte), tout est devenu irrecevable. Vous voilà bien servit pour démontrer un état pourvu de tant d'artifices, de tant de contradictions. On soigne d'abord, pis on avise après pour prouver qu'on a aussi le droit de se désengager..

  40. Le Dr Paul Machto exprime très bien ce qu'est la psychiatrie de nos jours, je n'aurai jamais crue voir quelqu'un et surtout un psychiatre admettre la défaillance de la psychiatrie d'aujourd'hui, critiquer son propre métier quoi… JE reste encore sous le choc! Et je suis entièrement d'accord avec lui, car malheureusement cela décrit presque parfaitement ce que j'ai endurer ces 3 dernières années… Et j'en ai vue passée des sois disant psychiatre ces dernières années, aucun n'a pris le temps de vraiment m'écouter, tout ce qu'ils ont fait c'est me mettre sous traitement et j'en ai eu des médicaments : rivotril, tercian, solian, seroplex, zyprexa, athymil, xanax et j'en passe encore beaucoup… Des que j'avais la moindre angoisses, des que mon humeur était au plus bas tout ce qu'il se contenter de faire c'était d'augmenter les doses ou de me rajouter un médicaments de plus, ce qui était d'aucune aide ou éfficacité en fin de compte! Au lieu de prendre le temps de m'écouter ou de trouver le vrai fond du problème… Et si je prenais pas mon traitement, c'était du chantage ou des menaces. A part me gaver de médicaments et de nourriture, ils n'ont rien fait, à part aggraver ma souffrance et mon mal être ainsi que mon espoir d'un jour m'en sortir. Et quand il voyait que leur soit disant méthode de gavage ne marcher pas avec moi ou qu'il s'appercevait tout simplement que j'étais trop atteinte, ils programmer une sortie en gros pour ce débarrasser de moi (c'est comme ça que je le ressens et les vécue!) … Après presque 3 ans de clinique, comme cadeau de noel, j'ai eu droit à une HDT, qui n'a durer que 3 semaines, ou on a encore changer tout le traitement (et rien d'autres!) puis je suis sortie en sortie d'essaie, en plus à ma sortie l'hopital n'a pas respecter le secret professionnel en divulguant certain de mes dires à ma mère biologique et à mentie à mon père en disant que je ne respecter pas mon contrat ce qui était faut en tout cas à cette époque la… Maintenant elle peut le dire, ce ne sera plus un mensonge, je ne prend plus de traitement, je ne vais pas à l'hopital de jour, refuse les visites à domicile et rate les rendez vous avec elle… Et comme j'obéis pas, depuis presque 3 mois, j'entend que des menaces, du chantages d'une futur réhospitalisation, sauf que j'ai bien compris que c'était des paroles en l'air, une sorte de manipulation pour m'amener ou ils veulent.. Et encore je passe beaucoup d'évènements de ces 3 dernières années qui m'ont fait descendre encore un peu plus bas….Et puis faut dire que maintenant je n'ai plus du tout confiance dans ce système la et aussi plus aucun espoir! JE ne vois plus qu'une solution à mon problème …
    Alors la psychiatrie, moi je dis plus jamais, c'est finis! Je n'ai que 24 ans, et je peux dire que certes je me suis rendue malade, accumulée les erreurs et les conneries qui ont déjà bien ruiner ma vie et que par la même occasion j'ai créer des problèmes dans ma vie comme dans celle de mes proches mais que les hopitaux ou clinique psychiatrique n'ont rien arrangée voir même encore plus détruit ce qu'il me rester… Aujourd'hui il me reste plus rien… Et tous les soirs je me couchent en espérant ne jamais me réveiller… Et j'espère sincérement que ce jour arrivera vite et que personne ne pourra intervenir.

  41. @Sofy13 Votre témoignage est très émouvant et je comprends bien votre désespoir devant un aussi mauvais résultat… Je ne sais pas dans quelle région vous êtes, mais peut-être que vous pouvez trouver dans la liste des 39 un soignant proche de chez vous et avec qui vous pourriez discuter.
     
    On trouve toujours des bonnes personnes qui permettent de faire le point et de reprendre les choses là où ça s'est gâté. Vraiment, ne perdez pas espoir.
     
    Il y a dans la psychiatrie des gens formidables qui écoutent, soutiennent et soignent avec beaucoup de générosité et de tact.
     
    Vous DEVEZ trouver ce ou cette soignante et je suis sûre que vous trouverez. Bon courage et bonne recherche ! Ne baissez pas les bras.
     
    Ces maladies sont terribles, souvent on pense qu'on ne s'en sortira pas, mais ce n'est pas vrai. De nos jours, tous les espoirs sont permis. Vraiment. Croyez-moi. Courage, Sofy !

  42. waltercolor, merci pour votre message… Mais sans vouloir être méchante, je crois que j'ai déjà donnée et je ne suis pas prête à renouveler l'expérience, je n'ai plus du tout confiance et plus aucun espoir pour ma part… De plus comme je l'ai dit, je suis sous congés d'essai d'une HDT de HP de ma ville, et à part me mettre des batons dans les roues j'ai les pieds et mains liées…
    Lorsque j'ai voulue 1 mois après ma sortie de HP me faire réhospitalisée dans une clinique que je connaissais non loin de chez mon père, ma mère biologique ainsi que l'hôpital eux même on tout fait pour que se projet ne voyent jamais le jour, et on ensuite non seulement pas respectée le secret professionnel (apparemment il ne savent même pas ce que c'est…!!!) et mentie à mon père en disant que je ne rentrais pas dans les soins ce qui était entièrement faux!!!
    JE faisais de mon mieux, même si déjà j'avais pas trop confiance et que j'étais sous contrainte… Puis après j'ai bien compris leur petit jeu … Et j'ai enfin ouvert les yeux sur la soi disant psychiatrie, et cette article confirme bien mes doutes…
    Alors allez voir un autre psychiatre, non merci, plusieurs raisons :
    _ déjà l'hopital de ma ville m'en empêchera car je suis sous contrat et sous contrainte avec eux, et ils l'ont déjà fait
    _ pour revivre encore ce que j'ai vécue il en est hors de question,
    _pour faire perdre son temps et son énergie à ce psychiatre je vois pas l'intérêt…
    _Et il finira comme tous les autres, par me gaver de médocs, de nourriture, et comme ça marchera pas; il me laissera litéralement tomber…
    _etc.
    Faut croire que je suis trop atteinte!!!
    Pour ce qui est de baisser les bras, c'est déjà trop tard. Je touche le fond, je m'en rend bien compte, mais bientôt tout ça sera belle et bien finie, comme on dit on apprend de ces erreurs, et je ne suis pas prête à refaire les mêmes…. Je n'en dirai pas plus.
    Alors merci, pour vos conseilles mais sans être impolie et méchante, non merci, c'est trop tard et surtout sans espoir, j'ai déjà donnée! Rien et personnes ne pourra m'aider!
    Bonne continuation!

  43. @Sofy13 Vous savez, parfois une main amie vient sans même qu'on l'ait demandé. C'est ça le mystère de la vie. Vous méritez largement de vivre et mieux encore. Cela, j'en suis convaincue.

  44. Bonjour Sofy13,
    je voulais vous dire que je vous comprenais, que c'est normal que vous n'ayiez pas envie de revivre tout ça. Le traitement des anorexiques (c'est bien ce dont vous souffrez?) et souvent très violent, je n'en ai jamais compris les raisons, mais votre témoignage en montre bien les ravages, ainsi que de la contrainte.
    Je voulais surtout vous dire que vous ne devez pas vous dire que c'est vous qui êtes trop atteinte, ce n'est pas vous qui êtes en cause, mais les gens qui vous ont "soignés". J'ai aussi eu un psy avec lequel j'avais fini par croire que j'était tellement nulle que je n'étais pas caoable de m'en sortir.
    Connaissez-vous le livre "Conversations avec des anorexiques" d'Hilde Bruch? Elle soigne les anorexiques par la psychothérapie, avec du respect, et non des obligations et contraintes en tout genre. Elle est morte il y a presque trente ans, et je ne sais pas si d'autres psys font le même travail aujourd'hui en France, ni si vous en trouviez un comment faire pour vous libérer de l'HP.
    Moi aussi j'ai été persuadée de ne jamais m'en sortir, peu importe ce qu'on me disait. C'est le paradoxe d'une certaine psychiatrie que de pousser les gens au désespoir et de leur faire plus de mal que de bien. J'ai fini par trouver quelqu'un de bien, mais il est vrai que je n'avais pas toutes les contraintes que vous avez. Je vous souhaite bon courage en tout cas, et j'espère que vous pourrez vous libérer de tout ça, et choisir votre propre voie.

