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Intervention d’Hervé Bokobza sur France Culture le 26 janvier à 22h

Faire évoluer le mode de financement en budget réservé de remboursement des soins, le gouvernement promet de revoir l’organisation de la psychiatrie jusqu’à mettre fin au dualisme entre médecine somatique et psychique….mais la ministre de la santé…semble avoir pris la mesure des manques et souffrances puisqu’elle convient, je cite Agnès Buzyn : «  que la psychiatrie ne va pas bien et que c’est une discipline paupérisée » :

Nous sommes ravis d’avoir entendu cette déclaration de la ministre de la santé, je dirais enfin, le hic, le bémol je dirais, c’est que à la lectures des douze mesures d’urgence préconisées par madame la ministre, je ne retrouve aucune des vingt deux mesures d’urgence que tous les soignants en psychiatrie, les patients, les familles avaient exigées il y a maintenant quinze ans. Où nous disions à l’époque que si rien ne se produisait nous allions vers une catastrophe sanitaire grave.

Bravo à Mme Buzyn d’avoir pu se rendre compte où nous en sommes, hélas, grandement hélas, les mesures proposées ne vont pas dans le bons sens et je dirais même plus elles vont empirer la situation existante et le soin tout prêt( ?)(le son est incompréhensible) de la maltraitance qui commencent à s’opérer aujourd’hui dans notre pays en psychiatrie. Continuer la lecture de Intervention d’Hervé Bokobza sur France Culture le 26 janvier à 22h

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Suite aux déclarations de Mme Buzyn, ministre de la santé

Le collectif des 39 ne comprend pas comment vous pouvez préconiser 12 mesures aussi éloignées de la réalité de l’intenable quotidien des personnels hospitaliers et de l’indigne condition d’accueil des personnes hospitalisées.

Est-ce du déni, du mépris, ou une méconnaissance technocratique qui vous amène à préconiser un stage en psychiatrie aux futurs généralistes en voie de disparition qui ont déjà bien du mal à recevoir leurs patients.

Qui vous amène à demander la mise en place d’indicateurs de qualité et de recommandations de bonnes pratiques qui laissent à entendre que les équipes de professionnels manqueraient d’efficience et seraient dans l’incapacité de trouver les organisations adaptées. Et, alors que nous sommes noyés depuis 2005 sous les questionnaires qualité, sous les certifications toujours plus gourmandes de procédures, de fiches et d’objectifs déconnectés de la réalité du cœur de notre métier à toutes et tous, le soin, l’écoute, la relation humaine, les bonnes pratiques se décréteraient-elles en dehors de la rencontre singulière avec la personne en souffrance ? Continuer la lecture de Suite aux déclarations de Mme Buzyn, ministre de la santé

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Crise de la psychiatrie, crise de nos démocraties : quelle hospitalité pour nous-même ?

Roger FERRERI  membre des 39 contre la nuit sécuritaire.                    Article paru dans l’Humanité le 31 janvier 2018

Une des caractéristiques d’une époque civilisationnelle tient à la reconnaissance de ses marges et de leurs traitements. Traitement à l’évidence monstrueux dans les totalitarismes, ce qui nous contraint d’en faire un enseignement permanent de la question démocratique. Cette question se travaille plus qu’elle ne s’accueille.

Quelle hospitalité pour la folie n’y échappe pas. Sous les pavés la plage ne se suffira jamais à lui tout seul. Les bannières flottent assez au vent pour changer dans l’instant de direction avec lui. Il y faut la dynamique d’une diversité des pratiques de la folie s’enseignant les unes les autres de la prohibition de tous discours à visée universelle à son endroit.

L’universel comme prescription, dans les sciences de l’homme, ne fait que témoigner du désir de pouvoir de quelques-uns sur tous les autres, philosophes et psychanalystes compris. La prohibition de l’inceste n’est pas une loi universelle, elle n’est jamais que la représentation la plus universalisable, la force de vente, du concept d’interdit par notre espèce parlante. Continuer la lecture de Crise de la psychiatrie, crise de nos démocraties : quelle hospitalité pour nous-même ?

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NEUROSCIENTISME ET PEDAGOGIE, UN COUPLE DANGEREUX !

Le Collectif des 39 souhaite réagir à la création à l’Education nationale du nouveau Conseil scientifique par le Ministre J.M. Blanquer, avec à sa tête le Professeur Stanislas Dehaene, spécialiste de psychologie cognitive, et médiatique promoteur des neurosciences.

Ce Conseil scientifique est d’une seule couleur théorique, uniforme et donc réductrice. Blanquer et Dehaene veulent imposer dans l’enseignement une nouvelle pédagogie « fondée sur les preuves » statistiques, à l’image de ce qui se pratique en médecine (Evidence Based Medecine), et que depuis de nombreuses années nos gouvernements successifs tentent d’imposer à la psychiatrie… Pourtant, les résultats de la science statistique peuvent-ils vraiment être directement appliqués, sans recul, ni possibilité de remise en question ? On sait que le moteur de toute(s) science(s) est la capacité de (re)mise en question, de doute fondamental et méthodologique, et que les « bons » résultats d’aujourd’hui constituent parfois les erreurs du lendemain… Continuer la lecture de NEUROSCIENTISME ET PEDAGOGIE, UN COUPLE DANGEREUX !

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Attaque du médico social – Alerte enfance en danger !

Marie BAKCHINE   Psychologue / psychothérapeute dans un     CAMSP    Reims, 2017

Le secteur médico-social regroupe 900 000 salariés et prend en charge environ 1 million 500 personnes (enfants et adultes).

C’est un secteur complexe qui accueille dans 35000 structures une population hétérogène pour des missions de soins, d’accompagnement, de prévention, d’actions éducatives, d’intégration, de protection, d’hébergement.

La politique d’austérité mise en place par les gouvernements successifs a porté un coup sévère à la qualité des soins.

Le secteur médico-social et sa branche consacrée à la petite enfance (1) sont aujourd’hui menacés dans leurs pratiques. Jusqu’à présent, les politiques gouvernementales en matière de « santé mentale » ont eu pour conséquence un repli des structures publiques vers celles du médico-social, souvent gérées par des associations privées à but non lucratif.

