Le patient souffre toujours d’une difficulté de la relation : à l’autre, au monde, à soi. C’est pour cette raison que la mise en place d’un dispositif soignant nécessite que la dimension relationnelle prenne la place de pivot central.
Cette relation soignant-soigné procède d’une asymétrie fondamentale, quelque soit le modèle relationnel, le contexte, le statut des soignants.
Mais n’est ce pas au sein de cette asymétrie nommer un certain pouvoir ? Et de quel pouvoir s’agit-il ? Celui de refuser ou d’accepter, d’accueillir ou de rejeter, de dire non, de dire oui, de permettre ou d’interdire ? Dans tous les actes de la vie quotidienne vient se nicher cette abyssale question : le pouvoir de l’un et l’apparente absence de pouvoir de l’autre.
Reconnaître que dans tout acte de soins vient se poser cette question ouvre la voie à une réflexion indispensable : comment identifions nous ce pouvoir, qu’elle est sa fonction, comment intervient il dans l’échange avec le patient, avec les collègues, avec la hiérarchie, avec les structures administratives ?
Et puis il y a le pouvoir qui nous est attribué, dénié, confié, confisqué. Avec ce risque de l’assimilation réductionniste qui, avec les diplômes, les connaissances, la science nous assureraient d’un savoir-pouvoir qui injecterait dans la sphère sociale une bien dangereuse confusion entre savoir et vérité.
Mais, pour interroger les effets de ce pouvoir, nous avons besoin d’indépendance professionnelle, de sécurité psychique, de temps, de confiance. Les conditions actuelles d’exercice de la psychiatrie le permettent-elles ? Quels sont les effets sur le soin des processus de certification, de protocolarisation, de standardisation ?
Ne sommes nous pas tentés, avec ces rituels de soumission sociale, de vouloir assurer et délimiter « notre pouvoir », ne serait il qu’illusoire ou pris dans un infini petit territoire ? Le délitement du travail en équipe, l’abrasion de la notion même de « collectif », « l’oubli » de la dimension relationnelle de tout acte de soins ne sont ils pas le reflet d’une tentative de prise de pouvoir autoritariste et écrasante, où s’infiltrent alors mépris et rejet pour les patients ?
Or ceux ci ont sans doute besoin, à travers cette asymétrie de la relation, que le pouvoir exercé par le soignant lui permette aussi d’interroger le sien.
L’autorité soignante, nécessitant l’existence d’un tiers structurant, se différencie fondamentalement de l’autoritarisme : l’une peut permettre l’ouverture d’un espace de création, l’autre l’interdit. Alors dans quel état se trouve le pouvoir soignant ? Dépressif, mélancolique, délirant, maniaque, narcissique, désemparé, fier de lui ?
Hervé Bokobza
ISADORA
Association de recherche et de formation sur la psychose
10ème journées de Printemps
Vendredi 20 et Samedi 21 mai 2011
« Le pouvoir soignant dans tous ses états »
Pour tous renseignements : s’adresser à Adéhila RAVESE, secrétaire d’ISADORA ou Michèle BLANC, secrétaire du Colloque
Centre psychothérapique St Martin de Vignogoul 34570 PIGNAN
Tel : 04 67 07 86 86 Fax : 04 67 07 86 99
assistante.sociale.vignogoul@wanadoo.fr ou secretariat.vignogoul@wanadoo.fr / asso.isadora@gmail.com
En partenariat avec:
Vendredi 20 mai :
Le fil rouge des deux journées sera assuré par Mickaël GUYADER,
Psychiatre, Psychanalyste, Etampes
14h30 : Ouverture par Corinne GAL, Présidente d’Isadora, Psychologue
Président de séance : Hervé BOKOBZA, Psychiatre, St Martin de Vignogoul, Pignan
– Roland GORI : Psychanalyste à Marseille et Professeur de psychologie et depsychopathologie clinique à l'Université d'Aix-Marseille1
" De quoi la psychanalyse est-elle le nom? Démocratie et subjectivité"
Débat
Pause
Président de séance : Patrick BOULICAUD, Psychologue St Martin de
Vignogoul, Pignan
– Philippe ANDRE : Psychiatre, Psychanalyste, St Martin de Vignogoul, Pignan
« Droit à l’image »
– Roger FERRERI : Psychiatre, Psychanalyste, chef d'un service de psychiatrie infanto-juvénile, Essonne
« Politiques du symptôme »
– Adéhila RAVESE : Assistante Sociale, St Martin de Vignogoul, Pignan
« Appliquer sans comprendre ?»