  45. Merci pour vos commentaires, cela me touche énormément, j'en ai même les larmes aux yeux.
    "Conversations avec des anorexiques" j'avais commencée à le lire puis j'ai arrêter, je ne sais plus d'ailleurs vraiment pourquoi puisque j'avais bien aimée le début.
    Malheureusement, je sais que ce que je vais dire n'est pas très agréable à entendre et va surement déplaire, ou autres… MAis mon état d'esprit ne changera malheureusement pas, j'ai tous mis en oeuvre pour essayer de m'en sortir, en vain. J'ai commis des erreurs que je paye encore aujourd'hui, et si j'ai le malheur dans parler ou on me traite comme une parano ou on met tout sur le compte de la dépression, l'anorexie ou de mes angoisses… Tellement plus facile!
    Et pour ce que je me dis, je m'en cache plus, ça c'est finis, ce qui me connaisse savent ce que je pense de moi et de ces dernières années. J'ai fait déjà une belle boulette en leur faisant confiance et encore plus en me faisant hospitalisée. Mais encore cette erreur n'est rien comparer à celles qui ont suivies… Et avec mon expérience, mon vécue etc. J'en conclus et je reste persuadée que je suis belle et bien trop atteinte, "folle" si vous préférez … Même les soi disant psy s'en rende compte, me gave de médocs/bouffes et finissent tous par me virer à grand coup de pieds.
    Ce qui est sure c'est que JE refuse de vivre ma vie dans de telle condition et surtout avec la maladie , je ne pourrai jamais m'en sortir pour plusieurs raisons trop longues à expliquer et en plus je suis pas douer pour ça faut avouer.
    Oh mais vous inquiétez pas, je compte bien me libérer de tout ça, tout est une question de temps et un peu d'argent, mais dans très peu de temps maintenant ces conditions seront réunie…
    Je suis ravie que vous ayez trouver quelqu'un de bien pour vous, moi c'est pas le cas et ce ne le sera jamais, surtout que maintenant je suis d'autant plus pieds et mains liés (enfin ça c'est ce qu'il croivent…). De toute façon tout ça n'a et n'aura encore moins d'importance.
    J'avoue j'ai baissée les bras mais j'ai surtout ouvert les yeux, ce que j'essaye de faire comprendre et surtout ouvrir les yeux aussi à mes proches, de toutes façon la fin de cette histoire (si on peut appeler ça une histoire…) est inévitable et surtout m'appartiens.
    En tout cas merci pour vos messages, c'est très gentil et tout et tout, mais ne perdez pas votre temps et surtout votre énergie avec moi.
    Bonne continuation à tous.

  46. Paul Machto : « Parce que j’aime ce métier, parce que je suis engagé depuis quarante ans en psychiatrie, parce que je fais tout ce que je peux pour des pratiques humaines et dignes, parce que je ne veux pas abandonner les malades ».
    Voila quelques unes des meilleures raisons, même quelques raisons indispensables, pour un engagement soignant et politique des « psys » en psychiatrie. Avec une prévention : ¿est-ce possible aussi assumer la tâche soignante en ajoutant à celle-ci la tâche qui concerne le travail politique ?
    J’ai de la perspective comme vieux psychologue en Espagne dans une pratique entre le soin et le politique : si l’engagement politique est perpétué dans l’intensité, et surtout avec le risque de faire impossible la fonction soignante d’après de positions politiques et sociales inacceptables, la tâche est impossible (je parle de mon expérience, j’espère qu’en France vous ayez plus de secours sociaux et politiques).    
    C’est vrai que mes études de psychologie visaient à une compression de moi même et de l’autre : aucune formation n’aurait été si proche de cette interrogation, dans sa radicalité, que celle de l’université dans la France des années soixante-dix. Vincennes, L’Institut de psychologie, les cercles lacaniens…   
    J’ai eu le temps de faire l’autocritique, dans ma pratique, des aspirations d’aptitude des années de formation. ¿Comment ne pas le faire, surtout en travaillant dans un asile ? (hôpital de chroniques on l’appelle chez moi).  
    Je garde les chagrins et les joies d’une pratique difficile, celle que j’ai choisi, pour conclure que c’est vraie que le palliatif pour la souffrance psychique s’inscrit au-delà du patient avec lequel les soignants entrons en relation jusqu’à identifier sa souffrance, c'est-à-dire la nôtre en quelque sorte, et celle, en quelque sort aussi, d’une société. D’autre part, le social supportable ne l’est que d’après une recherche d’un perfectionnement possible dans l’intellectuel et le moral (possible, seulement possible le perfectionnement, il est vraie). Notre pratique, en tant que soignants, est un des carrefours sociaux pour nous humaniser ou décliner avec le reste des citoyens : c’est vrai que le niveau d’humanisation d’une société se comprend d’après la place qu’elle assigne aux malades mentaux (je parle de maladie lors d’un épisode critique psychotique ou névrotique).
    Si la loi sur les soins d’office passe ¿où ira toute cette élaboration sur l’être humain qui a fait le meilleur de la pensée française, notamment celle autour de l’anthropologie freudienne ? ¿Qu’est ce qu’ils feraient les tenants de la pratique clinique conséquent ? ¿Deviendraient ils des technicien mécanicistes ? ¿Pourraient ils s’aveugler jusqu’à ce point ? Non, la plus part des professionnels ne pourrons pas le faire.
    Dans ma pratique en Espagne j’ai perdu lorsque j’ai été vidé de l’institution de la fonction publique. Il me semble immoral la pratique privée dans une société comme la mienne où l’inhumanité est en train d’être banalisée.            
    C’est un compromis à nous de faire possible la préoccupation pour l’autre, c’est un compromise au jour le jour du soin. Aussi pour reconstruire le lien social : nous soigner les uns les autres, que celui qui puisse le plus soigne celui qui puisse en peu moins. Je parle de la possibilité pour la liberté, pour l’égalité, pour une fraternité possible. Je sais, je sais, l’Autre n’existe pas, et spécialement l’Autre idéal… Heureusement, l’Autre de l’utopie négative, suivant la logique, n’existe pas non plus ¡uff !                                       

  47. En tant qu’essaie d’arrangement de l’édition de mon billet  
    Paul Machto : « Parce que j’aime ce métier, parce que je suis engagé depuis quarante ans en psychiatrie, parce que je fais tout ce que je peux pour des pratiques humaines et dignes, parce que je ne veux pas abandonner les malades ».
    Voila quelques unes des meilleures raisons, même quelques raisons indispensables, pour un engagement soignant et politique des « psys » en psychiatrie. Avec une prévention : ¿est-ce possible aussi assumer la tâche soignante en ajoutant à celle-ci la tâche qui concerne le travail politique ?
    J’ai de la perspective comme vieux psychologue en Espagne dans une pratique entre le soin et le politique : si l’engagement politique est perpétué dans l’intensité, et surtout avec le risque de faire impossible la fonction soignante d’après de positions politiques et sociales inacceptables, la tâche est impossible (je parle de mon expérience, j’espère qu’en France vous ayez plus de secours sociaux et politiques).    
    C’est vrai que mes études de psychologie visaient à une compression de moi même et de l’autre : aucune formation n’aurait été si proche de cette interrogation, dans sa radicalité, que celle de l’université dans la France des années soixante-dix. Vincennes, L’Institut de psychologie, les cercles lacaniens…   
    J’ai eu le temps de faire l’autocritique, dans ma pratique, des aspirations d’aptitude des années de formation. ¿Comment ne pas le faire, surtout en travaillant dans un asile ? (hôpital de chroniques on l’appelle chez moi).  
    Je garde les chagrins et les joies d’une pratique difficile, celle que j’ai choisi, pour conclure que c’est vraie que le palliatif pour la souffrance psychique s’inscrit au-delà du patient avec lequel les soignants entrons en relation jusqu’à identifier sa souffrance, c'est-à-dire la nôtre en quelque sorte, et celle, en quelque sort aussi, d’une société. D’autre part, le social supportable ne l’est que d’après une recherche d’un perfectionnement possible dans l’intellectuel et le moral (possible, seulement possible le perfectionnement, il est vraie). Notre pratique, en tant que soignants, est un des carrefours sociaux pour nous humaniser ou décliner avec le reste des citoyens : c’est vrai que le niveau d’humanisation d’une société se comprend d’après la place qu’elle assigne aux malades mentaux (je parle de maladie lors d’un épisode critique psychotique ou névrotique).
    Si la loi sur les soins d’office passe ¿où ira toute cette élaboration sur l’être humain qui a fait le meilleur de la pensée française, notamment celle autour de l’anthropologie freudienne ? ¿Qu’est ce qu’ils feraient les tenants de la pratique clinique conséquent ? ¿Deviendraient ils des technicien mécanicistes ? ¿Pourraient ils s’aveugler jusqu’à ce point ? Non, la plus part des professionnels ne pourrons pas le faire.
    Dans ma pratique en Espagne j’ai perdu lorsque j’ai été vidé de l’institution de la fonction publique. Il me semble immoral la pratique privée dans une société comme la mienne où l’inhumanité est en train d’être banalisée.            
    C’est un compromis à nous de faire possible la préoccupation pour l’autre, c’est un compromise au jour le jour du soin. Aussi pour reconstruire le lien social : nous soigner les uns les autres, que celui qui puisse le plus soigne celui qui puisse en peu moins. Je parle de la possibilité pour la liberté, pour l’égalité, pour une fraternité possible. Je sais, je sais, l’Autre n’existe pas, et spécialement l’Autre idéal… Heureusement, l’Autre de l’utopie négative, suivant la logique, n’existe pas non plus ¡uff !