Les CAMSP par exemple, (Centre Action Médico-Sociale Précoce, prés de 250 aujourd’hui en France) sont créés dans les années 1970 pour accueillir, dépister, annoncer un diagnostic et soigner sur un temps long, grâce à un plateau technique pluridisciplinaire, les enfants et leur famille touchés par un handicap ou une maladie chronique, dans des consultations précoces et proches du domicile. Ils sont aujourd’hui confrontés au démantèlement progressif des hôpitaux publics et plus particulièrement de la psychiatrie de secteur infanto juvénile.

En conséquence, les CAMSP sont contraints de prendre en charge, en nombre croissant, des pathologies psychiques de plus en plus lourdes, habituellement traitées dans les CMPE (2), tels que autismes et psychoses infantiles, afin de pallier une carence d’offre de soin en psychiatrie et de places en hôpitaux de jour. Ceci est le résultat de la mise en place des GHT (Groupements Hospitaliers de Territoire) qui visent la fusion des structures sanitaires et médico-sociales toujours dans une logique de réduction des coûts et au détriment des personnes en souffrance.

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«12 jours»: La folie ambigüe

Patrick Coupechoux  blog sur Médiapart

Chacun salue la façon dont Raymond Depardon montre des gens que l’on ne voit jamais, qui sont relégués, oubliés. Mais leur a-t-il donné réellement la parole ? Rien n’est moins sûr.

Ce qui est frappant dans le film de Raymond Depardon, c’est son ambigüité, c’est cette façon qu’a le cinéaste – certainement à son corps défendant – de susciter un malaise dont on ignore, sur le coup, réellement les causes.

Il y a tout d’abord cette idée reprise en chœur par tous les médias : celle d’une prise de parole – rare, voire « unique » – des patients. Il est vrai que le cinéaste montre des gens que l’on ne voit jamais, qui sont relégués, oubliés, et c’est l’un des intérêts de son film : avoir rendu visibles les invisibles. Mais leur a-t-il donné réellement la parole ? Rien n’est moins sûr.

Que voit-on en fait ? Des personnes souffrantes face à une institution qui les domine – juges et avocats malgré les efforts de ceux-ci pour se montrer « humains » – et qui clament dans leur parole malhabile, parfois délirante, leur désir de sortir de l’hôpital – ce qui est « la moindre des choses » dans une telle situation. Il est intéressant de comparer, de ce point de vue, 12 jours à un autre film de Raymond Depardon datant des années 1980, Urgences, où l’on entendait, aux urgences psychiatriques de l’Hôtel-Dieu à Paris, de vrais récits de vie – fussent-ils parfois délirants – des histoires humaines.

lire la suite       https://blogs.mediapart.fr/patrick-coupechoux/blog/041217/12-jours-la-folie-ambiguee

 

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Urgence pour les hôpitaux psychiatriques

Par Jean-Marcel Bouguereau        La république des Pyrénées

L’hôpital, havre de soins, laisse se perpétrer et se perpétuer des pratiques qui s’apparentent, dans certaines conditions, à des traitements inhumains et dégradants.

Inspecter les prisons, c’est parfois découvrir des conditions de détention dégradantes. Il y a un mois, 30 députés se sont rendus dans 26 établissements pénitentiaires : lors de visites surprises, à Bois d’Arcy ou encore aux Beaumettes, à Marseille, ils ont vu des cellules, des douches, « dans un état de délabrement malheureusement assez avancé », selon la députée LREM du Val-d’Oise, Yaël Braun-Pivet. À la même période, le député François Ruffin alertait sans succès la ministre de la Santé « sur la situation de l’hôpital psychiatrique Philippe-Pinel à Amiens et sur la psychiatrie en général : chambres sur-occupées, soins réduits au minimum, détresse des soignants ». Une autre députée LREM, Barbara Pompili, s’y est rendue aussi : « Je savais, on me l’avait dit. Mais je n’avais pas vu. Maintenant j’ai vu. Et je ne pourrai plus oublier. http://www.larepubliquedespyrenees.fr  Continuer la lecture de Urgence pour les hôpitaux psychiatriques

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Un communiqué du Collectif des 39 à propos de la disparition programmée des Conventions Collectives du médico-social.

Le collectif des 39 est très inquiet des menaces de disparition des conventions collectives qui régissent actuellement les établissements associatifs du social, du médico-social et du sanitaire privé.

Ces conventions collectives, essentiellement celle dite de 66 et celle dite de 51 en fonction de leur année de création, sont en effet menacées par la mise en place des CPOM (Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens), entités administratives et gestionnaires qui se généralisent partout dans le médico-social à marche forcée sous la pression des A.R.S (parallèlement à la mise en place des G.H.T dans le cadre du service public).

En effet l’article 50 du futur Projet de financement de la Sécurité sociale ( PLFSS ), spécifie que les conventions collectives des établissements regroupés dans les CPOM ne seront plus opposables aux décisions et pratiques de ces derniers puisqu’étant de nouvelles entités juridiquement distinctes.  Continuer la lecture de Un communiqué du Collectif des 39 à propos de la disparition programmée des Conventions Collectives du médico-social.

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Communiqué du 25 novembre 2017

Le collectif des 39 salue la mise en ligne de la pétition « Le TDA/H me fâche ! », qui s’inscrit dans le mouvement actuel de prise de conscience des familles et des professionnels du soin et de la santé mentale face aux enjeux de la politique de l’enfance.

Les concepteurs et signataires de cette pétition attirent l’attention sur la question de la validité de ce diagnostic, sur les risques du traitement médicamenteux et sur la présence d’instructions diagnostiques sur un site de l’Education nationale.

Le Collectif des 39 a déjà débattu des questions de l’enfance, notamment lors des assises du sanitaire et du médico-social en 2013 (http://www.collectifpsychiatrie..fr/?p=6869). L’élaboration d’une réflexion a continué en novembre 2014, lors d’un grand forum rassemblant familles, professionnels, citoyens, artistes (https://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=7365), puis lors d’un colloque au Sénat en 2015 (https://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=7835) et  en octobre 2016 avec le Meeting «Enfance effacée, Résister, Inventer » pour alarmer  sur l’inhospitalité des pratiques prescrites (https://www.collectifpsychiatrie.fr/?p=8317).

D’autres professionnels ont fait de même (pétition « TDA-H : une dangereuse surmédicalisation ? », http://www.stopmedikids.org), afin de contrer la tendance actuelle qui vise à évacuer la dimension psychique, relationnelle et multifactorielle des perturbations de l’attention et de la psychomotricité chez les enfants, qui amène ainsi à « oublier » la possibilité d’un soin psychothérapeutique.