Un débat est prévu après chaque intervention.
19h30 : Soirée festive
Samedi 21 mai :
8h30 : Accueil-café
Président de séance : Guy DANA, Psychiatre, Psychanalyste Centre Hospitalier général, Longjumeau
– Jean Pierre WINTER : Psychanalyste, Paris
« Ironie de la Schizophrénie ? »
Débat
Pause
Table ronde N°1 : Président de séance : Philippe ANDRE, Psychiatre, St Martin de Vignogoul, Pignan
Jean François PASCUAL, Psychiatre Hôpital de La Colombière, Montpellier
« L’hôpital, ce jour »
Marie CATHELINEAU, Psychologue, Antony
« 1, 2,3, soignez ! »
Nadine RICHARD et Catherine HUERTAS : Infirmières et représentantes de tous les personnels, St Martin de Vignogoul, Pignan
« Le retour de Martin grève »
Elie WINTER, Psychiatre à l'hôpital Paul-Guiraud, Villejuif
« Entre autorité et autoritarisme »
Claude CAROUBI, Educateur Association Trait d’Union, Montpellier
« La pêche »
Débat
12h30 : Repas pris sur place
14h30 :
Présidente de séance : Camille CASTANY, Psychiatre, Centre de Jour Gérard BLES, Pignan
– Yves CLOT : Psychologue du travail, titulaire de la chaire de Psychologie du travail du CNAM, Le Mans
" Hygiénisme dans l'entreprise : vers une police sanitaire ?"
Débat
Pause
Table ronde N°2 : Président de Séance : Jean François BOUIX, Psychologue, St Martin de Vignogoul, Pignan
Patrice CHARBIT, Psychiatre, St Martin de Vignogoul, Pignan « Affectations »
Laure THIERON, Psychologue, Hôpital de Jour Antonin Artaud, Reims
« La soupe aux fous »
Pauline VARGOZ, Infirmière, St Martin de Vignogoul, Pignan
« Super pouvoirs »
Débat
Conclusion : Hervé BOKOBZA, Psychiatre, Médecin Directeur de St Martin de Vignogoul, Pignan
Inscription FORMATION PERMANENTE aux 10e Journées de Printemps :
En partenariat par convention avec les CEMEA,
n° d’agrément 11 75 28953 75
NOM : …………………………… PRENOM : ……………………….
PROFESSION ou FONCTION : ……………………………………..
ADRESSE PROFESSIONNELLE : ………………………………….
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ADRESSE PERSONNELLE : ………………………………………..
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VILLE : ……………………………. Code postal: ………………….
Téléphone : …………… Mail :……………….@………………………..
Montant : 200 € (L’inscription comprend la participation aux Journées, le repas du samedi midi et les boissons).
►Le montant devra être versé après la réception de la facture qui sera adressée après les Journées.
Inscription à la soirée du vendredi soir (50 €) : OUI – NON
(entourez votre réponse et faîtes un chèque à l’ordre d’ISADORA)
Renvoyer la fiche à : Secrétariat des Journées, Centre psychothérapique Saint Martin de Vignogoul, 34570 PIGNAN
Inscription individuelle aux 10e Journées de Printemps :
► L’inscription comprend la participation aux Journées, le repas du samedi midi et les boissons.
– psychiatre, psychologue, psychanalyste : 80 €
– infirmier, travailleur social, autre paramédical : 40 €
– étudiant : 20 €
NOM : …………………………… PRENOM : ………………………..
PROFESSION ou FONCTION : ……………………………………..
ADRESSE : ………………………………………………………………….
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Téléphone : ……………… Mail :……………….@…………………….
Participera à la soirée de vendredi soir (50 euros) : OUI – NON