  48. "Je parle de la possibilité pour la liberté, pour l’égalité, pour une fraternité possible"

    Ah oui ce machin qui est, enfin plutôt qui était au fronton des mairies. Oubliés, balayés, nettoyés. Ce n'est plus que souvenir, maintenant c'est travail, famille, pognon. Enfin quelque chose comme cela.

    quant à Sofy13, et bien oui la contrainte engendre la violence, elle pousse à bout. La famille n'arrange rien, bien au contraire. Oh je sais ce n'est pas par méchanceté, juste une inquiétude doublé d'une ignorance, mais dévastatrice.

    Et on reçoit ces messages en pleine figure avec toute l'impuissance que l'on a devant cette psychiatrie mise à sac par les coupes budgétaires et qui ne devient plus qu'une distributrice de cachet à prendre sous contrainte. J'aimerai connaitre la formule qui vous ramènerai dans le monde pour vous défendre plutôt que de vous accabler.

  49. Behemothe, euh je suis pas sure de bien comprendre votre message???
    Quand à mon traitement, c'est simple j'en ai plus, et pourquoi? PArce que pour une fois : JE les décidée !!! Et ils ne pourront rien n'y changer, faudra me payer pour prendre leur merde et encore meme en me payant je prendrai plus leur drogue légale !!! Certes j'ai eu nombres de menaces à la suite, mais aujourd'hui je n'ai plus peur car je sais qu'il ne passerons jamais à l'acte, que du vent… En faite ils disent une chose mais pense le contraire ou presque (si on peut appeler ça le contraire… Au fond, ils sont bien content de s'être débarrassée du fardeau, de la folle dingue … Pourquoi perdre son temps avec une chose qui n'en vaut pas la peine, et qui est trop folle pour devenir une personne normale et saine d'esprit… LA folie fait peur, le Dr Machto a bien raison, j'en suis la preuve vivante, enfin pour l'instant …

  50. " j'en suis la preuve vivante, enfin pour l'instant"
    ma réponse
    "Et on reçoit ces messages en pleine figure avec toute l'impuissance"
    Ici on se bat pour que cela ne soit pas et vous ce que vous nous proposez c'est "pour l'instant …", avouez que c'est un peu décevant.

  51. Et ben, sincérement, je m'en fou… J'ai pendant des années, dit et fait ce que les autres voulaient que je fasse ou dise, pour ne pas les décevoir, pour ne pas être abandonnée ou pour être aimée ou encore pour ne pas faire la peine etc. Aujourd'hui, c'est différent, j'en ai marre, marre de faire des efforts, marre de passer pour la bonne poire de service, marre d'être gentille, marre de toujours faire ou dire ce que les autres veulent entendre ou qu'il veulent que je fasse… Marre de tout! J'ai cachée pendant bien longtemps mon état, je me noyais chaque jour un peu plus, sans que personne voyent quoi que se soit, ah ouai je suis une excellente comédienne et menteuse, ouahh super, mais est ce que cela a servie à quelque chose? NON !!! C'était toujours pareil, fait un effort, fais pas ton caprice, fais pas ton chantage au suicide, arrête ton cinéma quand je laissais la moindre faiblesse apparaître… Je me suis laissée guidée et j'ai fait confiance… Ah quel réussite ya pas a dire, je me suis plantée en beauté… Et est ce que ça aurait changer quelques choses? non !!! Alors aujourd'hui, je fais tomber le masque, oui ce masque que j'ai portée pendant des années, et à mainte reprise, ce maudit masque si lourd à porter… Certes cela ne change rien à ma situation, mais au moins ma vie ne tourne plus autour de mensonge et d'une pièce théatrale, et cela m'enlève certes pas beaucoup mais c'est toujours ça de pris, un peu de culpabilité et de honte de ne pas réussir à etre normale et d'être complètement à la ramasse… Pour une fois, je peux "presque" être tranquille avec ma conscience … Et préparer le terrain à mes proches pour l'inévitable plutôt que se soit un choc…
    Certes cela ne plait guère, déçoit, décourage ou autres… J'en sais rien… Mais quelque soit l'émotion qu'elle diffuse, ce n'est rien comparer à toutes celles que je ressens à chaque heure, chaque minute, chaque seconde de ma maudite existence… Traiter moi d'égoïste, cela me fera bien rire mais dans la vie tout le monde l'est et sans doute plus que moi… Surtout que j'ai toujours vouée ma vie aux autres, j'ai toujours pensée aux autres avant moi… Trop naïves trop conne car certains ou certaines pour me remercier non rien fait de mieux que de me poignarder dans le dos ou pire…
    Et je peux dire aussi la même chose, c'est tout aussi égoïste de laisser une personne souffrir et vivre dans de tel condition!
    Alors critiquer , juger, insulter moi etc. Franchement, un peu plus ou un peu moins, je ne verrai aucune différences, j'ai déjà mes propres démons, ma vie (si on peut appeler ça une vie) est déjà un enfer, une torture au quotidien….
    Je me suis battue, pendant x années, je me suis aussi bien fait manipuler, droguer, gaver et j'en passe … Résultat des courses, retour à la case départ, enfin je devrai dire retour à la cave de la case départ… Et oui, quand on pense qu'on est déjà tombé bien bas, et ben non on peut encore tomber plus bas… Mais plus on tombe, plus il est impossible de remonter à la surface…
    Et même les soi disant médecin l'ont bien compris… D'ailleurs, si je me souviens bien des mots du psychiatre de la deuxième clinique que j'ai fait : "vous finirez votre vie en psychiatrie" … Alors moi je dis "hors de question" "sans façon " non merci" "plutôt crever " etc.
    Le mot que tu cherches ce n'est pas décevant, égoïste ou autre émotion que je pourrai divulguer chez toi, ce serait plutôt : FOLLE ou Trop atteinte ou encore sans aucun espoir ou encore sans issue ou etc…
    Alors laisse tomber, essayer de me secouer ou de me faire culpabilisée ou autres, cela m'enfonce encore plus qu'autres choses (mais bon un peu plus ou un peu moins…), mais ça ne marche plus/pas….
    Sur ceux,bon j'avoue que j'ai pas mieux à faire que de me justifier ou autres… Mais j'en ai marre et ça me saoule de le faire…Alors  Désolès si mon message énerve, blesse, fais de la peine, déçoit ou autres mais J'Y PEUX RIEN !!!! Croyez moi je préfère largement votre place que la mienne …

  52. Et bien, tu as bien raison d'en avoir marre, mais pourquoi pour l'instant, c'est tout ce que j'ai dit. Le reste je ne me sens pas concerné. Ce discours s'adresse à d'autre(s). Enfin c'est mon sentiment. Je ne suis pas psychiatre, mais malade, je vis aussi depuis 32 ans avec l'idée de suicide, c'est pas un problème, c'est juste là, une porte de sortie si cela devient intenable, ça rassure. Mais c'est normal quand on est dans la mouise de croire qu'il n'y aura pas d'issu. On est tous passé par là. Pourtant on peut s'en sortir, aussi incroyable que cela puisse paraitre. C'est vrai que l'inverse est vrai aussi. C'est la vie. Ce que j'ai voulu dire c'est que je regrette de ne pas savoir quoi faire pour t'aider, c'est tout. Il n'est pas facile de trouver un bon psychiatre, enfin un qui convienne à son tempérament, mais il faut chercher, il doit bien exister. Franchement les cliniques qui sont des institutions soumises à la rentabilité, ça me laisse songeur et méfiant. Je suis toujours allé en hôpital mais bon il y a de ça 32 ans, donc ce n'était pas le foutoir actuel.
    Sinon il y a:
    clinique de psychothérapie institutionnelle de Saint-Martin de Vignogoul
    http://www.centrepsychotherapique.com/presentnf.htm
    voilà, voilà, je ne sais pas ce que ça vaut mais c'est tenu par un membre des 39 de ce site, on peut donc espérer que c'est bien.