Nous tenions à dénoncer plus précisément le management actuel des soins aux enfants et familles en difficultés. Management organisé par les injonctions de la Haute Autorité de Santé (Recommandation de bonne pratique, décembre 2014), relayées sur l’ensemble du territoire par les Agences Régionales de Santé, et appliquées in fine par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées dans le cadre de l’Education nationale. Les MDPH sont les rouages institutionnels qui, en triant bureaucratiquement (sur dossiers) les populations, classent et stigmatisent chaque jour un plus grand nombre d’enfants et de parents, pour une école dite « inclusive ».

En rappelant ces initiatives nous souhaitons œuvrer dans le sens d’une convergence des forces des professionnels,  des familles et des citoyens, pour une meilleure hospitalité pour l’enfance et, plus généralement, contre une « nouvelle psychiatrie » réduite au traitement bio-éducatif des souffrances psychiques.

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Débranchez-les !

Sandrine Deloche. Médecin pédopsychiatre                                            Pratiques Les cahiers de la médecine utopique n° 79. Octobre 2017 Dossier : Santé connectée

Quand le numérique s’invite au berceau, on est loin du conte de fée. Irritabilité, agitation, troubles du sommeil, de la communication, retard de langage voire syndrome autistique ont été constatés lors d’une surexposition aux écrans. Une alerte a été lancée sur la toile  !

Un bébé de 7 mois, est assis sur l’herbe à côté de sa mère. Il la regarde parler au téléphone, puis envoyer un texto. Tout est calme bucolique et ensoleillé. La mère dépose le téléphone du côté de l’enfant pour parler à un adulte. Le bébé saisit le téléphone, le met à la bouche, en explore les contours. La mère surprend la scène, lui retire l’objet pour un jouet. Elle reprend, elle, le téléphone en « textotant » quelques instants, le buste et la tête penchés sur l’écran. Le bébé s’impatiente, s’agite. La mère lui parle sans regarder l’enfant qui ne se calme pas. Finalement la mère finit par lui donner le téléphone, qui lui sera retiré par le grand-père, au moment où la mère se lève. Une interaction commence en face à face, le bébé ne réclame plus l’objet. Que nous livre cette scène ? La grande réceptivité du bébé à ce qui nous occupe. Et plus encore, si « ce » est matérialisé. De cette suprématie de l’objet, le bébé en cherchera les ressorts. S’en suit un implicite tenace : l’objet a un pouvoir ! Continuer la lecture de Débranchez-les !

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2024 : ÉCRAN TOTAL

Sandrine Deloche. Médecin pédopsychiatre,                                            Pratiques Les cahiers de la médecine utopique n° 79. Octobre 2017 Dossier :  Santé connectée 

Plongez dans l’ère numérique de la Santé Mentale labélisée par le Ministère. www.netcarepedopsy.fr  répond en un clic à tous les soucis de votre enfant.

Pour Émile, vous avez scrupuleusement respecté le programme de préparation à l’école maternelle, en téléchargeant l’application school beauty labélisée par Prevention-Care, conseillé pour chaque petit, afin d’éradiquer les troubles « dys » tout azimut : dysphasie, dyspraxie, dyslexie, dyscalculie…

Cinq heures de training journalier sur écran sont vendues pour faire de votre bambin, un écolier tout terrain répondant aux attendus officiels du Ministère.

Mais, des nuits sans sommeil, des absences de sourires, des cris stridents, des balancements, des colères sans motif d’Émile vous mettent le doute et les nerfs à vif. N’y tenant plus, vous accédez au site www.netcarepedopsy.fr   . Continuer la lecture de 2024 : ÉCRAN TOTAL

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Jack Ralite est mort le 12 novembre

Nous venons d’apprendre avec émotion le décès de Jack Ralite. Le collectif des 39 « Quelle hospitalité pour la folie ? »  tient tout particulièrement à lui rendre hommage.

Nous saluons son parcours de militant, et pour ce qui concerne la santé, son travail de ministre initiateur du Rapport Demay – « Une voie française pour une psychiatrie différente » – à la suite de son discours profondément humain et désaliéniste le 12 octobre 1981 à la  préfecture de  Rouen. Ce rapport novateur proposait un dépassement de l’hospitalo-centrisme par des établissements locaux de santé mentale. Il posait clairement le secteur comme un outil de soin géré sur le territoire, là où se déroulent des négociations et des élaborations démocratiques en fonction des besoins des populations et de leurs évolutions. Le soin psychiatrique était placé dans sa dimension désaliéniste et de psychothérapie institutionnelle.

Chacun garde en mémoire ses interventions aux côtés de notre collectif depuis sa fondation en décembre 2008 SAM_1249

Il faut l’avoir entendu dans les meetings des 39 et dans d’autres lieux des pratiques de la folie

Il faut l’avoir entendu parler de son rapport à la culture et du rapport de la culture à l’émancipation.

Il faut se rappeler qu’il disait à propos du ministère de la culture que les affaires de l’esprit avaient laissé la place à l’esprit des affaires.

Assurément une pensée et un soutien qui manqueront.

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Psychiatrie à l’Assemblée Nationale: le député François Ruffin face au Dr Wonner et à Mme Buzyn

REGARDEZ cette vidéo accompagnée d’un commentaire démontrant comment la démarche-qualité est en décalage avec la réalité, ou plutôt comment elle décale la réponse à un problème concret  vers une réponse formelle. La réponse de Mme Buzyn est une démonstration de l’inutilité de la démarche-qualité et donc de l’HAS, d’où la nécessité d’un débat-combat pour sa suppression…     

* La première intervenante, le Dr Martine Wonner, médecin psychiatre (pléonasme) , députée LREM  défend les protocoles…. Elle a fait des études de psychiatrie à l’Université de Strasbourg,  a  travaillé pour le CNAM puis dans le groupe privé Générale de santé. Elle a ensuite dirigé le Samu social de Paris pendant près de trois ans, avant de rejoindre un groupe de cliniques privées…

* Quant à Mme Buzyn, la ministre,  à qui on ne fait pas la leçon, en effet c’est presque trop beau pour être vrai ! Elle ne va pas arriver à cacher longtemps que, fille de psychanalyste ou pas, elle est le perroquet (ciel, mes plumes !) du discours managérial qui est la marque de ce gouvernement.

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Vers la destruction du métier de soignant en psychiatrie ?

Serge Klopp,   Intervention à Appel des Appels,      Octobre2017

J’ai eu la chance de faire partie de cette génération d’ISP (Infirmiers de Secteur Psychiatrique) qui a inventé son métier.

Je suis entré en psychiatrie en 1978. C’était une époque, d’intenses débats et où l’on était persuadé qu’on allait tout changer, y compris en psychiatrie. Ces débats théoriques et politiques, nous les menions en cours avec les moniteurs du Centre de Formation, en stage avec les infirmiers et les psychiatres.

La formation d’ISP avant le diplôme unique de 1992, ne comprenait pas seulement plus de psychopathologie qu’aujourd’hui, mais nous inculquait une culture du sens et de l’engagement dans la clinique du sujet. Si, après l’obtention du diplôme, nous étions dorénavant autorisés à exercer le métier d’infirmier, on nous a expliqué que notre métier nous ne l’apprendrions vraiment que tout au long de notre carrière, à condition que de faire l’effort de continuer à lire, se former, s’interroger.

Tout au long de ma carrière d’infirmier, puis de cadre soignant, j’ai pu explorer et défricher de nouveaux territoires, dont celui de la psychothérapie. Psychothérapie qui même pour les ISP nous semblait interdite, chasse gardée des psychologues et des psychiatres. C’est pourtant sur cette question que le « groupe de Sèvres » s’était disputé à la fin des années 50.  Continuer la lecture de Vers la destruction du métier de soignant en psychiatrie ?

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Un site de l’Education Nationale

Le 29 septembre,  le groupe enfance du « Collectif des 39 contre la nuit  sécuritaire » a organisé à Nanterre,  avec  l’Association Pour la Psychanalyse ( où milite Gérard Pommier)  et d’autres associations, une action autour d’un colloque  sur les TDAH ( trouble déficit de l’attention avec hyperactivité). 

Ce colloque, parrainé par la faculté de Nanterre, faisait la promotion d’un trouble, érigé en maladie, et de son traitement essentiellement médicamenteux.  

Dans les suites de cette action, nous sommes tombés par hasard sur un site de l’Education Nationale, qui semble elle aussi privilégier l’abord médical de ce trouble, au détriment de son abord psychothérapeutique, qui permet pourtant  d’écouter l’enfant  dans sa subjectivité. 

 Un site de l’Education Nationale.

 Sur le site internet de l’Académie de Paris (Région Académique  Ile de France) nous avons trouvé une page  destinée  aux  parents et aux élèves.

Sur cette page, plusieurs propositions leurs sont faites :

  • résultats d’affectations au collège, au lycée
  • s’inscrire au collège, au lycée
  • bourses et aides financières
  • élèves à besoins éducatifs particuliers
  • déposer un dossier d’affectation en ligne
  • aménagement des examens pour les candidats en situation de handicap, etc…  

A côté, sous le titre « Parents contactez-nous », on trouve des liens utiles :

  • ma voie scientifique
  • mon orientation en ligne

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Communiqué du 28 septembre 2017.

Vendredi 29 septembre, à l’Université Paris-Ouest Nanterre, se tiendra une conférence intitulée « TDAH et accès aux soins » sous le patronage des plus hautes autorités de l’état. Comment ne pas s’interroger, tout d’abord, sur les raisons du soutien accordé par le Ministère des Solidarités et de la Santé à cette conférence, lorsque celle-ci est largement investie par les laboratoires pharmaceutiques – et ceci au sein même d’une université publique ?

Médecins, universitaires et laboratoires pharmaceutiques ont répondu à l’invitation faite par l’association « HyperSupersTDAH France ». Ils soutiennent une reconnaissance univoque d’une nouvelle maladie : le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) considéré comme un handicap qu’il convient de diagnostiquer au plus tôt – notamment dans le cadre scolaire – et de traiter dans la foulée. Face à l’agitation, le traitement préconisé est la prescription d’un dérivé amphétaminique, chez l’enfant le méthylphénidate (Ritaline, Concerta, Quazim…) au mieux accompagné d’une psychothérapie de type cognitivo-comportemental.  Continuer la lecture de Communiqué du 28 septembre 2017.

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Suite aux propos du ministre de l’Intérieur sur les terroristes et la psychiatrie.

Le Collectif des 39 tient, à son tour, à s’exprimer aux côtés de nombreuses réactions indignées suite aux propos du ministre de l’Intérieur sur les terroristes et la psychiatrie.

Ce n’est pas la première fois qu’un homme politique a exprimé une vision insoutenable de la psychiatrie. Le tollé des réactions des professionnels de soin, de leurs représentants et de la société civile ont rapidement déconstruit l’amalgame qui – sans réussir à disqualifier l’adversaire politique – a à la fois stigmatisé les patients psychiatriques, choqué leurs proches et semé le doute sur l’intégrité et le vrai rôle thérapeutique des soignants.

La réaction et la mise au point du ministère de la Santé ont été attendues comme inéluctables. La tentative d’embrigader la psychiatrie dans une bataille qui n’est pas la sienne semble à ce jour neutralisée. Il nous apparaît toutefois que le temps est venu de faire appel au ministre de l’Intérieur pour qu’il dissipe lui-même l’effet collatéral, préjudiciable pour la psychiatrie, de cette malheureuse tentative d’y découvrir une arme pouvant prévenir les actions terrorisantes de l’extrémisme politique. Car de tels discours, dans l’Etat d’urgence et dans le climat de  peur, pourraient aller jusqu’au crime, comme le meurtre récent d’un patient en pleine rue vient de le démontrer.

Nous constatons que suite aux propos du ministre de l’Intérieur des positions concordantes se sont exprimées. Elles résonnent avec les efforts de notre collectif et de nos partenaires à œuvrer pour une convergence des positions quant à l’état actuel de la psychiatrie et de la pédopsychiatrie en France. Nos inquiétudes sont confirmées par le constat récent, implacable, de la mission de la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, qui démontre que – au delà de la diminution de moyens – la psychiatrie traverse une crise éthique, favorisant des concepts qui exacerbent des mesures sécuritaires, des pratiques de contention et un non respect trop fréquent des droits des patients.

C’est cette crise que la psychiatrie doit chercher à surmonter, au lieu d’être victime collatérale des attaques qui ne lui sont pas destinées.

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Rencontre avec les luttes auto-organisées de Thessalonique

La construction d’’un Réseau Européen de Santé Mentale Démocratique faisait étape à Thessalonique, en lien avec le séminaire du CEDEP sur le thème du Refuge du 24 au 28 mai.