  53. Sofy, vous n'êtes pas égoïste. J'ai vécu ça aussi, souffrir tellement que chaque seconde est un enfer, et je voulais mourir pour que ça s'arrête. Et pourquoi aurais-je vécu pour ne pas blesser les autres, qui s'en serait bien remis, sauf mes parents, et aurait continué leur vie, alors que je crevais de douleur toute seule?
    Mais je continue à croire que vous n'êtes pas trop folle ou trop atteinte, mais que vous êtes tombée sur les mauvaises personnes, comme ce psy qui vous a dit que vous finiriez votre vie en psychiatrie, c'est de la connerie de dire des choses pareilles. C'est eux qui ne comprennent pas votre souffrance et ne savent pas vous soigner, mais pas parce que vous êtes trop folle, parce qu'ils ne vous comprennent pas et ne savent pas s'y prendre. Je suis sûre que si vous trouviez quelqu'un qui vous aide réellement, vous pourriez aller mieux. Mais, je sais, c'est difficile de trouver cette personne sans tomber dans la violence de la psychiatrie, c'est dur de faire confiance à un psy qui a tous les pouvoirs sur nous, comment savoir s'il est fiable tant qu'on ne le connaît pas, comment savoir qu'il ne va pas nous refaire vivre l'enfer qu'on a vécu avant? Mais encore une fois, ce n'est pas vous qui êtes cause de tout ça.
    Peut-être que vous pourriez aller voir un psychanalyste, qui n'aurait pas le pouvoir de vous hospitaliser ni de vous donner des médicaments. J'en ai une mauvaise expérience parce que j'ai eu un psychologue psychanalyste psycho-rigide muet comme une carpe, mais certains parlent plus et sont plus souples, et ça a aidé des gens.

  54. PS: quant à dire que vous êtes trop folle pour devenir normale et saine d'esprit, vous savez, franchement, on peut vivre sans être normale et saine d'esprit. Je ne le suis pas tant que ça, plus qu'avant sans doute, mais toujours psychotique, et vivant toujours avec l'expérience de la folie, et le regard de la folie, mais ça ne me tente plus du tout la normalité et la santé de l'esprit. Et je me fiche complètement de ce qu'en pense les autres. Le tout est d'être le plus possible soi comme on l'entend.

  55. "c'est juste là, une porte de sortie si cela devient intenable" Ben justement c'est intenable, donc ma seule issue …
     
    "Pourtant on peut s'en sortir, aussi incroyable que cela puisse paraitre" Ben faut bien croire que je suis l'exception à la règle … Je les compris et accepter, tout comme d'autres l'avez compris bien avant moi, sans chercher plus loin les soi disant psychiatre que j'ai eu ces 3 dernières années…
     
    "Il n'est pas facile de trouver un bon psychiatre, enfin un qui convienne à son tempérament, mais il faut chercher, il doit bien exister." J'ai chercher, j'ai jamais trouver, et j'en ai pourtant vue défiler… Et de toute façon aujourd'hui comme je l'ai dit je suis pieds et mains liées avec l'hôpital de ma ville, je ne peux consulter aucun autre psécialiste, quand j'ai essayée ils m'en ont empêchée et mis des batons dans les roues… Par ce que je suis en contrat avec eux, sous HDT …
     
    Laurence, exactement vous pouvez pas mieux dire : " J'ai vécu ça aussi, souffrir tellement que chaque seconde est un enfer, et je voulais mourir pour que ça s'arrête. Et pourquoi aurais-je vécu pour ne pas blesser les autres…" Ce que j'ai fait ces euh ben 10 dernières années, si je suis encore en vie aujourd'hui c'est bien grace à mes proches… Mais aujourd'hui pourquoi continuer à souffrir, c'est trop intenable, c'est pas une vie … oui c'est égoïste je m'en rend très bien compte mais c'est tout aussi égoïste de s'accherner à me faire vivre dans de tel condition…
     
    "Mais je continue à croire que vous n'êtes pas trop folle ou trop atteinte, mais que vous êtes tombée sur les mauvaises personnes, comme ce psy qui vous a dit que vous finiriez votre vie en psychiatrie, c'est de la connerie de dire des choses pareilles." Pourtant je le suis bien, trop folle et trop atteinte pour m'en sortir, et je suis pas la seule à le penser tous les psy que j'ai vue on vite cerner ma folie et ce sont vite empresser de me virer à grand coup de pied, ils ont essayée certe en me gavant de médocs/nourriture mais cela ne mener qu'à un résultat pire qu'au départ … C'est peut être de la connerie de dire que je finirai ma vie en psychiatrie, mais il avait pas tout à fait tord puisque les 2/3 ans qui ont suivies je les ai effectivement passez d'établissements psy en établissement psy, et ça aurait surement continuer si j'aurais pas dit stop ou mis ce masque insupportable "tout va bien" …
     
    "Je suis sûre que si vous trouviez quelqu'un qui vous aide réellement, vous pourriez aller mieux. " Comme dit plus haut, je suis pieds et mains liées… Et puis les psy, la psychiatrie etc. J'ai donnée, plus jamais de ma vie…
     
    Désolès message encore décourageant, décevant ou je ne sais quoi d'autres, mais vous me ferez pas changez d'avis, perdez pas votre temps et énergie… Vous avez suffisament de vos problèmes et de votre maladie à gérer, alors vous occupez pas de moi et comme on dit "on ne peut pas sauver tout le monde" … Certes c'est pénible, ingérable, décevant etc. Mais c'est comme ça malheureusement, et se ne sera pas autrement… Alors comme je l'ai déjà dit "Alors  Désolès si mon message énerve, blesse, fais de la peine, déçoit ou autres mais J'Y PEUX RIEN !!!! Croyez moi je préfère largement votre place que la mienne … "  …
    Toutes les maladies ne sont pas forcément guérissable, certaines oui, d'autres non… Et ces le cas pour beaucoup de pathologie, et faut croire que ma pathologie rentre dans la case "incurable" …
    Sur ceux, je vous souhaite une bonne continuation et une bonne guérison…
     
     

  56. Sofy.
    Le mercredi 18 j’ai douté de vous diriger quelques mots étant donné que d’autres personnes dans le forum vous adressaient son soutien et étant donné aussi que vous dites avoir marre des psys. Je vous dis seulement que moi aussi je me suis senti impuissant, comme psychologue, face a la tâche d’aider quelques patients à un moment donné. Peut être c’est le cas pour les « psys » auxquels vous avez eu affaire. Quelque fois on n’est pas suffisamment capables. Pourtant, à d’autres moments j’ai trouvé le moment et les circonstances adéquats pour les aider, pour aider à ces personnes que je n’avais pas pu aider auparavant. Je ne faisais pas des miracles, vous l’avouez, mais j’arrivais, à un moment donné, à avoir une relation avec eux qui leur aidait. Essayez de les contacter à nouveau, j’espère qu’ils pourront maintenant vous aider à réfléchir sur vos difficultés et à chercher un soulagement pour votre souffrance.
    Vous savez que ce forum est l’équivalent à un espoir. Un espoir pour que les soignants soient plus capables d’aider à des personnes qui souffrent comme vous. Sur cela n’ayez pas de doute : les soignants nous affairons pour avoir les conditions de travail et la capacité nécessaire pour faire face à nos obligations. Vous avez le droit à l’aide psychiatrique : en France il y a de bons soignants, cherchez les près de vous. C’est cela que je peux vous dire d’après l’Espagne.   