Le jeudi 24 a été le moment de 2 rencontres avec le DSS et l’’entreprise VIO.ME.

Le Dispensaire Social Solidaire

Installé au 4ème étage d’un immeuble qui appartient à l’Union Locale des Syndicats, le Dispensaire Social Solidaire est le lieu où nous sommes accueillis par Anastasia, psychologue, et Byron, psychiatre (à la retraite), qui nous présentent le DSS dans la salle d’’attente des patients.

Le DSS a été créé en 2011 par les médecins, d’autres professionnels de la Santé et des militant-e-s antiracistes qui sont intervenus lors d’’une grève de la faim qui a mobilisé 50 migrants-réfugiés à Thessalonique (250 à Athènes). Cet engagement politique s’’est poursuivi dans la crise d’’une dette grecque illégale, illégitime et odieuse, du système banquier grec et international, transformée par la Troïka européenne en dette publique et en une série de mémorandums d’’austérité qui frappent l’’ensemble du peuple grec et en une crise humanitaire qui va croissante. Ce groupe de médecins fait face à des problèmes sociaux et de rupture des droits communs qui font apparaître : être au chômage, perdre ses droits et au mieux un travail mal payé. La situation s’’aggrave d’’année en année.

Le DSS s’auto-organise pour permettre l’’accès aux soins qui est drastiquement réduit avec les gouvernances d’’austérité des services publics en perdition. Il rassemble aujourd’hui  200 intervenants : médecins généralistes, dentistes, psychiatres, collaborateurs d’’autres spécialités ainsi que des psychologues et des psychothérapeutes. Il dispose d’’un dépôt de médicaments. Un Continuer la lecture de Rencontre avec les luttes auto-organisées de Thessalonique

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Dingo Dingue Théâtre de la Rotonde AVIGNON

Christian Mazzuchini
« L’amour c’est donner ce que l’on n’a pas, à quelqu’un qui n’en veut pas … » J. Lacan

Dingo Dingue est la « fuite » de « Psychiatrie/Déconniatrie », spectacle sur la folie créé au Théâtre des Salins de Martigues en 2004 et qui partit sur les routes de France pendant quatre années.

La « fuite » parce que le personnage totalement agité de « Psychiatrie/Déconniatrie » (textes du Catalan François Tosquelles fondateur de la psychothérapie institutionnelle – et de Serge Valletti) quittait la scène en disparaissant dans un film projeté sur des draps ! Ce sont donc ses retrouvailles quelques années plus tard. 

Paul Machto, Jacques Tosquellas et Marie France Negrel  de l’Association Méditerranéenne de Psychothérapie Institutionnelle, participeront aux deux débats  proposés  à l’issue des représentations les Mercredis 19 et 26 juillet. 

Dingo-Dingue Avignon

Dans son remue-ménage intérieur, il est persuadé d’être devenu acteur, à moins qu’il ne soit tout simplement son propre infirmier ou carrément redescendu à un « collapsus de la transcendance », schizophrène pour tout dire.

Bref son décollement du réel ne s’arrange pas, d’autant qu’il se retrouve propulsé dans une sorte de cellule d’isolement, costumé en Indien au beau milieu d’une reproduction approximative d’une installation de Dali et visité par sa mère redevenue enfant pour l’occasion.
On l’aura bien compris Dingo Dingue, armé d’un pinceau mental de sa fabrication,
est une descente en pente douce dans les entrailles de la folie en suivant les paroles éclairées et éclairantes de Jacques Lacan, Jean Oury, Lucien Bonnafé et François Tosquelles. Ces mousquetaires de la folie ont toutes leurs existences œuvrées à faire tomber les murs de l’asile pour soulager la souffrance de ceux que l’on dit fous.
« Sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c’est l’homme même qui 
disparait. » F.Tosquelles
En écho à ces pensées étonnamment limpides s’ajoutent les écrits poético-maniacofestifs de Christophe Tarkos poète contemporain, et les Textes de Michel Bellier, tous deux plumitifs de génie.
Cocktail détonant de verbes en délire, Dingo Dingue tisse l’étoffe d’un songe déroutant sur les traces et les égarements psycho-poétiques d’un bouffon magnifique. Vagabondant sur les errances de l’âme comme sur un chemin de traverse, partagé entre le rire et l’émotion, c’est l’infiniment humain que cette « fuite » nous invite à traverser. 

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Le Collectif des 39 à MARCIAC – Avec la Ligue de l’Enseignement du Gers

Le Collectif des 39 « Quelle hospitalité pour la folie ? »- Avec la Ligue de l’Enseignement du Gers- propose pour cette 7ème Edition
les vendredi 4, samedi 5 et dimanche 6 août 2017

Dans le cadre des après-midis de JAZZ IN MARCIAC
Deux représentations de la Compagnie Sujet Barré  
« Ha Tahfénéwai ! » Conception, écriture, mise en scène et interprétation  Sophie Warnant et Romain Vaillant

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Et une projection du film écrit par Fara C. journaliste Jazz     (Humanité)    « Le moine et la sirène – Le chant de Charles Lloyd » 
Film de 60 mn coréalisé par Fara C. et Giuseppe de Vecchi 

Ces moments seront suivis de débats publics animés par des membres du collectif des 39.

Vend. 4 et Dim. 6 Août 2017 à 14h 30
« Ha Tahfénéwai ! »
Cie Sujet Barré« Parler de santé mentale avec détachement, humour et poésie, évoquer la place de ces prétendus « fous » dans notre société, réinterroger la psychiatrie d’aujourd’hui, ses avancées et ses reculs… Voilà, en substance, les objectifs poursuivis par Sophie Warnant et Romain Vaillant au travers de leur spectacle « Ha Tahfénéwai ! » Pour mieux comprendre ce sujet sensible et encore tabou, les deux comédiens ont passé un long moment dans deux institutions spécialisées en France et près de Charleroi, en Belgique.
De ce voyage in situ, ils sont revenus grandis et nourris d’histoires et de paroles, qu’ils ont décidé de nous faire partager sans lourdeur ni voyeurisme. La lumière est brute, sans artifices et les deux comédiens racontent, par le texte, mais également par le mouvement, ce qu’ils ont vu et entendu, en élargissant le propos à des questions aussi essentielles que dérangeantes : la place du patient en institution, la question de l’enfermement, les traitements lourds… Toute la force de « Ha Tahfénéwai ! » réside dans sa forme épurée et son propos, jamais moralisateur ni manichéen ». Continuer la lecture de Le Collectif des 39 à MARCIAC – Avec la Ligue de l’Enseignement du Gers

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« Non à la nuit gestionnaire »

PRATIQUES Les Cahiers de la médecine utopique , 77 Avril 2017 Tout le Contraire

Sandrine Deloche, médecin pédopsychiatre.

La nouvelle loi de la Santé confisque la dimension artisanale du soin psychique. La prédation se loge partout : des groupements hospitaliers de territoire au dossier patient informatisé, en passant par l’invasion d’une novlangue technocratique. Après la nuit sécuritaire, Non à la nuit gestionnaire.

En Afrique, il existe une jolie formule pour lutter contre les pachydermes indigents, car toujours plus proches des villages, ravageant les récoltes. Il s’agit de bâtir des clôtures d’abeilles. Les ruches sont disposées dans les arbres, reliées par un fil, entourant un territoire à protéger. En tentant de franchir l’obstacle, les éléphants secouent les ruches, énervent les abeilles. La piqûre voire le seul bruit du bourdonnement de l’essaim les fait fuir. S’organise alors une sorte d’intelligence de préservation réciproque entre les différentes communautés végétales animales et humaines. L’expérience le prouve et s’étend. Continuer la lecture de « Non à la nuit gestionnaire »

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« Contre la Novlangue : des paroles contraires » (Comment Eric Blair est devenu George Orwell)

PRATIQUES, Les Cahiers de la médecine utopique 77 Avril 2017 Tout le Contraire

Yann Diener , psychanalyste

Quand l’administration fait tout le contraire de ce qu’elle devrait faire, il faut lui opposer des paroles contraires. C’est la position que prend l’écrivain Erri de Luca dans son livre La parole contraire (Gallimard, 2015), en s’appuyant sur l’étymologie française du verbe saboter.

Je travaille à Paris dans un Centre médico-psycho-pédagogique, où je reçois entre autres des adolescents, des lycéens. Lors des manifestations contre la loi travail en 2016, certains lycéens venaient à leurs séances en sortant un moment des manifs. Mais ils étaient souvent bloqués, nassés par les CRS, ils me téléphonaient et j’avais tout d’un coup à l’oreille toute la violence qui leur était faite. Ceux qui parvenaient à venir en séance  arrivaient qui le bras en écharpe, qui le visage tuméfié, super choqués par la violence des charges des CRS alors qu’ils n’avaient fait que chanter des jeux de mots avec le patronyme de la Ministre du chômage. Continuer la lecture de « Contre la Novlangue : des paroles contraires » (Comment Eric Blair est devenu George Orwell)

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Aux candidats à la présidence de la république : Pour la Psychanalyse

Pour la promotion de la psychanalyse dans les lieux de soins, à l’université et dans les laboratoires de recherche

La Santé Mentale va mal dans notre pays. Aux difficultés matérielles s’ajoutent des orientations politiques qui compromettent la qualité des soins. En France, la psychanalyse a joué un grand rôle, fidèle aux aspirations humanistes de bonheur et de progrès de notre République. Elle est depuis longtemps une référence majeure de la vie intellectuelle.

En quelques années, cette situation s’est dégradée. Des acteurs administratifs ont pris des mesures de plus en plus coercitives qui font obstacle au recrutement de psychanalystes sur les lieux de soins et à l’Université. Alors que presque tous les syndicats de psychiatres ont la psychanalyse parmi leurs références, les universités de médecine  proposent une formation des psychiatres presque exclusivement axée sur le Manuel DSM 5 (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ). L’usage de ce manuel américain est imposé en France par l’O.M.S., sous la forme dite CIM 10. Ce manuel tire un trait sur la grande psychiatrie européenne, dont se sont inspiré Freud, Lacan et bien d’autres cliniciens.

https://www.change.org/p/aux-candidats-à-la-présidence-de-la-république-pour-la-psychanalyse?recruiter=644737547&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive

Cette orientation se réclame surtout des neurosciences, alors que ces dernières n’en sont qu’aux hypothèses. Elles manquent de preuves pour le diagnostic et la thérapeutique. En revanche, les preuves de la souffrance psychique abondent. Les nouveaux diagnostics DSM 5 sont si larges qu’ils sont devenus des fourre-tout. Ils recouvrent des problèmes très distincts, qu’il est dangereux de confondre. Par exemple, la « bipolarité » ou la « dépression » concernent les psychoses aussi bien que les névroses. Il faut pourtant savoir les distinguer. Pour les enfants, le « Trouble déficitaire de l’attention » (TDA/H) a connu une extension abusive, plus nocive qu’utile partout dans le monde. Ces diagnostics ne tiennent aucun compte des causes sociales de la souffrance, comme le burn out, certains suicides et certaines dépressions. Continuer la lecture de Aux candidats à la présidence de la république : Pour la Psychanalyse

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Communiqué du 25 mars 2017 À propos des recommandations de la Haute Autorité de Santé Sur la contention en psychiatrie.

Dix mille personnes (soignants, soignés, parents, citoyens) ont signé l’appel lancé par le collectif des 39 dénonçant les pratiques de contention physique en psychiatrie (*).

Les contrôleurs des lieux de privation de liberté (Mr Jean Marie Delarue, puis Mme Adeline Hazan) ont constaté, évalué et dénoncé à leur tour ces pratiques d’un autre âge, aussi inacceptables que traumatisantes pour des patients en grande difficulté.

La H.A.S. vient de publier un guide de bonnes conduites, limitant ces pratiques qui devraient être sévèrement encadrées.

Une grande avancée disent certains, un moindre mal disent d’autres.

Mais de ces  recommandations peut naître le pire : la banalisation instituée de ces pratiques par la confirmation qu’il serait souhaitable de les utiliser «  à certains moments »,  sans s’interroger sur ce qui a conduit au retour de ces pratiques, à cette régression.

Le collectif des 39 maintient que ces pratiques doivent disparaître et que leur existence, ne serait-ce qu’a-minima , interdit de poser les vrais enjeux que pose l’accueil des personnes en détresse psychique : quelle conception de la souffrance, quels moyens, quelle formation?