  57. Oh et puis zut… J'en ai marre de me répéter… C'est la dernière fois….
     
    JE suis sous HDT, donc sous contrainte avec contrat avec l'hôpital de ma ville, DONC pieds et mains liés à eux que cela me plaise ou non! JE ne peux DONC PAS consulter d'autres psécialiste sans LEUR autorisation … Si je vais pour me faire hospitaliser ou suivre ailleurs et qu'ils s'en apperçoivent, ILS Y METTRONT UN TERME ou EMPECHERA DES LE DEBUT LE MOINDRE SUIVIS !!! Il l'ont déjà fait !!!!
    Rappelez mes psy, ah ça hors de question, déjà parce que je veux pas et aussi peux pas pour plusieurs raisons : comme par exemple le contrat HDT qui m'empêche de consulter tout autres professionnels en dehors de l'hôpital, pour me refaire gaver de médocs /bouffes car pour eux c'est la seul solution, et que je n'ai aucun problème à leur yeux car apparament je suis une menteuse, simulatrice, bonne comédienne et une hypocondriaque (tellement bien je tiens ces beau rôle que grace à leur fameux jugement critique et diagnostique de pacotille, lors d'une sortie d'essai après avoir taper sur la table et batailler des semaines entières ayant une gastrite à l'estomac après une fibroscopie et quelques mois plus tard toujours pendant une sortie d'essai après avoir bien inquiété les parents d'une amie qui eux ont agit et m'ont amenée aux urgences j'ai échappée de très peu à une opération car j'ai fait une occlusion ou fécalome au niveau des intestins mais à part ça tout n'était que comédie …) et aussi critiquer, manipuler, mentir, juger et j'en passe… Alors ce remettre en question, moi je les fait toutes ces années, mais alors eux, ils en sont incapables…. Et quels que soit les psy que j'ai vue par la suite de ce premier grand psychiatre de clinique spécialisée, on révélée être les mêmes…
    Enfin bref, je vais pas ouvrir le débat la dessus, trop de choses à dire  en plus…
    Ah l'espoir, ben pour ma part IL Y EN A PLUS !!! JE ne crois plus au contes de fées, finito , on m'a bien fait comprendre et sous entendre que c'était belle et bien incurable chez moi…
    Je sais pas comment cela se passe en Espagne mais en France, à part vous gaver de médocs au moindre problème il ne font rien d'autres… Et si on parle trop, on augmente … Et après quand on atteind le seuil maximum, ben c'est dehors et "vous chercher des problèmes la ou il y en a pas" …
    Sur ceux, j'en ai marre encore une fois de me justifier, qu'on essaye de me convaincre de ce qui n'existe pas (DU MOINS POUR MOI!!! JE PARLE EN MON NOM!!!) …
    Alors arrêter vos beaux discours, j'ai entendue les mêmes pendant des années, et oh miracle RIEN DU TOUT SI CE NEST PIRE!!!
    Peut être qu'il y a de bon soignant je ne dis pas le contraire mais apparament PAS POUR  MOI!!! De tout façon étant SOUS CONTRAINTE je ne peux pas aller voir ailleurs!!!
    Et je me répète :" Désolès si mon message énerve, blesse, fais de la peine, déçoit ou autres mais J'Y PEUX RIEN !!!! Croyez moi je préfère largement votre place que la mienne … "
    POUR MA PART NE CHERCHER PLUS, NE CHERCHER PAS DE SOLUTION, il y en a AUCUNE, sauf UNE, et certe cela peut passer pour égoïste ou je ne sais quoi d'autres, mais c'est ou aussi égoiste de me laisser vivre ainsi (je me répète je sais…) et pour une fois dans ma vie JE PENSE A MOI, alors qu'avant j'ai  toujours penser QU'AUX AUTRES !!!
    Sur ceux c'est mon dernier message, autant m'achever si c'est pour encore une fois me répéter… ON NE ME FERA PLUS JAMAIS MIROITER OU ESPERER UN MIRACLE QUI N'EXISTE PAS!!! et encore moins revivre les hospitalisations, les gavages etc.
    MARRE, MARRE, MARRE!!! JE suis INCURABLE, ma maladie est INCURABLE !!!
    ON peut pas sauver tout le monde !!!
    Bref, je suis fatiguée et j'en ai marre…
    Alors bonne continuation à tous et AUREVOIR !!!
    Encore une fois : "Désolès si mon message énerve, blesse, fais de la peine, déçoit ou autres mais J'Y PEUX RIEN !!!! … "

  58.  
    @sofy13 Mince ! En vous lisant, je me rends compte qu'on a été QUATRE à vous répondre complètement à côté de la plaque…. 
    Pourquoi on vous a TOUS proposé de chercher un nouveau soignant alors que, justement, vous ne pouvez pas changer de soignant actuellement puisque vous êtes en soins sans consentement ?
    Je trouve que c'est une question très intéressante qui se pose là. Peut-on demander un autre soignant même si le traitement est imposé?

  59. Relisée mes messages la réponse est contenue dedans aussi : " Quand à mon traitement, c'est simple j'en ai plus, et pourquoi? PArce que pour une fois : JE les décidée !!! Et ils ne pourront rien n'y changer, faudra me payer pour prendre leur merde et encore meme en me payant je prendrai plus leur drogue légale !!! Certes j'ai eu nombres de menaces à la suite, mais aujourd'hui je n'ai plus peur car je sais qu'il ne passerons jamais à l'acte, que du vent…" C'est ma réponse à behemothe, mon deuxième message… Etant sous contrainte, normalement  on dirait donc traitement imposé, enfin pas tant que ça puisque je ne le prend plus du tout!
    Je sais même pas pourquoi je me fatigue… Bref, bye …

  60. @sofy13 Bon alors, si je calcule bien, ça donne : HDT = sans hospitalisation et sans traitement ?
    C’est une HDT vide.
    Je réfléchis parce qu’il y a toujours des moments où tout se bloque, où il manque ce qque chose qui redémarre la machine.
    J’ai vu ça chez plusieurs personnes.
    Souvent c’est un élément extérieur qu’on n’attendait pas (arrivée d’un nouveau proche dans le cercle du soin) qui bouleverse la donne.
    Avez-vous un proche que vous aimez et qui n’a jamais été impliqué dans le cercle de gens qui s’occupe de vous?
    (je pose bêtement cette question. Si elle vous embête, n’en tenez pas compte, tout simplement).
    @+

  61. Sofy13, voilà, un beau cas d'école sur les soins contraints. Qu'en pensez vous? Faut-il intervenir et contraindre comme la future loi le prévoit? Quelle va être le résultat de la contrainte, et qu'a-t-il déjà eu comme résultat la contrainte? Que va-t-on dire si elle passe à l'acte, c'est que justement parce que on a cessé la contrainte que cela est arrivée? Qu'il fallait continuer et pas arrêter?
    Le débat sur la contrainte, il est bien là. Tout plutôt que le risque d'un suicide? qui a pour réponse plutôt le suicide que tout ce que l'on m'impose. Et on est dans le cercle infernal. Mais une fois l'acte accompli, la contrainte trouve sa justification comme l'acte est justifié par la contrainte. On voit bien qu'on est dans un cercle vicieux.
    Comment peut-on se contenter de cette loi des soins contraints. C'est un non sens.

  62. Waltercolor, si j'ai demandé à Sofy si elle avait déjà vu un psychanalyste, c'est justement parce qu'elle est en HDT et qu'un psychanalyste en ville n'a rien à voir avec l'hôpital, qu'elle peut le faire sans qu'ils le sachent.

  63. Si j'ai été hospitalisée sous HDT pendant 3 semaines, mais je suis sortie sous contrat, en congés d'essai de l'HDT … J'avais un traitement, mais pour diverses raisons que je vais pas m'amuser à énumérer j'ai tout stopper… Ainsi que le suivie, certes il vienne chez moi, et il trouve toujours porte close, et c'est toujours la même rengaine des menaces d'un réhospitalisation mais pfff juste pour me manipuler /mentir pour obtenir ce qu'il veulent une fois de plus… Sinon depuis le temps il aurait passer leur menace à exécution … !!!
    Euh arrivée d'un nouveau proche dans le cercle du soin??? Euh la je vois pas, c'est ma mère qui a signée l'HDT (alors qu'elle ne sait jamais préoccupée de moi et en aucun cas parce qu'elle s'inquiétée pour moi juste pour avoir le pouvoir sur moi, me faire chier, par intérêt et pour réclamer un peu plus d'argent à mon père, pour pouvoir aussi bien me manipuler et m'éloigner de mon père et ma belle mère.. Ce qui a éventuellement bien échouée car je me suis rendue compte de sa supercherie, et avant qu'on me fasse la remarque aucun rapport ou lien au fait que je sois sortie de l'hospitalisation ou que j'ai arrêter le suivie ou le traitement, certes cela n'a pas arrangée ma décision, mais la première raison est purement liée à l'hôpital qui pour résumée ment et ne respecte pas le secret professionnel et aussi par rapport à mon passée de maladie, traitement et clinique en tout genre etc… je vais pas m'étaler plus.) … Et en plus ma mère je l'aime pas … DOnc la j'avoue que je vois pas ou vous voulez en venir…
    Bref aucun rapport ou lien …
     
    La contrainte, euh elle existe déjà, enfin plus ou moins … Alors ambulatoire ou à l'hôpital ou est la différence??? De toute façon, donner mon avis la dessus changera quoi, les politiciens ne s'attardent pas sur l'opinion public… Sinon cela se serai…
    Euh ou ils on cessé la contrainte ??? J'ai été hospitalisée 3 semaines de forces, avec traitement … Et j'avais pas à dire quoi que se soit… Et si je le fesais, pff sa rentrer et sortait par l'autre oreille…
    Je ne vois pas ou la contrainte trouve sa justification.
    Je suis majeur et vaccinée que je sache et j'ai encore toute ma tête (enfin plus ou moins…) donc capable de prendre mes propres décisions, qu'elle plaisent ou non… Et puis je n'ai plus 4 ans, je n'ai donc plus à me justifier ou a avoir l'accord pour faire ou dire quoi que se soit…
    De plus, quand tout a dégringoler à la sortie HDT, si j'étais vraiment guérissable et  que mon morale commencer à être encore plus bas, que j'ai même dit à la psychiatre " je préférerai être morte" ou encore "je veux creuver"  ou "je veux mourir/me suicider" … Je pense qu'ils auraient fait quelque chose, hors RIEN, à part encore et toujours des menaces, mensonges, et vas y qu'on augmente le traitement… Ah très utile, vraiment!!! Et je passe les mensonges à mes parents et le secret professionnel non respectée…
    Enfin bref, je dois parler chinois peut être, pourquoi s'accharner, JE ne changerai pas d'avis, JE SUIS DEFINITIVEMENT TROP ATTEINTE OU FOLLE ET DONC JE SUIS INCURABLE (c'est claire la …)
    Rho et puis zut, la j'en ai définitivement marre…
    Enfin bon, moi j'ai plus rien à dire, la j'en ai marre et sa me saoule grave alors arrêter de vous accharner sa sert à rien … et désolès si ça plait pas, MAIS CEST COMME CA !!!
    AUREVOIR!

  64. Oh Laurence, mais tout ce sait surtout quand on a une mère biologique comme la mienne et s'amuse à divulguée ma vie privée (ou du moins le peu qu'elle sait, car le reste ne provient que de sa propre imagination pour faire croire que c'est une bonne maman attentive, gentille, hyper maternelle etc. Ce qui n'est pas du tout le cas en plus… Tout ça par intérêt et garder le pouvoir sur mon père devant le juge et aussi devant l'hôpital… )
    Quand je lui adressée la parole, avant que je me ramasse encore une belle claque de sa part et qu'enfin je redescende sur terre sur le fait qu'elle ne changera jamais, oh non… Tout était répétée à l'hôpital, et à qui voulait l'entendre…. Comme par exemple quand j'ai voulue me faire suivre ailleurs ou même réhospitaliser ailleurs, ou quand j'ai eu un entretien d'embauche, ce que je fesais de mes journées et j'en passe (surtout que je vois pas comment elle peut savoir ce que je fais dans la journée car elle est pas a la maison mais au boulot…)…
    Et tout se sait dans ma petite ville…
    Enfin bref je vais arrêter de m'étaler, j'ai l'impression d'être a la guestapo !!!
    Sur ce A JAMAIS !!!

  65. Vous n'êtes pas obligée de le dire à votre mère. Ca simplifie beaucoup de choses quand on se soigne seul et qu'on ne dit rien à ses parents, qu'on fait sa vie de son côté. On choisit soi-même ce qu'on veut ou pas, personne pour s'en mêler, raconter ou voulor tout savoir. Dans les gens que je connais, là je parle juste de psychotiques, ceux qui s'en sortent le mieux sont ceux qui gèrent les choses eux-mêmes et ont mis une barrière que les parents sont souvent incapables de respecter.

  66. J’ai essayé de connecter à internet pour adresser quelques mots à Sofy. Je n’ai pas pu. Je crois que c’est parce qu’en Espagne on fait une petite « révolution » (« le 15 M ») et les internautes sont en train de se communiquer un peut trop pour placer les « barricades ». J’avais préparé un texte… Mais étant donné les circonstances, c'est-à-dire après avoir lu les billets échangés, je garde mon texte et je dis « deux femmes se parlent, laissons passer un ange ».    

  67. Merci Sofy13 de continuer la démonstration de l'absurdité de cette loi des soins contraints dont le seul soutien est l'UNAFAM. Juste pour rappeler comment les rapports psychiatre/Famille peuvent être dévastateur  pour les malades que nous sommes. L'UNAFAM qui veut que la famille soit l'interlocuteur principal dans le déroulement des soins, montre ici le danger MORTEL de sa politique.
    On voit ici que le psychiatre et la famille ont coopéré sur le dos du malade l'excluant de facto de tout soutient et la laissant seule et isolée.
    Et c'est pourtant ce que veut l'UNAFAM, comme ce que veux l'UNAFAM, c'est le soin contraint. D'ailleurs la demande est cohérente dans ce cas, puisque l'action de la famille qui est dévastatrice va exiger les soins contraints pour que cela ne se termine pas de façon dramatique, une sorte d'auto alimentation paroxistique.
    On est dans l'absurde le plus total, il faut arrêter.

  68.  
    @Laurence Je suis tout à fait d'accord avec vous qu'une prise en charge personnelle est plus intéressante et qu'il vaut mieux que la famille n'ait pas à s'en mêler. Un travail psychanalytique dans un tout autre cadre qu'une Hdt en cours, si  c'est possible, est évidemment mieux également.
    Mais ces voies, pour des tas de raisons, sont souvent fermées au malade et la personne ne les emprunte pas. 
    Elle se retrouve alors dans la violence de la maladie, qui la bouffe, parce qu'elle arrête le traitement, ou le conflit inter-personnel lorsque des soins imposés sont demandés par des tiers.
     
    Mais comment rendre attractif le soin volontaire, la démarche personnelle vers un soin adapté?
    On vient de se prendre un méga-gamelle avec Sofy…

  69. @waltercolor
    Vous vous moquez je suppose, la gamelle avec Sofy13 elle vient d'où, vous voulez m'expliquer ?
    Vous jouez les simples d'esprit?
    Elle a été claire il me semble Sofy13, il n'y a pas besoin de dessin, il me semble. Le passif est bien et dans les soins contraints, et dans la malsaine compromission du psychiatre et de la famille. Comment voulez-vous rattraper cela? Nous sommes maintenant dans un cercle infernal qui s'auto alimente, contrainte, suicide, l'un entrainant l'autre, comme deux aimants. Oui qui aura la patience d'entendre ce formidable ressentie accumulé, en effet qui. Il n'y a plus d'argent pour cela et les médicaments n'ont pas les effets désirés.

  70.  
    Lisez vous-même : Sofy a déclaré "Je suis trop atteinte, je suis incurable" et elle termine par : "à jamais". Et bien moi je trouve ça inquiétant. Surtout quand je lis par ailleurs que ses soignants sonnent à sa porte et qu'elle ne répond pas…
    Il ne semble pas non plus envisageable pour elle d'aller actuellement vers un soin, sous quelque forme que ce soit.
    C'est tout à fait préoccupant…
    J'attire votre attention sur notre responsabilité à tous de ne pas préconiser une rupture de soin ou un non recours au soin en cas de maladie grave.
    Vous dites que les soins sous contrainte et le lien psychiatre/famille autoalimente une spirale destructrice.
    Mais il y a plein de gens qui sont passés par les soins sous contrainte et dont les parents sont impliqués et qui vont bien, merci!
    Je ne suis pas sûre (à confirmer par eux) que l'Appel des 39 soit à comprendre, comme vous semblez le faire, comme une demande d'abolition de tous soins sans consentement et d'une mise à l'écart de la famille comme méthode de soins.
    En attendant, ce qu'a dit Sofy m'inquiète.

  71. Tout à fait d'accord avec Béhémote. Si Sofy ne veut et ne peut plus se soigner, c'est à cause de la violence de l'HP, de l'obligation qui l'y lie et de ses proches. Pourquoi répondrait-elle aux soignants pour revivre l'enfer qu'elle a déjà vécu? Ils l'ont empêchée d'aller se soigner ailleurs quand bien même elle le voulait. Elle ne peut pas faire confiance à sa mère. Ne pas vouloir de certains "soins" est parfois simplement ne pas vouloir souffrir davantage. Vous n'avez pas l'air de comprendre que tout ça fait souvent plus de mal que de bien. Je fais encore des cauchemars à propos de l'hôpital. L'hôpital général ne m'en a donné aucun et ne m'a fait aucun mal, contrairement à la psychiatrie. On n avancera pas tant qu'on ne voudra pas admettre ça, que le problème est une certaine psychiatrie, bien plus que les patients. Et il faut êre sourd et aveugle pour ne pas comprendre que certains "soins" détruisent plus qu'ils n'aident. Donc je ne vois pas pourquoi je dirais à Sofy de retourner dans cet HP qui lui a fait du mal, alors que moi mon but premier a toujours été de ne jamais remettre les pieds en psychiatrie, et je m'en suis bien mieux sortie que si j'avais eu à revivre tout ça. Je sais ce qu'elle a vécu, je n'en ai pas une vision bisounours, et je le dis: oui il faut s'écarter d'une certaine psychiatrie si on tient à ne pas souffrir davantage.
    Eh bien oui, c'est préoccupant. On dirait que vous découvrez la psychiatrie. Mais tout ça n'est que le résultat de ce que vous prônez. Oui, cette psychiatrie est violente, fait souffrir et écarte du soin, ce n'est pas nouveau. Quant aux parents qui se mêlent de tout, ça empêche la personne de se prendre en charge elle-même, d'avoir confiance en son psy et de voir sa famille comme sa famille et rien d'autre.
    Quant aux si bons résutats de la contrainte et de l'implication trop forte de la famille, je ne les ai pas encore vus. Je ne dis pas qu'ils n'existent pas, mais pour la plupart c'est soins contraints, retour dans la famile, rechute, et ça recommence indéfiniment. Sur le long terme, je n'ai pas vu de résultats vraiment satifsaisants à la contrainte. C'est juste un rapport de force où le patient finit par la fermer et obéir, pour mieux se détacher de tout ça.