Pour cela le gouvernement doit prendre ses responsabilités : arrêter d’organiser le saccage de la psychiatrie publique. Mais les soignants doivent aussi prendre les leurs : refuser, penser, agir pour sortir des impasses de la soumission ou de l’impuissance ; ou encore de la croyance en des théories sur-médicalisées où la complexité du fonctionnement psychique fait place à des raisonnements binaires incompatibles avec les spécificités du psychisme humain.

La confusion entre contention (attacher, sangler) et isolement thérapeutique, parfois nécessaire, est entretenue et rend difficile le grand débat éthique nécessaire à tout soin en psychiatrie. Pourquoi ? Comment ? Que se passe-t-il ? sont les questions incontournables qui devraient permettre, si elles étaient réellement soutenues, posées et pensées,  d’abolir des pratiques qui bafouent la dignité humaine,  tant pour celui qui les subit que pour celui qui les applique.

http://www.hospitalite-collectif39.org/?NON-A-LA-CONTENTION

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Festival Divers d’hiver divergents

Corpus Fabrique

est heureux de vous inviter au Festival Divers d’hiver divergents

Bricolages et expériences singulières en psychiatrie

« Corpus Fabrique accueille et présente des films issus de diverses expériences singulières et de toutes sortes de bricolages filmiques autour de la psychiatrie. »

Vendredi 24 et Samedi 25 février 2017

de 13h30 à 23h

au Pavillon Chaslin de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard,

à Neuilly-sur-Marne (93).

Vous trouverez ci-joint le programme du Festival

programme festival mail

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Le sentiment de la Psychogéographe

Samedi 11 Mars 2017, de 15H à 23H,                                                           Annie Vacelet propose  une lecture, intégrale ou presque, du livre

« Le sentiment de la Psychogéographe » écrit et publié dans les années 1990.

Centre d’Anim de la Place des Fêtes                                                                         2-4 rue des Lilas 75019 Paris

Métro Place des Fêtes lignes 11 et 7bis.       Bus 48 et 60.

 

Pensez à réserver par mail : bytarika@orange.fr

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VERS UN SOLSTICE D’HIVER POUR L’AUTISME EN FRANCE ?

Communiqué du Collectif des 39 sur les inspections des hôpitaux de jour.    Le 21 décembre 2016,  Le Collectif des 39

Qualifiées de « visites » en Ile-de-France, la vague des « inspections » des hôpitaux de jour pédopsychiatriques en cours sur le territoire français est-elles une dernière onde de choc d’un coup de force des lobby, désormais écartés des cabinets des pouvoirs publics ?

Le rejet le 8 décembre dernier par l’Assemblée nationale de la « Résolution Fasquelle », signe-t-il le tournant dans le traitement politique glaçant de la question de l’autisme en France ? Les 89 députés parmi ceux qui ont initié ce texte, ont-ils réalisés la manipulation dont ils ont fait l’objet, au point de décider finalement de ne pas voter eux-mêmes le texte ?! Ils auraient pu être éclairés bien plus tôt !

En effet, au printemps dernier, les familles et les professionnels de ce champ ont dénoncé le ligotage du Secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées par un lobby de « la seule méthode ». Après l’intervention du Président de la République, les personnes avec de grossiers conflits d’intérêt ont été écartées de l’entourage de Ségolène Neuville. Le ton que celle-ci a pris le 8 décembre en s’adressant dans l’hémicycle à ceux des députés qui relayaient encore ce lobby marchand et anti-service public, reflétait-il la force de son humiliation ? Continuer la lecture de VERS UN SOLSTICE D’HIVER POUR L’AUTISME EN FRANCE ?

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L’hôpital Sainte-Anne, fossoyeur de la santé mentale des enfants.

Docteur Sandrine Deloche.   Médecin pédopsychiatre.

En 2017, l’hôpital Sainte-Anne fêtera ses 150 ans d’existence. L’occasion pour son personnel de témoigner de l’histoire de cette grande maison. Son directeur, Monsieur Jean-Luc Chassaniol, est président d’un vaste empire appelé  le « Groupement Hospitalier de Territoire Paris – Psychiatrie & Neurosciences »  réunissant 5 hôpitaux psychiatriques parisiens. Il a été gratifié d’avoir ouvert le bal de l’application des nouvelles directives ministérielles. A savoir, la création de groupements hospitaliers psychiatriques, avec mutualisation des moyens, qui visent à détruire un acquis social et sanitaire unique au monde : la psychiatrie publique de secteur, dont celle dévolue aux enfants 14ème arrondissement de Paris, gérée par l’hôpital Sainte-Anne.

Dans les faits, en janvier 2017, les équipes de pédopsychiatrie de secteur, récemment implantées Porte de Vanves vont subir un énième déménagement, embarquant avec elles plus de 900 familles suivies. Cette fois-ci, pour s’installer dans l’enceinte même de l’hôpital Sainte-Anne, à l’étage d’un pavillon appelé « local à tiroirs ». Continuer la lecture de L’hôpital Sainte-Anne, fossoyeur de la santé mentale des enfants.

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ASSEZ !

Déjà en juin 2013 nous lancions un appel avec plusieurs dizaines d’associations et organisations pour demander la suppression de la recommandation de l’HAS et la nécessité impérieuse d’un autre plan autisme. (http://www.hospitalite-collectif39.org/?-APPEL-DES-1000-JUIN-2013-).  Cet appel a été signé par 7835 personnes .

 Le député Daniel Fasquelle, suivi par près de la moitié des députés du groupe LR réitère son acharnement contre la diversité des pratiques et le libre choix des parents et des patients par une proposition de résolution (n° 4134) qui sera présentée au Parlement le 8 décembre 2016. Continuer la lecture de ASSEZ !

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Un homme est mort sous les balles de la Police

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La Commission Psy, Soins et Accueil.  19 novembre 2016

Le vendredi 2 septembre 2016, un homme est mort sous les balles des forces de l’ordre. Cet homme était suivi par un des secteurs psychiatriques du Val de Marne. Une visite à domicile par l’équipe soignante visait à le ré-hospitaliser. En difficulté face à l’agitation de ce patient, l’équipe soignante a appelé la police en renfort.

C’est par voie de presse que nous avons appris sa mort.