  72. Dernière précision: avant de savoir à quoi ressemblait un service de psychiatrie, j'avais parfois envie d'y aller pour me soigner. Après, je me suis jurée de ne jamais y retourner. Cherchez l'erreur.
    C'est sûr, c'est plus facile de dire que ne nous voulons pas nous soigner plutôt que d'admettre que la plupart des gens ne voudraient pas se soigner dans ces conditions.

  73.  
    @Laurence Si Sofy ne veut plus se soigner, c'est parce qu'elle pense qu'elle est trop malade. Elle dit elle-même: "Je suis incurable", ce qui n'est pas l'explication que vous donnez.
    Sur la souffrance du soin, qui semble être pour vous le problème N°1,vous omettez de dire qu'elle existe pour bien d'autres maladies. 
    Vomir, perdre ses cheveux, avoir mal partout, être totalement épuisé, et tout cela juste à cause du traitement, est le lot de la plupart des cancéreux en chimio et radiothérapie.
     C'est pire, me semble-t-il, ou au moins aussi cauchemardesque qu'un soin psy.
    Surtout quand on sait que pour un certain nombre d'entre eux, le traitement ne fonctionnera pas et qu'au bout de ce parcours de soin si pénible, ils finiront tout de même par mourir de leur maladie, malgré tous les efforts prodigués, 
    Pourtant, contrairement aux malades psy que vous évoquez, ces malades cancéreux qui souffrent beaucoup de leur traitement, n'en veulent ni aux médecins, ni à l'hosto, ni à leur famille qui les aide. 
    Comment expliquez-vous cette différence d'attitude ?

  74. @WalterColor
    Mais la réponse est d'une simplicité navrante, ILS NE SONT PAS CONTRAINT. comment faut-il vous l'expliquer, ILS NE SONT PAS CONTRAINT, c'est tout, ils sont acceptant de cette chimio. Ma soeur qui a eut une leucémie a fait une première chimio, mais n'a pas voulu faire la deuxième chimio, personne ne la contrainte et elle en est morte. Voilà, c'est tout simple.

  75. Si elle pense qu'elle est incurable, c'est à cause de tout ce qu'elle a vécu à l'HP, parce que tous ces soins ont été des échecs, parce que c'était violent et qu'on ne l'a pas respectée.
    Quant au traitements d'autres maladies, là vous parlez d'effets secondaires. Moi je parle de la violence, du non respect, de l'infantilisation des patients en psy. Je ne parle pas d'effets secondaires. Et je ne crois pas du tout que ça soit aussi cauchemardesque que d'être traité violemment et sans respect quand on est en crise psychotique. Il ne s'agit pas de faire des échelles de douleur de toute façon, mais il faut au moins comparer ce qui est comparable. Je crois vraiment que vous ne comprenez absolument pas la souffrance qu'on peut ressentir quand on est schizophrène et en plus traité de façon inhumaine, alors que la moindre chose, le moindre regard est insupportable.
     On ne parle pas de la même chose, sauf si vous pensez que maltraiter les gens, c'est du soin!
    Quant aux familles, il me semble que quand quelqu'un a un cancer, elles ne sont pas là pour tout diriger, pour contraindre, parler pour leurs proches et créer des associations qui veulent décider de tout à la place des patients. Ils sont là pour soutenir, point barre.
    Encore une fois, je me demande vraiment si vous faites preuve de malhonnêteté intellectuelle, si vous faites semblant de ne rien comprendre pour avancer vos arguments ou si vous ne comprenez vraiment rien à ce que vivent les patients en psy.

  76. Sofy n’est pas incurable. Pour quelque raison les soins qu’on lui propos ne lui aident pas. Ce sont les soignantes qui doivent lui faire acceptable l’aide qu’on lui propose. Dans son cas, la contrainte semble empêcher une bonne relation soignante. Je ne comprends pas pourquoi les soignants n’acceptent pas que Sofy aille se soigner ailleurs (il semble qu’elle est allée chercher aide ailleurs).    
    La famille de Sofy ne semble pas lui servir non plus d’appuie malheureusement. La seul chose qu’on peut faire c’est lui offrir notre appui en espérant que la situation s’améliore : le temps offre aussi des solutions. Je ne crois pas que ce soit le moment de parler d’avantage de ce que la contrainte complique une situation particulière. Je crois qu’il faut mettre en valeur la capacité de Sofy de nous parler de ses difficultés. J’espère que l’aide soignante finisse par la convaincre de leur bienveillance.     

  77.  
    @Laurence Je vous demande de bien vouloir me parler sur un autre ton Svp.  Je dis les choses selon mon expérience qui en vaut bien une autre. 
    Il y a des milliers de gens qui sont soignés tous les jours dans des centaines d'hosto et leur témoignage n'est pas forcément le même que le vôtre.
    Pour vous, l'hosto psychiatrique est une immense tôle bourrée de soignants indélicats et irrespectueux et les parents sont des intrus qui forcent leurs enfants à des soins qui relèvent de la torture….
    Bon, soit. Mais ce n'est pas partout comme ça. Ça c'est votre expérience à vous. Ne généralisez pas!
    En France, le soin psychiatrique est sectorisé. C'est un choix auquel les médecins tiennent beaucoup, et ça, de quelque bord qu'ils soient. On l'a bien vu dans les débats sur la loi; les toubibs ne sont d'accord sur rien, sauf sur le secteur. Là, c'est l'union sacrée et ils ne demandent pas si ça convient aux patients ou aux parents.
    Pour eux, c'est extrêmement important pour un tas de raisons qu'ils n'ont qu'à vous expliquer eux-mêmes.
    En France il y a aussi énormément, (beaucoup trop), d'Hdt. Pourquoi? Parce que les médecins ne prennent pas leur responsabilité pour soigner les malades à temps. 
    On ne réagit pas aux signes discrets et on attend que le malade en fasse des tonnes pour intervenir.
    Le "sale boulot" (la demande d'Hdt) doit être fait par les familles qui se prennent toutes les ondes négatives de la part du patient, et les vôtres et celles de behemote et sofy dans cette discussion (j'ai pas de bol, moi..!). 
    Je voudrais aussi vous donner un autre son de cloche de gens qui ne discuteront jamais ici, et pour cause : je viens de croiser deux cas poignants : un père qui est mort de crise cardiaque parce qu'il n'avait pas supporté de devoir mettre son fils en Hdt, et celui d'un autre père : opération cardiaque lourde à cause du stress pour les Hdt de son fils.
    Croyez-vous sincèrement que ces méchants parents n'avaient qu'une idée en tête: faire souffrir pour rien leur enfant qui allait bien en le plaçant de force dans un établissement plein de soignants garde-chiourmes? Mais quel est l'intérêt ?
    Si le soin est vraiment ce que vous décrivez, oui c'est nul. Mais si jamais le soin apporte quelque chose au malade, est-ce qu'il ne fallait pas le faire?
    La maladie psychique existe depuis la nuit des temps, et on y a trouvé au cours des siècles des réponses très différentes.
    Que les réponses apportées aujourd'hui ne soient pas les meilleures on peut en discuter, mais venir toutes les 5 minutes en disant "vous n'avez rien compris, vous n'y connaissez rien, donc vous ne pouvez pas en parler", c'est vraiment faire preuve d'enfermement. 
    Les murs de l'asile doivent s'ouvrir et tout un chacun a le droit de s'exprimer sur ce sujet, Laurence, y compris moi.
    Je ne suis ni soignante, ni malade, c'est comme ça. Et je ne vais pas vous demander de permis à en parler, j'en parle, et d'une expérience qui a aussi de la valeur dans ce problème compliqué où le malade n'est pas le seul acteur.
    Que le monde psychiatrique soit aussi autrement que celui que vous côtoyez, je vous le dis parce que j'ai du respect pour vous et que je pense que vous pouvez l'entendre. 
    Le comble, ça serait qu'on soit sectorisé dans notre tête : chacun dans sa case, les malades d'un côté, les psys de l'autre, les parents au milieu, et tout le monde qui se regarde en chien de faïence. 
    Ça c'est nul et ça ne m'intéresse pas.