Fait regrettable, un tel drame n’a été que très peu relayé. Fait encore plus regrettable, quand un organe de presse s’en charge1, c’est pour alimenter les peurs et nourrir les fantasmes en stigmatisant le malade comme « agresseur » alors qu’il s’agit avant tout d’une personne vulnérable, avant même d’être victime des balles de la police. Cette formulation réactualise outrageusement le mythe du « fou dangereux ». Continuer la lecture de Un homme est mort sous les balles de la Police

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Renaître avec Kirikou et plonger avec Némo

Valérie Gay-Corajoud       14 Septembre 2016

Nouvelle mouture du texte « Renaître avec Kirikou » écrit initialement pour une intervention autour de l’autisme lors du colloque « affinity therapy » en mars 2015 à Rennes. Afin de permettre d’autres interventions, pour un autre public, dans d’autres circonstances, j’ai étoffé le texte et l’ai complété par les nouvelles affinités de Théo. Je l’ai également fait précéder d’un prologue.

https://blogs.mediapart.fr/valerie-gay-corajoud/blog/140916/renaitre-avec-kirikou-et-plonger-avec-nemo

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Nos enfants valent mieux que ça

Mireille Battutm      29 novembre 2016

En ces temps de campagne, chacun fourbit ses armes, et l’autisme est une valeur qui monte. Monsieur Fasquelle, député LR, fondateur du groupe d’études sur l’autisme au sein de l’Assemblée nationale connait par cœur les mots clés qui sont présumés faire grimper les parents au plafond de l’applaudimètre.

https://blogs.mediapart.fr/edition/contes-de-la-folie-ordinaire/article/291116/nos-enfants-valent-mieux-que-ca

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Pour un accueil inconditionnel et de droit commun pour les migrants-réfugiés

 

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Jean-Pierre Martin,      Psychiatre du service public, membre du CEDEP et de l’USP, auteur des livres « Psychiatrie dans la ville » (2000) et « La Rue des Précaires » (2011) aux éditions ERES.           Néa Philadelphia, 12 novembre 2016

La mise en crise des services publique et de toute protection sociale solidaire, au nom de politiques d’austérité imposées par les lois du marché concurrentiel de l’Union Européenne, crée une catastrophe humanitaire en Grèce mais aussi des effets de  destruction de l’Etat social et démocratique dans les pays d’Europe. Ce cours, annoncé comme une nécessité indépassable de croissance du capitalisme mondialisé, est celui d’une transformation de toute activité humaine en marchandise et de répression étatique de tous ceux qui s’y opposent. Cette régression majeure crée les conditions  de développement de forces ultraréactionnaires dont les objectifs est l’Etat autoritaire et un populisme pénal de criminalisation des déviants, qui sont la négation de toute pratique de solidarité. Dans ce contexte, la psychiatrie est réduite à une santé mentale positive de programmes spécifiques, en rupture avec sa dimension généraliste et propice à différentes formes de contrôle social, avec ses contraintes et ses contentions, donc le retour à un nouvel enfermement médicalisé.

Nous sommes ici, 40 ans après l’action de fermeture du bagne de Leros, pour affirmer notre esprit de résistance et construire des réseaux alternatifs à partir du soutien solidaire au mouvement des dispensaires sociaux autogérés grecs, qui sont aujourd’hui l’expression la plus avancée de cette résistance. Trois points de constitution d’un réseau de soins fondés sur l’Humain d’abord sont ici à mettre en débat : l’accueil sans conditions, la continuité des soins au sein de la vie commune, les droits des patients à conquérir comme protection sociale solidaire. Continuer la lecture de Pour un accueil inconditionnel et de droit commun pour les migrants-réfugiés

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Un enfant peut-il encore trouver dans l’espace social des lieux…

José Morel Cinq Mars    Psychologue

Un enfant peut-il encore trouver dans l’espace social des lieux où grandir bien serait possible parce qu’on lui permettrait d’être insouciant, curieux et changeant ?

Un enfant peut-il encore être espiègle ? timide ?  turbulent ?  frondeur ?  lunaire ?  joueur ? distrait ?  sans que pression soit faite pour le « normaliser » ?

Un enfant peut-il encore être accompagné dans ses difficultés à l’école ou dans sa famille sans qu’on le désigne comme handicapé ? Continuer la lecture de Un enfant peut-il encore trouver dans l’espace social des lieux…

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Une nouvelle antipsychiatrie

Pierre Dardot   Philosophe

Double page Débats coordonnée par Nicolas Dutent et parue le mardi 25 octobre dans L’Humanité.

Nous faisons face à l’offensive d’une nouvelle antipsychiatrie. L’ancienne antipsychiatrie, celle des années 1960-1970, se voulait une contestation radicale de la psychiatrie comme institution. Rappelons que le terme de « psych-iatrie » désigne dès l’origine une spécialité médicale (iatros signifie médecin) qui ambitionne de soigner les maladies de l’âme (psuchè signifie âme). L’ancienne antipsychiatrie remettait précisément en cause l’obligation de soins en remettant en cause le type de savoir qui la légitimait : à ses yeux, ce savoir médical est un savoir objectivant qui écarte le discours que le fou tient sur lui-même. Aussi dénonçait-elle la violence par laquelle la psychiatrie se fait instrument de répression sociale et choisissait-elle de « défendre le fou contre la société » (Maud Mannoni). Continuer la lecture de Une nouvelle antipsychiatrie

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Ouvrir d’autres voies

 Liliane Irzenski    Pédopsychiatre

Double page Débats coordonnée par Nicolas Dutent et parue le mardi 25 octobre dans L’Humanité.

Quel avenir pour les enfants ? Quel avenir pour l’enfance de l’humanité ? Prévention ou prédiction ? Les 39 se sont constitués spontanément, fin 2008, en réaction à la violence d’un discours de l’ancien président de la République, tenu à l’intérieur de l’hôpital psychiatrique Erasme à Antony. Son discours ne niait pas l’existence de la folie, mais l’amalgamait avec des notions de dangerosité mensongères et abusives. Elles donnèrent lieu à la budgétisation immédiate de moyens de surveillance et de contraintes intolérables à l’encontre des patients. Ce discours aussi bête que démiurgique, médiatisé à haute dose, renforça une figure de l’ennemi intérieur en insufflant à toute la population le fiel de la peur. Il renforça aussi la méfiance envers les autres, déjà induite par la montée, de plus en plus inquiétante, du chômage et de la mise en concurrence des humains. Attiser la peur en orchestrant le sécuritaire exploite les sentiments d’insécurité et d’incertitude propres à chacun et amoindrit notre pouvoir et notre devoir de penser : qu’est-ce qui fait société ? Continuer la lecture de Ouvrir d’autres voies

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