  78. Incroyable voilà que je suis une onde négative. C'est un procès en sorcellerie que vous nous faites? Je ne sais pas pour moi je n'ai fait que démontrer en quelques mots que vos comparaisons étaient fausses. Ainsi tout est ondes négatives. c'est une façon en effet de se faire son petit monde et que tout ce qui ne vous plait pas, on l'appelle ondes négatives. Avant on appelait cela sorcellerie, mais en tous les cas on est exactement dans le même schéma. Il ne manque plus que le vade retro satanas.
    Je comprend mieux pourquoi on est dans l'incompréhension totale, il y a refus de comprendre et rejet avec le label ondes négatives. On est plus dans le raisonnement mais dans le mysticisme.
    Je ne vais donc pas chercher à discuter plus avant c'est peine perdue

  79. Je n'ai jamais dit que la psychiatrie était nulle. Au contraire, je défends une psychiatrie humaine, et ça commence par voir la vérité en face et admettre les problèmes. Vous n'avez qu'à aller voir mon blog, et le bien que je dis de la psychiatrie quand elle est humaine. Si j'étais anti-psychiatrie, je ne serais pas ici. Mais quand on défend une cause, il faut être honnête et voir les bons et les mauvais côtés, sinon le discours n'est pas crédible.
    Je n'ai jamais non plus parler des méchants parents.
    Si je vous dis que vous me donnez l'impression de n'avoir pas compris, c'est à cause de ce type de raccourcis, justement. C'est parce que vous utilisez des arguments qui ne se valent pas. On peut comparer les effets secondaires de la chimio avec ceux des neuroleptiques, pas avec la façon indigne dont sont traités certains patients.
    Quant à votre expérience, je ne la remets pas en cause, mais vous voulez tellement avancer vos pions que vous ne voulez pas écouter celle des autres et que vous interprétez les choses comme ça vous arrange. C'est flagrant avec Sofy, vous ne voulez pas voir que la psychiatrie l'a fait souffrir, vous interprètez juste ça comme si elle refusait simplement de se soigner.
    Je préfère effectivement ne plus vous parler, sur n'importe quel ton, parce que ce genre de dialogue me rend dingue. C'est exactement celui que je reproche à certaines familles, tourner les choses à leur façon, savoir mieux que les malades, enjoliver la psychiatrie. Ce n'est pas une question de mechanceté mais un problème de communication, de pouvoir et de non-remise en question. En étant malade, on passe son temps à se remettre en question. Certaines familles nous remettent tous sur le dos parce que comme l'a dit ici une mère de schizophrène c'est trop douloureux de voir ses propres responsabilités, comme si pour nous qui sommes déjà malades, avons parfois à subir des traitements douloureux, ça ne l'était pas. Ce n'est pas une question de méchanceté, mais de bonnes intentions qui sont les pavés de l'enfer. Et parler à quelqu'un qui réagit comme ça, oui ça rend fou. Parce qu'on est face à quelqu'un qui refuse toute remise en question. C'est pour ça que j'ai pour régle de ne plus parler à des gens qui pensent comme ça, pas parce que je ne suis pas d'accord avec eux, mais parce que cette façon de communiquer, en nous renvoyant à notre maladie, en falsifiant la vérité pour asseoir ses arguments et en ne voulant pas écouter notre vécu, ça me rend dingue. Malheureusement, parfois je craque, je ne peux m'empêcher de répondre, et ça ne sert à rien, sinon à me faire du mal à moi-même. Toutd ialogue est effectivement impossible, puisqu'on ne nous répond pas sur ce qu'on a dit mais en réduisant notre discours à quelques clichés comme vous venez de le faire. Je sais que ça ne va pas vous plaire, mais je dis ça parce que je ne peux pas vous laisser dire que je parle de "méchants parents" alors que je voudrais qu'ils soint là en tant que famille et rien d'autre.
    Pour finir, si vous ça vous semble normal, moi je troue inacceptable que la psychiatrie ait fait du mal à la majorité des gens qui y ont eu à faire. Elle fait du bien aussi, evidemment, heureusement, mais pourquoi avons-nous à supporter aussi le mal qu'elle fait, alors qu'on souffre déjà terriblement? Si on ne veut pas accepter ça, alors oui, on fait comme vous le faites avec Sofy, tout est de sa faute, c'est elle qui ne veut pas se soigner, la psychiatrie n'a pas à se remettre en question, ni sa famille. En pensant comme ça, les choses ne changeront jamais.
    La psychiatrie ne pourra que s'améliorer en se regardant en face, elle sera plus efficace, il y aura moins de contrainte, de meilleurs résultats, c'est déjà le cas dans les endroits qui fonctionnent comme ça. Ca existe, alors ce qui me révolte, ce que tous les patients n'aient pas droit à ça. Voilà toute l'étendue de mon soi-disant rejet de la pscyhiatrie: je suis scandalisée que la psychiatrie ne soit pas humaine et respectueuse pour tous.

  80. Je n'avais pas relevé cette histoire d'ondes négatives. Ca confirme juste ce que je dis, la discussion est impossible, puisque les parents sont les principales victimes, leurs enfants ne sont même plus des malades mais des ondes négatives, maintenant! Nos paroles sont des ondes négatives, donc c'est sûr il vaut mieux ne pas les écouter et ne pas chercher à comprendre. Et bien sûr, les parents se prennent des ondes négatives parce qu'ils n'ont pas de chance, donc pas la peine de se remettre en question.
    Quant à mon ton, soyez sûre qu'il est très mesuré. Mais je m'en vais avec mes ondes négatives. Comme l'a dit un membre de l'Unafam à Béhémote "occupez-vous d'être positif" en clair "ne réfléchissez pas, acceptez nos idées et garder vos ondes négatives pour vous". Ce qui clôt toute possibilité de discussion d'égal à égal, c'est sûr. Et on se demande pourquoi on trouve ce genre de comportement pathogènes!
    Je préfère discuter avec des gens qui, s'ils ont des arguments à l'opposé des miens, les servent de façon honnête sans me renvoyer à une onde négative.

  81.  
    Bon, ok, désolée. Je n'aurais pas du dire "ondes négatives", c'est pas le bon terme.
    Je reconnais que je me suis emportée. Désolée…
    J'aurais plutôt dû dire quelque chose comme "critiques à l'égard des parents" (l'Unafam en prend aussi pour son grade, d'après ce que je vois).. 
    En fait les parents sentent souvent, ou supposent, à tort ou à raison que leur proche leur en veut, mais ce n'est pas toujours clairement exprimé et les attitudes évaluent au cours du temps. D'où un truc assez indéfinissable que j'ai mal désigné. Si vous avez un terme pour désigner cette hostilité qu'on peut ressentir lorsque quelqu'un vous force à subir un soin que vous n'avez pas désiré, je veux bien l'entendre.
    Et si le rôle des parents dans le processus psychiatrique n'est pas clair et qu'il génère une souffrance et une incompréhension inutiles, rassurez-vous, moi je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il faut revoir cette question. Surtout, ne pas construire des systèmes qui bénéficient en priorité aux parents parce qu'ils sont mieux organisés. Le soin doit être centré autour du patient et le rôle des parents réduit au strict minimum.
    Laurence, donnez-moi l'adresse de votre blog, je le lirai avec intérêt.
    Et encore désolée de m'être emportée.

  82. Bonjour,
    Je viens de subir, il y a15 jours une HDT suite à une séparation douloureuse et d'un point de vue moral, la femme adultère est de nos jours encore jetée aux feux de l'Enfer. J'ai commencé à me renseigner et je me suis rendue compte qu'il y avait certains manquements. Bref J'ai subi 2 jours d'enfermement et d'enfer, ma parole niée, j'avais l'impression de ne plus être qu'une bête, moins que rien et ce sans diagnostic, sans médicaments et le mépris de certains personnels soignants ainsi que les menaces. Ces dérives sont vraiment inquiétantes car on se demande quelle est la place de l'Etre Humain.

  83. Sachez que cela va devenir monnaie courante avec la nouvelle loi sur les soins contraints. C'est la fameuse garde à vue psychiatrique que vous venez de subir, normalement trois jours (72h).
    N'y-a-t-il pas possibilité de se retourner contre le médecin qui a signé cette HDT abusive?
    Quant aux conditions dans les hôpitaux, ils sont dus à du personnel non formé spécifiquement pour la psychiatrie et au manque de moyens.
    Et oui monde, ton humanité fout le camp!

  84. C'est tout à fait ça , une garde à vue ! et je garde une grosse inquiétude car je la ressens comme une épée de Damoclès au dessus de ma tête sur ma liberté future.

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